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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Sam Mar 02, 2024 1:39 pm Sujet du message: Gala de danse - La Seine Musicale - 3 mars 2024 |
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Je ne crois pas que ce Gala ait été annoncé sur Dansomanie :
https://www.laseinemusicale.com/spectacles-concerts/les-beautes-de-la-danse-2024/
C'est hors de prix, mais l'affiche est franchement prestigieuse et peut justifier d'investir un peu : Gilbert, Marchand, Smirnova, Caixeta, Magri, Ball, Pagliero, Marque, Ganio ...
La présence de Smirnova, Caixeta, Magri et Ball est certaine (ils sont arrivés à Paris), les autres je ne sais pas mais j'imagine que oui
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Kao
Inscrit le: 13 Juil 2017 Messages: 46
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Posté le: Dim Mar 03, 2024 9:31 am Sujet du message: |
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Merci. J'aurai pu me laisser tenter, mais la seine musicale me rebute.
Cette salle a très peu d'atout : c'est loin, le quartier est désagréable et la salle est trop grande et d'une froideur à faire peur.
Mais c'est sur que les danseurs sont incroyables !
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Katsu
Inscrit le: 21 Déc 2019 Messages: 1387
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Posté le: Dim Mar 03, 2024 10:16 am Sujet du message: |
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Je trouve ça cher en effet, même avec une affiche "prestigieuse" (une belle affiche à mon sens, mais rien d'extraordinaire).
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1172 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Mar 03, 2024 10:43 am Sujet du message: |
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Voir des danseurs qui sont dans leur grande majorité de l'Opéra de Paris juste à côté de la capitale mais dans un lieu non accessible en métro et où il est difficile de se garer gratuitement, c'est vrai que cela présente un intérêt un peu limité.
Kao a écrit: |
la salle est trop grande et d'une froideur à faire peur. |
Attention, il y a deux salles à la Seine Musicale. J'ai l'impression que vous faites référence à la grande où s'est joué Starmania car la salle de musique classique est assez petite et aux tons plus chaleureux.
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Katsu
Inscrit le: 21 Déc 2019 Messages: 1387
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1172 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Mar 03, 2024 11:10 am Sujet du message: |
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La représentation affiche quasiment complet alors que le programme détaillé n'est pas annoncé. Il y a certainement un public local qui a justement du mal à se rendre à l'Opéra de Paris et qui est bien content d'avoir ce spectacle juste à côté pour 120€ en catégorie diamant et 110€ en catégorie or (le genre de nom de catégories incompréhensible pour les touristes étrangers). Il y avait des places à 68€.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Dim Mar 03, 2024 10:48 pm Sujet du message: |
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C'était ma première fois à la Seine Musicale, et on ne m'y reprendra plus, quelle que soit l'affiche
En effet, les 4 premiers d'orchestre n'ont aucune déclivité, or le plateau est à hauteur des pieds des spectateurs du premier rang. Ce qui veut dire que les trois rangs derrière sont quasiment aveugles pour un spectacle de ballet (je peux imaginer que pour un concert avec musiciens répartis en gradins ce soit différent).
Le hic est que ces places sont vendues dans ce qu'ils appellent pompeusement le "Carré Or", à 110€ (que j'ai eu à 88€ en promo web). De qui se moque-t-on ? ... Partout ailleurs, ces places seraient vendues comme sans visibilité, et donc à moins de 10€...
Par chance j'ai pu me surélever en plaçant mon manteau sur mon siège, sans gêner les voisins derrière. Mais tout le monde n'a pas pu le faire, plusieurs spectateurs sont partis dès le premier numéro du gala...
Je n'y remettrai plus les pieds !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Lun Mar 04, 2024 11:58 am Sujet du message: |
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Retour rapide sur ce gala. Organiser et réussir un gala est toujours un exploit difficile à réaliser, et rien que pour cela Gil Isoart, à l’origine de cette représentation, doit être remercié et valorisé pour son initiative (qui atteint sa 4e édition désormais). Salle quasiment pleine, public plutôt jeune, avec une forte proportion d’élèves de conservatoires. Bonne surprise également : les stars promises étaient bien là, ce qui est rarement le cas pour les galas (on ne compte plus les affiches prestigieuses au Coliseum de Londres où au final pas même la moitié des stars promises sont au rendez-vous).
Une des difficultés pour réussir un gala est la construction du programme. Difficile, sur ce point, de rivaliser avec les galas Nijinsky/ Neumeier de Hamburg, scénarisés comme une histoire qui se déroule, ou les Roberto Bolle & Friends estivaux à Vérone où il y a même décors et scénographie spectaculaire pour en faire un grand show. Hier, l’intérêt du programme s’est malheureusement révélé un handicap au fur et à mesure de la soirée : l’intérêt résidait dans des pièces sortant des ordinaires Don Quichotte ou PDD du cygne noir, avec des choix peu courants en galas comme la Bayadère, Onegin ou Raymonda. Mais malheureusement, il est difficile « d’entrer » abruptement dans la scène finale d’Onegin (ou, auparavant, la scène du balcon de Romeo & Juliet) tant elle arrive, dans l’œuvre, après 2 heures de montée en puissance dramatique. Même souci pour la Bayadère ou Raymonda. A l’inverse, le Pas de Trois de Corsaire est typiquement le « numéro » qui se prête parfaitement au gala, et de fait celui qui enregistra le plus grand succès auprès du public. Donc, au global une construction qui manquait de liant, de progression, de fil conducteur.
L’autre difficulté réside dans le choix des artistes. Il y a aujourd’hui dans le Monde trois artistes dont la présence à l’affiche ne se rate sous aucun prétexte : Smirnova, Cojocaru et Osipova (j’omets les Novikova et autres Shklyarov que nous ne reverrons pas de sitôt compte tenu du contexte international). De fait, rien que la présence d’Olga Smirnova à l’affiche (pour le PDD de Raymonda) justifiait d’assister à ce gala. La difficulté, alors, consiste à compléter l’affiche par des artistes du même calibre.
Hier, il y avait un fossé entre trois tandems superlatifs : Smirnova-Caixeta, Magri-Ball (et Acri en esclave du Pas de Trois du Corsaire), Gilbert-Marchand,... et les autres qui, sans démériter, n’étaient pas sur la même planète.
D’abord parce que ces trois tandems disposent de charismes hors normes (rien qu’à l’entrée sur le plateau de Mayara Magri on ressent qu’une présence, une personnalité exceptionnelle est devant nous, pareil pour Hugo Marchand). Ensuite parce qu’au-delà de leur perfection technique et leur virtuosité, ils incarnent chacun à leur manière une dimension artistique saisissante, qui fait d’eux des interprètes d’exception. Comment résister au magnétisme fascinant de Dorothée Gilbert par exemple, incarnation de ce que l’ONP a produit de meilleur ces deux dernières décennies, chez qui la perfection technique est transcendée par un feu intérieur irrésistible (notamment en Tatiana). Comment résister à « la variation de la claque » d’Olga Smirnova, au lyrisme envoûtant. Comment résister à la virtuosité et la précision d’orfèvre des danseurs du Royal Ballet, chez qui manèges, sauts et fouettés sont exécutés sans effort apparent, avec une facilité et une précision déconcertantes.
Egalement, ces trois tandems dansent régulièrement ensemble, et c’est aussi ce qui a fait la différence hier. L’osmose insurpassable qui réunit Dorothée Gilbert et Hugo Marchand, la complicité évidente entre Mayara Magri et Matthew Ball, le naturel du duo Smirnova-Caixeta se distinguaient. Pour compléter l’affiche il aurait fallu des tandems aussi homogènes, par exemple Manni-Andrijashenko ou Nunez-Muntagirov.
A côté de ces monstres sacrés, les autres tandems n’ont pas démérité. Mais des lacunes techniques ici ou là, des tensions palpables en première partie (trac ?), des charismes moins évidents faisaient redescendre un peu l’intérêt de la soirée. Au global, la soirée méritait néanmoins le déplacement et merci à Mr Isoart d’avoir permis aux franciliens de voir des Smirnova, Caixeta, Magri et Ball que, si j’en juge par les conversations de mes voisins de parterre, peu de spectateurs avaient eu l’occasion de voir auparavant.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26572
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Posté le: Lun Mar 04, 2024 2:39 pm Sujet du message: |
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Merci Paco! Apparemment la Seine musicale réussi tout doucement à conjurer sa situation difficile et sa mauvaise accessibilité par les transports. Les choses devraient s'améliorer d'ici à deux ans avec l'ouverture du premier tronçon de la ligne 15 du métro, qui aura son terminus provisoire à la station Pont de Sèvres. En théorie, l'achèvement des travaux est prévu pour 2025. |
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1172 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Mar 04, 2024 5:35 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
En effet, les 4 premiers d'orchestre n'ont aucune déclivité, or le plateau est à hauteur des pieds des spectateurs du premier rang. Ce qui veut dire que les trois rangs derrière sont quasiment aveugles pour un spectacle de ballet |
Je n'ai pas bien compris si tu parlais des rangs 2 à 4 ou des rangs 5 à 7.
Où as-tu trouvé une promo web ?
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Lun Mar 04, 2024 6:42 pm Sujet du message: |
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tuano a écrit: |
paco a écrit: |
En effet, les 4 premiers d'orchestre n'ont aucune déclivité, or le plateau est à hauteur des pieds des spectateurs du premier rang. Ce qui veut dire que les trois rangs derrière sont quasiment aveugles pour un spectacle de ballet |
Je n'ai pas bien compris si tu parlais des rangs 2 à 4 ou des rangs 5 à 7.
Où as-tu trouvé une promo web ? |
Les rangs étaient nommés par des lettres. il s'agissait donc des rangs B, C et D.
Impression qu'il s'agissait de rangées ajoutées, un peu comme si on avait comblé une sorte d'espace alloué d'ordinaire au plateau scénique.
Pour la promo, elle apparaissait au moment de la réservation, quand il fallait choisir l'option tarifaire. C'est là que l'on pouvait cocher "promo web", sans devoir entrer un code en particulier.
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1935
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Posté le: Lun Mar 04, 2024 10:10 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
Une des difficultés pour réussir un gala est la construction du programme. [...] Hier, l’intérêt du programme s’est malheureusement révélé un handicap au fur et à mesure de la soirée : l’intérêt résidait dans des pièces sortant des ordinaires Don Quichotte ou PDD du cygne noir, avec des choix peu courants en galas comme la Bayadère, Onegin ou Raymonda.Mais malheureusement, il est difficile « d’entrer » abruptement dans la scène finale d’Onegin (ou, auparavant, la scène du balcon de Romeo & Juliet) tant elle arrive, dans l’œuvre, après 2 heures de montée en puissance dramatique. Même souci pour la Bayadère ou Raymonda. A l’inverse, le Pas de Trois de Corsaire est typiquement le « numéro » qui se prête parfaitement au gala, et de fait celui qui enregistra le plus grand succès auprès du public. Donc, au global une construction qui manquait de liant, de progression, de fil conducteur.
L’autre difficulté réside dans le choix des artistes. Il y a aujourd’hui dans le Monde trois artistes dont la présence à l’affiche ne se rate sous aucun prétexte : Smirnova, Cojocaru et Osipova (j’omets les Novikova et autres Shklyarov que nous ne reverrons pas de sitôt compte tenu du contexte international). De fait, rien que la présence d’Olga Smirnova à l’affiche (pour le PDD de Raymonda) justifiait d’assister à ce gala. La difficulté, alors, consiste à compléter l’affiche par des artistes du même calibre. [...] |
Paco, vous avez tout à fait raison en signalant la difficulté du choix du programme et de celui des artistes invité(e)s. Mais Ferri / Gomes ont surmonté les épreuves dans le pas de deux final d'Onéguine à l'occasion du Word Ballet Festival à Tokyo en été 2018. Puis, comme je l'ai déjà suggéré en été dernier, d'une autre manière, Albisson / Bezard pour le pas de deux de l'Acte I de La Dame aux camélias. Certes, je connais presque par coeur ces deux spectacles, mais du moins, pour Ferri/Gomes, je n'étais pas seule, car les Editions Shinshokan ont choisi leur photo d'Onéguine sur la couverture du numéro consacré à ce World Ballet Festival en 2018 de leur Dance Magagine. Voici le lien pour ce numéro (Le texte est en japonais, mais vous pouvez en reconnaître la photo.) : https://www.shinshokan.co.jp/book/b569273.html
Quant à Albisson / Bezard, c'était le pas de deux de l'Acte I, donc le commencement de l'histoire d'amour, mais je me suis laissé entraîner dans le drame qui se deroulerait. Ce n'était pas les passions explosives comme celles à la fin d'Onéguine, mais les passions plus discrètes et plus délicates, mais aussi sincères que le couple, Bezard, en particulier, a réussi à nous faire sentir, et de cela, on a pu entrer dans l'univers fictif sur scène.
Or, malheureusement, pour Manon, je n'ai jamais vu le pas de deux inoubliable, bien que depuis le World Ballet Festival en 2006, il ne soit pas rare de trouver dans le programme un ou deux de ces pas de deux extraits de l'oeuvre de MacMillan, d'aiileurs avec la distribution souvent fabuleuse (Ferri, Vischneva, Cojocaru etc.) aux galas avec des stars internationalement connus, les uns très nombreux, les autres une dizaine, ça dépendait. Celui, quand même, dont je me souviens encore, c'était le pas de deux de rencontre qu'interprêtaient Ciaravola / Vogel à l'occasion d'un des "Etoiles Gala" organisés alors par Benjamin Pech : il était le meilleur à mon humble avis : pas de passion fulgurante, pas encore, mais Ciaravola, une Manon à la fois très charmante et jamais innocente, Vogel, Des Grieux jeune et naïf, qui ne doute pas encore de ces péripéties qu'il s'infligerait, mais déjà trop fasciné par cette inconnue pour qu'il puisse y renoncer.
p.s. Le fosse d'orchestre du Tokyo Bounka Kaïkan s'entoure d'un mur. Heureusement, les spectateurs dans les premiers rangs n'en ont pas moins la bonne visibilité, mais à ma taille (1m60 à peu près), j'ai eu mal au cou après le spectacle à cause de ce mur. Depuis cette expérience, je n'ai jamais pris des places de premier rang, même si j'en avais eu la chance 🙄
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3594
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Posté le: Mar Mar 05, 2024 8:52 am Sujet du message: |
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chien en peluche a écrit: |
Or, malheureusement, pour Manon, je n'ai jamais vu le pas de deux inoubliable, bien que depuis le World Ballet Festival en 2006, il ne soit pas rare de trouver dans le programme un ou deux de ces pas de deux extraits de l'oeuvre de MacMillan, d'aiileurs avec la distribution souvent fabuleuse (Ferri, Vischneva, Cojocaru etc.) aux galas avec des stars internationalement connus, les uns très nombreux, les autres une dizaine, ça dépendait. |
Le PDD de Manon passe assez bien en gala je trouve (je parle ici du PDD de la chambre). Il ne nécessite pas d'avoir eu précédemment une progression dramatique car dans le ballet intégral il se situe quasiment au début. Je me souviens notamment d'une prestation très émouvante et convaincante de Rojo et Bonelli lors d'un gala au Palais des Congrès Porte Maillot il y a un peu plus de dix ans.
La difficulté pour moi, dimanche dernier, a été que je venais de voir trois semaines auparavant Manon au Royal Ballet dans une interprétation ultra-émouvante, stratosphérique d'intensité dramatique avec Osipova et Clarke, et à vrai dire il est quasiment impossible de passer après eux en si peu de temps (même Nunez et Bolle trois jours plus tard m'avaient paru un cran au-dessous). Dans deux ou trois ans peut-être...
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1935
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Posté le: Mar Mar 05, 2024 6:21 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
La difficulté pour moi, dimanche dernier, a été que je venais de voir trois semaines auparavant Manon au Royal Ballet dans une interprétation ultra-émouvante, stratosphérique d'intensité dramatique avec Osipova et Clarke, et à vrai dire il est quasiment impossible de passer après eux en si peu de temps (même Nunez et Bolle trois jours plus tard m'avaient paru un cran au-dessous). Dans deux ou trois ans peut-être... |
Je vous comprends bien, paco et vous êtes heureux.
Si j'avais pratiqué l'anglais et si ma santé m'en avait permis, j'aurais aimé aller à Londres pour assister à une ou deux Manon, non pas L'Histoire de Manon.
Mais même sans Osipova ni le corps de ballet du RB, je n'aimais pas rater cinq représentations de L'Histoire de Manon de l'ONP à Tokyo (non pas au Japon.).
Bon, c'est une digression hors sujet, il faut que j'en poste la suite de ce message dans le fil convenable.
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