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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26523
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Posté le: Dim Fév 25, 2018 1:47 pm Sujet du message: |
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Surtout à bout de forces. Mais c'est compréhensible, vu ce qu'exige physiquement et nerveusement le Boléro. J’espère en tous cas qu'elle n'a rien de sérieux. |
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1489
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Posté le: Dim Fév 25, 2018 2:00 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Surtout à bout de forces. Mais c'est compréhensible, vu ce qu'exige physiquement et nerveusement le Boléro. J’espère en tous cas qu'elle n'a rien de sérieux. |
Ca fait en plus longtemps qu'elle n'a pas dansé ! Un rôle tel que le Boléro est hyper exigeant et demande d'être au sommet de sa forme. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26523
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Posté le: Dim Fév 25, 2018 2:10 pm Sujet du message: |
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Le public était enchanté, et elle s'est donnée du mieux qu'elle a pu. Cela n'aurait pas de sens de faire une comparaison avec des représentations datant d'il y a dix ans. Marie-Agnès Gillot est une personnalité attachante, haute en couleur, excessive parfois, mais c'est aussi ce qui fait sa valeur. Cela change des tempéraments fadasses. Qu'on aime ou pas ce qu'elle fait, c'est quelqu'un qui ne laisse pas indifférent. Elle me fait penser, mutatis mutandis, à Maria Alexandrova au Bolchoï. Chacune dans son style est bouillonnante, enflamme la salle. Comme, après sa nomination d'étoile, elle s'est surtout consacrée au répertoire contemporain, les plus jeunes de nos lecteurs ne sauront peut-être pas qu'elle a aussi été une grande danseuse classique, avec une technique superbe : elle a laissé, aux "vieux" comme moi, des souvenirs mémorables en Odette / Odile, en Nikiya ou en Gamzatti. Aujourd'hui, à un mois de sa "retraite", cela n'a pas vraiment de sens de se livrer à une "critique" de sa prestation dans Boléro. J'y suis allé, comme sans doute beaucoup d'autres balletomanes, rien que pour emporter quelques derniers souvenirs. C'est tout. Et c'est aussi beaucoup. |
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1489
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Posté le: Dim Fév 25, 2018 2:21 pm Sujet du message: |
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Ceci étant, je pense que cela fait sans doute mal à ceux qui l'ont vue au sommet de son art, y compris dans le répertoire classique de la voir visiblement dans un jour "sans". Sinon, c'est bien évident que ce qui fait MAG, c'est d'être une danseuse "à part".
Mais bon, pour certains, ça fait sans doute mal, je ne l'ai pas vue. De toute façon, quelle que soit la danseuse et bien que le Boléro ait été créé pour une danseuse, je n'ai jamais été emballée par le Boléro version soliste féminine, y compris Guillem que j'ai vue en décembre 1999. |
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céline
Inscrit le: 21 Oct 2016 Messages: 404 Localisation: province
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Posté le: Lun Fév 26, 2018 12:30 am Sujet du message: millepied/ Béjart |
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J'étais enfant quand j'ai vu une captation de Jorge Donn, après cela, toutes me semblaient sportives. J'imagine que son interprétation est considérée comme maniérée aujourd'hui.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26523
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Posté le: Lun Fév 26, 2018 1:02 am Sujet du message: |
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Jorge Donn (et le Boléro de Béjart), je les ai découverts, comme beaucoup sans doute, dans le film de Claude Lelouch, Les Uns et les autres. C'est d'ailleurs à peu près tout ce qui m'avait marqué dans cette superproduction française que j'avais trouvée ennuyeuse et pompeuse. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir trouvé Donn maniéré, bien au contraire. Ce qu'i m'avait le plus impressionné, je pense, c'est sa crinière de lion et ses mains immenses. |
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Lun Fév 26, 2018 8:16 am Sujet du message: |
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Ce n'est pas Ida Rubinstein qui a chorégraphié le premier Boléro ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Fév 26, 2018 9:19 am Sujet du message: |
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C'est Bronislava Nijinska qui a chorégraphié le premier Boléro pour Ida Rubinstein (1928). Béjart a gommé le pittoresque espagnol et en a fait quelque chose de beaucoup plus syncrétique, mais tout ce qui fait le Boléro y est déjà : la table, l'héroïne solitaire, le "chœur" d'hommes.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Jeu Mar 01, 2018 11:50 am Sujet du message: |
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Des retours sur la soirée dans Les Echos et le FT.
(l'accès aux articles est de plus en plus verrouillé, mais c'est un autre débat)
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1154 Localisation: Paris
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Imtheboy
Inscrit le: 07 Déc 2008 Messages: 89
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Posté le: Jeu Mar 01, 2018 11:10 pm Sujet du message: |
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Je reviens de la représentation du 1er mars avec MAG. Soirée très étrange. J'imaginais bien qu'elle ne serait pas au meilleur de sa forme, mais je n'avais pas envisagé de la voir batailler à ce point avec la chorégraphie. Elle semble effectivement gênée par quelque chose, voire blessée. Je suis heureux de l'avoir vue danser ce ballet, j'avais pris ma place spécialement pour cela, mais cela restera comme un souvenir un peu hors norme. Mais tout est toujours un peu hors norme avec MAG, me semble-t-il.
Quant à Daphnis et Chloé, cela m'a ennuyé, malgré des petits bonnes idées ici ou là. Comme lors de la première il y a quelques années à laquelle j'avais assisté. C'était un plaisir toutefois de voir ces beaux danseurs, DG, M.Ganio, Eleonore Guérineau, F. Alu...
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freak
Inscrit le: 19 Déc 2016 Messages: 14
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Posté le: Dim Mar 04, 2018 11:13 am Sujet du message: |
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Retour sur la soirée du 1er mars.
Daphnis et Chloé était sympathique. Je l'avais vu lors de la création et j'étais assez enthousiaste. Finalement, mon avis est partagé sur la chorégraphie. Le début est somme toute assez ennuyeux et il faut attendre l'arrivée des pirates pour que le tout s'anime et devienne virevoltant et prenant. Ensuite, ça retombe encore et ça redevient intéressant lors des scènes de groupes (avec les costumes colorés). Quant à la fin, on ne sais pas trop : ça pourrait s'arrêter 5 minutes avant mais finalement ça continue un peu. Bon. Mon impression est que Millepied est plus embarrassé qu'autre chose d'avoir une histoire à raconter et c'est lors de moments de danse pure qu'il est le plus intéressant.
Gilbert est brillante et assez émouvante, sauf qu'elle a un sourire figé au début qui est un peu étrange et peu naturel. Je n'ai jamais accroché à la danse de Ganio et cette soirée n'a rien changé. Alu, que j'avais découvert dans ce ballet lorsqu'il surgit sur scène en une diagonale ahurissante, m'a refait le même effet : j'ai été pris aux tripes instantanément. Je n'ai pas dû être le seul si l'on en croit les applaudissements fournis à son égard. Et le corps de ballet est excellent sur cette scène des pirates. Abbagnato était parfaite (comme à chaque fois que je l'ai vue).
Bon, je ne venais pas pour Daphnis et Chloé, mais pour le Boléro et Gillot. J'ai commencé à voir de la danse de manière très naïve en 2012 en voyant Manon et à l'époque je n'ai pas compris ces messieurs en collant, que je trouvais ridicules. Je me suis tout de même accroché, j'ai vu Dupont et Moreau dans Romeo et Juliette de Waltz, c'était très beau mais je n'ai pas été transporté. J'en ai vu quelques autres sur la saison 2012-2013 et puis en juillet 2013, j'ai vu Signes avec Gillot et ce fut un vrai choc esthétique : la danse pouvait toucher de manière extrêmement directe et profonde. Depuis, j'ai essayé de voir Gillot dès que possible (et ce fut assez peu car elle a de moins en moins dansé) et elle reste associée à cette première fois où j'ai été vraiment électrisé par un ballet.
Comme l'a dit haydn, on vient voir ce boléro en 2018 pour avoir un dernier souvenir de cette danseuse. Et c'est assez triste de la voir souffrir pendant un quart d'heure. Le début est tout de même très beau et elle réussit à être fascinante par quelques gestes. Elle m'a fait penser à ces vieux musiciens qui n'ont plus la technique de leur jeunesse et qui s'échinent à jouer la même chose qu'avant. Certains ont l'intelligence ? l'humilité ? la lucidité ? de jouer autrement et d'admettre que s'ils ont encore des choses à dire, il leur faut prendre un autre chemin. Je suis persuadé que Gillot a encore des choses à dire mais pas sur un ballet comme le Boléro. Il n'est peut-être pas dans son tempérament de chercher un moyen "à l'économie" de s'exprimer.
Je retourne voir ce programme le 19 mars car j'avais déjà ces places avant de prendre celle pour MAG. C'est Albisson qui danse. Ca ne m'enthousiasmait pas plus que ça, et finalement je suis curieux.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26523
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Posté le: Dim Mar 04, 2018 2:28 pm Sujet du message: |
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Merci freak! On attends vos impressions sur Amandine Albisson dans Le Boléro, sachant qu'elle relève de blessure (ce qui l'avait empêché d'assurer les représentations d' Onéguine sur lesquelles elle était prévue. |
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Ombeline
Inscrit le: 09 Déc 2017 Messages: 96 Localisation: Essonne
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Posté le: Dim Mar 04, 2018 9:56 pm Sujet du message: |
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Je reviens brièvement sur la soirée d’hier, samedi 3 mars, essentiellement sur le Boléro incarné par Amandine Albisson car je partage globalement ce qui a pu être dit sur Daphnis et Chloé, dont la distribution était magnifique. Et quelle musique, ces choeurs… Je suis aussi particulièrement contente d’avoir revu Eleonora Abbagnato.
Pour en venir à l’œuvre de Béjart, A. Albisson m’avait toujours laissée de marbre, sans raison apparente, et à mon grand regret.
Juste une question de présence, quelque chose qui ne me parlait pas, en termes d’émotion. C’est évidemment très subjectif et il était hors de question que je m’arrête à ça.
Parenthèse, je repense à Nicolas Le Riche, référence que l’on connait bien en la matière mais avec lequel je ne suis pas arrivée à vraiment accrocher dans le Boléro. Il y a quelque chose qui me bloque. Les goûts et les couleurs …
Bref, je partais sans attentes démesurées, contrairement à ce que j’aurais pu éprouver sur les dates de Marie-Agnès Gillot et dont certains semblent revenir tristement circonspects.
Difficile de partager cette table avec le spectre de tous les interprètes qui l’ont brillamment foulée par le passé – et de ceux que l’on aimerait y voir – mais si on s’en tient à la prestation d’hier soir, cela a fonctionné.
J’ai trouvé A. Albisson pleine de sensualité, lascive, peut-être un peu trop dans une forme de contrôle et de retenue (retour de blessure ? Va-t-elle un peu plus se lâcher au fur et à mesure ?), mais avec une belle présence et ce qu’il faut d’envoûtant.
Je ne verrai plus cette danseuse du même œil.
J’ai tendance à fuir les décibels dès que possible, mais de mon point de vue, le dernier tiers manquait d’explosivité au niveau de la musique, si je puis dire : j’étais en fond de salle au niveau du parterre, ce qui n’a pas aidé.
J’ai donc hâte de me retrouver au balcon le 22 mars pour surplomber l’orchestre.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26523
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Posté le: Dim Mar 04, 2018 10:35 pm Sujet du message: |
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Merci Ombeline. Pour l'accoustique, si vous étiez dans les "cages" au fond du parterre, effectivement, le son de l'orchestre est très atténué et ne produit plus grand effet. |
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