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La Dame aux Camélias - John Neumeier
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haydn
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MessagePosté le: Mer Juin 21, 2006 12:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques premières impressions sur la Dame aux camélias, dont les représentations débutaient ce soir :

Cette adaptation chorégraphique du roman d'Alexandre Dumas fils, mâtinée de la Manon Lescaut de l'Abbé Prévost, est prétexte à de très beaux moments de danse, même si elle ne va pas sans susciter quelques réserves. Certaines scènes, telles le grand pas de deux du second acte, ou la mort de Marguerite au III, trop longues, veulent illuster le texte littéraire avec une minutie que la danse ne parvient pas à exprimer sans redondances exagérés, et les poses font appel à tous les poncifs du néo-romantisme, plus qu'à une vraie esthétique néoclassique au sens ou l'entendait Lifar.

Avec cette Dame aux camélias, on est dans un univers qui se rapproche peu ou prou de celui de McMillan, mimétisme qui s'étend jusqu'au goût prononcé manifesté ici par Neumeier pour les portés périlleux.

On a souvent reproché - à juste titre - à Aurélie Dupont, une excessive froideur, une absence de lyrisme. Ces "défauts" deviennent ici une qualité, et évitent à l'ouvrage de Neumeier de sombrer dans la guimauve. Le jeu de Mlle Dupont est d'une grande sobriété, d'une grande retenue, et fait fi d'effets d'une grandiloquence trop déplacée.

Manuel Legris incarne le personnage d''Armand Duval avec l'élégance, l'emportement et le rien de décadence qui conviennent, en dépit d'un peu de fébrilité dans certains portés.

On a retrouvé avec émotion Michael Denard, ancienne étoile du Ballet de l'Opéra de Paris, dans le rôle du Père d'Armand Duval. Michael Denard, qui s'est souvent consacré au cinéma et au théâtre, est un acteur accompli, lui aussi parfait dans son rôle - mimé - de bourgeois à la splendeur fanée.

Isabelle Ciaravola a été une Manon à la hauteur de toutes les espérances, diaphane mais engagée, fragile et autoritaire. Elle forme avec José Martinez (Des Grieux) un couple merveilleusement bien assorti, couple que l'on doit pourtant aux seuls aléas des blessures, puisqu'il n'était pas prévu à l'origine dans les distributions. Il est à souhaiter que l'experience soit bientôt renouvelée, et de manière planifiée cette fois!

Myriam Ould-Braham fut délicieuse en Olympia, et on regrettera amèrement qu'on ne lui ait pas confié, le temps d'un soir, le rôle principal, que son talent mérite amplement.

Parmi les autres belles réussites de la soirée, il faut souligner la très belle prestation de Nolwen Daniel, Prudence vive, enjouée, fraîche, et à la danse très propre, ainsi que le Gaston Rieux de Karl Paquette, Gaston Rieux impeccable techniquement et qui a mis dans son jeu ce qu'il fallait de rusticitée contrôlée et de séduction racoleuse.

A remarquer enfin la qualité de l'accompagnement musical, aussi bien en ce qui concerne l'orchestre, dirigé par Michael Schmidtsdorff, que les pianistes Emmanuel Strosser et Frédéric Vaysse-Knitter, qui nous ont restitué un Chopin nerveux et exempt du rubato mièvre que haïssait le compositeur.


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haydn
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MessagePosté le: Mer Juin 21, 2006 10:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pierre a écrit:
Long article de Nicole Duault ce jour dans VSD avec belle photo de MM Abagnato et Pech.


L'ami Pierre s'emmêle un peu les pinceaux question presse dominicale, puisque l'article de Nicole Duault est en fait paru dans Le Journal du dimanche et non dans VSD. Il vaut d'ailleurs son pesant de cacahouettes. Nicole Duault a flashé sur "Eleonora [Abbagnato], la blondissime Corse". Des gaffes comme celles-ci, ça peut déclencher une vendetta du côté de Catane, ou un plastiquage à Porto Vecchio... Rappelons donc à Mme Duault, pour lui éviter quelques tracas, que la première danseuse corse du Ballet de l'Opéra de Paris, c'est Isabelle Ciaravola, et qu'elle est brune, qu'on se le dise!

En plus, Nicole Duault, on sait pas comment elle a fait, mais elle a déjà vu toutes les distributions, avant même le début des représentations (l'article est daté du 18 juin) :


Citation:
Aurélie, silhouette de Tanagra, multiplie les clins d'oeil à notre époque ; Clairemarie, la belle vif-argent y met son esplièglerie ; Eleonora, la blondissime Corse [bis repetita placent] amplifie la magie du rôle, et la longiligne Agnès Letestu y est sublime.



Plus sérieusement, on apprend qu'Agnès Letestu songe à se lancer dans le théâtre dramatique le jour où elle prendra sa retraite de danseuse. Elle prépare déjà cette reconversion en suivant des cours de comédie auprès de Jean-Laurent Cochet ; elle travaille actuellement les Fables de La Fontaine et sa préférence va à l'Amour et la folie.


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Aurélie



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MessagePosté le: Mer Juin 21, 2006 2:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Plus sérieusement, on apprend qu'Agnès Letestu songe à se lancer dans le théâtre dramatique le jour où elle prendra sa retraite de danseuse. Elle prépare déjà cette reconversion en suivant des cours de comédie auprès de Jean-Laurent Cochet ; elle travaille actuellement les Fables de La Fontaine et sa préférence va à l'Amour et la folie.

C'est une bonne nouvelle! Espérons aussi qu'elle continuera a créer de jolis costumes comme elle le fait si bien.

En parlant de costumes, ceux de la Dame aux camélias me choquent un peu par le fait qu'ils reproduisent en haut exactement un costume XIXème, mais s'arrêtent au dessus des chevilles pour les femmes, ou bien est complété par un collant pour les hommes... On dirait que le costume n'est pas fini! C'est encore pire avec le costume de Manon Lescaut.


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haydn
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MessagePosté le: Mer Juin 21, 2006 2:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Personnellement j'ai trouvé les costumes très beaux, Aurélie, et souvent ils sont moins travaillés que cela. Mais c'est évidemment affaire de goût. Pour l'ourlet qui est fait au-dessus de la cheville, peut-être que les personnes qui pratiquent la danse pourront nous éclairer davantage, mais je suppose que la longueur des robes et jupes est étudiée de manière à gêner le moins possible les artistes dans leurs évolutions. Pour cette raison, la liberté dans le choix de la coupe et des matériaux est beaucoup plus restreinte que lorsqu'il s'agit d'opéra ou de théâtre dramatique.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juin 22, 2006 12:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si Carmen de Roland Petit avait clôturé la saison de ballet 2004-2005, c’est La Dame aux camélias de Neumeier qui, parallèlement à son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris, apportera un point d’orgue à la présente saison : la danse aime les héroïnes tragiques, les amours impossibles, les histoires de sang et de larmes, les destins funestes…, et plus que la joie et la gaieté, c’est cela qui semble avant tout constituer l’objet de la fascination du public, un objet dont je me garderais bien d’analyser ici quelle inquiétante étrangeté il cache ou révèle de notre âme.

Le risque est grand lorsqu’on s’attaque, par le biais du ballet, à un mythe de l’ampleur de celui de la « dame aux camélias », -immortalisé à l’opéra et par l’opéra-, et plus généralement à la figure célèbre de la courtisane réhabilitée par l’amour, de sombrer dans le mélodrame larmoyant et dans une sorte de romantisme dégénéré et abâtardi. Disons que le thème étant ce qu’il est, il vaut mieux éviter d’en rajouter, comme on dit… Pourtant, Neumeier n’a pas craint d’avoir recours pour son ballet à diverses musiques de Chopin , -Concerto pour piano n°2, Valses, Préludes, Sonate en si…-, un compositeur à propos duquel je lis cette phrase de Gide (qui, au passage, avait un niveau de piano qui le rendait apte à aborder les Etudes du même Chopin, ce qui n’est pas tout à fait n’importe quoi et lui donne une certaine légitimité à en parler) judicieusement citée dans le programme : « Il n’y a que Chopin qu’on trahisse, qu’on puisse profondément, intimement, totalement dénaturer ». Ce qui est vrai, c’est que Chopin, bien qu’ayant écrit des musiques faisant référence à la danse (valses, mazurkas…), se révèle justement assez inadapté à la danse, et je ne vois a priori que Jerome Robbins qui ait réussi , -et avec quel génie!-, à sortir quelque chose de cette musique à travers ses chorégraphies.

Pour en revenir, -enfin !-, au ballet de Neumeier, je dois dire que durant tout le premier acte, j’ai ressenti, sensation étrange et inédite, une totale dichotomie, qui m’a personnellement gênée, entre la musique et la chorégraphie, ne sachant pas, de la musique ou de la chorégraphie, ce qui constituait le décor de l'une ou de l’autre. Ce divorce s’atténue dans les deux actes suivants, où la danse parvient à trouver son rythme propre à travers la musique, qui au lieu d’être utilisée comme un bel écrin romantique pour un joli ballet en costumes, devient partie intégrante du drame.

Malgré ce côté poussif de la chorégraphie dans le premier acte, -absolument rien ne paraît évident-, il y a de très beaux moments, des moments miraculeux même, comme la première scène dansée qui ouvre le ballet : sur une scène de théâtre, derrière des rideaux rouge et or, qui nous rappelle le goût baroque de John Neumeier pour le théâtre dans le théâtre qu’on pouvait déjà perçevoir dans le ballet Illusions – Comme le Lac des Cygnes, les personnages de l’abbé Prévost, Manon et Des Grieux, apparaissent aux yeux des spectateurs que nous sommes, en même temps qu’à ceux de Marguerite Gautier, Armand Duval et leurs amis présents au théâtre des Variétés. Superbe pas de deux interprété par Isabelle Ciaravola (qui DOIT, c’est une nécessité absolue, être la Dame aux camélias la saison prochaine) et José Martinez dans lequel les deux protagonistes sont un peu traités, du moins c’est le sentiment que j’ai eu, comme des personnages, tout droit sortis de leur tombeau, d’une Commedia dell' Arte où la mélancolie aurait remplacé la gaieté. Le plus beau moment étant lorsque Armand Duval/Manuel Legris, l’homme du XIXème siècle en frac noir, comme venu assister à l’enterrement de son propre monde en train d’expirer, passe de l’autre côté du miroir et retrouve dans une étreinte éperdue ces personnages appartenant à un XVIIIème siècle certes décadent, mais encore léger et frivole, en toute innocence. On retrouvera, dans une structure parfaitement circulaire, ce pas de trois à la fin du dernier acte avec Manon, Des Grieux et cette fois Marguerite qui anticipe sa propre mort en assistant à celle de Manon. Une trouvaille assez bien assumée par le chorégraphe, avec les clins d’œil d’usage à MacMillan, qui fait entrer le ballet dans une autre dimension, celle du mythe, et permet d’éviter l’écueil de la simple illustration narrative du mélodrame.

Les scènes de corps de ballet sont aussi très réussies, notamment celle de la partie de campagne au début de l’acte II ou celle du bal de l’acte III, et permettent d’admirer des costumes d’une variété, d’un raffinement et d’une richesse rarement vus. Elles apportent aussi un contrepoint salutaire aux scènes d’amour et de larmes, dont le défaut principal est de s’étirer un peu trop en longueur. De ce point de vue, je crois (je dis cela, mais je ne suis RIEN) que chaque acte aurait gagné à être amputé de dix bonnes minutes, car dans l’accumulation d’adages, dans les allers et retours incessants d’Armand vers Marguerite et de Marguerite vers Armand (j’te quitte, j’te quitte pas…), il y a comme une redondance un peu lourde à digérer pour le spectateur. Et Marguerite, Marguerite qui nous fend le cœur et qui n'en finit pas d’agoniser dès le second acte (au point que l’on pourrait la croire morte à la fin de cet acte, alors que non, pas du tout, il lui reste encore 40 minutes à vivre…), on me dira que c’est bien là le sujet même du roman de Dumas, certes, mais un grand chorégraphe ne devrait jamais oublier ce principe, à savoir que LA DANSE, CE N’EST PAS DE LA LITTERATURE (et d’ailleurs, nous savons que les plus beaux ballets ne sont pas de la littérature et en feraient en général de la très mauvaise), et que si l’on peut se permettre de raconter en 1500 pages une seule journée ou demi-journée de vie (par exemple), eh bien dans le domaine de la danse, ce n’est pas la même chose, il faut atteindre au symbolique, et disons que ce n’est pas toujours le cas dans le ballet de Neumeier, en particulier vers la fin…

J’ennuie peut-être tout le monde (mais personne n’est obligé de lire), mais il me semble qu’on ne peut pas se contenter de dire que « un tel a bien ou mal dansé » ou que « les costumes sont magnifiques »... D’abord, je ne connaissais pas ce ballet, ensuite, ce n’est pas un ballet du répertoire classique au sens large comme le sont Giselle, Le Lac des Cygnes…, ou même les ballets de Balanchine et en même temps, c’est une œuvre très ambitieuse qui s’inscrit dans la tradition du grand ballet narratif du XIXème siècle avec décors et costumes somptueux, une histoire qui fait rêver (enfin, je m’entends…) sans que ce soit fait dans le même esprit que les ballets de Petipa, et d’ailleurs, comment cela pourrait-il être le cas un siècle après ? Bref, on ne peut pas ne pas parler de l’œuvre elle-même, indépendamment de ses interprètes, d’autant plus que n’ayant vu que ceux de la première, je n’ai pas forcément d’idées très arrêtées sur ces derniers et sur ce qu'ils doivent être (n’ayant pas de point de comparaison) et il est évident que mon jugement sur le ballet lui-même évoluera au fil des représentations.

Quelques mots quand même sur la distribution de la première: j’ai trouvé Manuel Legris remarquable dans le rôle d’Armand, on sent que c’est un rôle qu’il connaît et qu’il a intégré et si les portés paraissent parfois un peu périlleux, nul doute qu’il incarne de manière parfaitement crédible ce héros romantique et torturé. La réussite du partenariat avec Aurélie Dupont n'a plus à être prouvée, mais Manuel Legris montre aussi dans les solos, qu'à deux ans de la retraite, il n'a vraiment rien perdu de ses capacités techniques. Pour ce qui est du rôle de Marguerite, on va évidemment arguer du fait que j'ai un a priori plutôt défavorable vis-à-vis d'Aurélie Dupont, -je n'ai pas non plus à me justifier de mes goûts ou de mes émotions-, mais elle ne me paraît malheureusement pas incarner de manière crédible un personnage qui est, rappelons-le, un personnage de courtisane. Une courtisane n'est certes pas une cocotte, encore moins une grisette ou une lorette..., -et il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, et ce n'est pas le lieu pour cela-, mais bon, bien que vivant comme telle, il y a loin de la courtisane à l'aristocrate... Si vous allez voir le ballet sans connaître le roman de Dumas, ce qui est tout à fait légitime, vous aurez du mal à retrouver la femme de plaisir, voire de petite vertu... A côté de cela, les scènes lyriques où le sentiment amoureux se donne libre cours sont parfaitement réussies et justes. Il y a là, pourrait-on dire, comme un côté "madame de Tourvel" dans le personnage qu'elle interprète, un personnage tellement beau, tellement évident, et qui a d'ailleurs tout à fait sa place dans ce contexte romantique teinté de christianisme un peu moraliste de rachat et de miséricorde, qu'on se dit que ce rôle, s'il existait, devrait lui être réservé. Rien à dire, sinon pour faire des éloges, sur le reste de la distribution: c'est vrai, Karl Paquette est excellent dans le rôle de Gaston Rieux, Nolwenn Daniel très convaincante en Prudence Duvernoy, Myriam Ould-Braham, dans le rôle finalement assez important d'Olympia, irradie sur scène et on la verrait volontiers dans ce rôle taillé pour elle qu'est celui de Marguerite Gautier, tout comme Isabelle Ciaravola déjà évoquée. Seul petit regret: le rôle de Des Grieux (moins important que celui de Manon) dévolu à José Martinez paraît un peu limité pour un tel danseur.

A suivre donc, puisque d'autres représentations il y aura..., et en espérant que beaucoup de lecteurs donneront leur avis sur ce ballet qui entre au répertoire et que d'aucuns considérent comme LE ballet de la saison...


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Juin 22, 2006 5:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans Le Figaro, l'article très bref d'Isabelle Danto: Mythique et romantique


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Jile



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MessagePosté le: Jeu Juin 22, 2006 5:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous, et mille mercis, Haydn et Sophia, pour la qualité de vos commentaires et la richesse de votre analyse...

Malheureusement, je ne pourrais assister à une représentation de cette Dame aux Camélias et vos superbes photos, Haydn, me consolent un peu de la manquer... Alors, merci encore !


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Ven Juin 23, 2006 11:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

N'oublions pas que si La Dame aux camélias entre au répertoire de l'Opéra de Paris cette année, Elisabeth Platel (qui, au passage, est elle aussi une danseuse de grande taille...), très appréciée de Neumeier, [édité par moi-même, voir rectificatif plus bas] a aussi dansé en gala un pas de deux extrait de ce ballet avec Ivan Liska en 1992 ou encore Yann Saïz en 2001 à Moscou, de même Manuel Legris avec Monique Loudières en 1996 au Japon.
[édité par moi-même, voir rectificatif plus bas]


Elisabeth Platel avec Ivan Liska - Photo: Jacques Moatti




Dernière édition par sophia le Ven Juin 23, 2006 4:13 pm; édité 1 fois
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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Ven Juin 23, 2006 3:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rectificatif: Elisabeth Platel tout comme Manuel Legris ont simplement dansé un pas de deux extrait de La Dame aux camélias, non le ballet dans son intégralité. Aucun danseur de l'Opéra n'avait donc jusqu'à ce jour dansé le ballet complet de Neumeier.

Avec toutes mes excuses pour cette erreur.

Embarassed Embarassed


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Jonquille



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Messages: 1796

MessagePosté le: Ven Juin 23, 2006 4:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis d'accord avec vous, Haydn. Le ballet ne décolle véritablement qu'après le premier acte, assez décousu et qui comporte des longueurs. Et mieux vaut lire attentivement l'argument pour comprendre ce qui se passe...
Les pas de deux des 2e et 3e actes sont très beaux. Michaël Denard au 2e acte a une présence incroyable et il fait tellement jeune que l'on a peine à le croire le "père" de Manuel Legris ! Ce dernier montre encore à quel point sa technique est optimale si près de la retraite, une vraie prouesse. Aurélie Dupont est fidèle à elle-même, très belle danse, physique de rêve mais un peu froide tout de même. Mais le couple fonctionne effectivement très bien.
Sinon j'ai trouvé le corps de ballet très à l'aise avec une mention particulière pour Christophe Duquenne et Alexis Renaud que l'on a peu vu sur scène ces derniers temps, il me semble.
Isabelle Ciaravola est une interprète hors pair et je me joins à vous, Haydn, pour "réclamer" le rôle de Marguerite pour la belle corse. Le couple formé par Nolwenn Daniel et Karl Paquette est homogène et convaincant. Quant à Nathalie Aubin elle campe une gouvernante pleine de fantaisie.
Mais pour moi la vraie "révélation" de la soirée est Myriam Ould-Braham (Olympia). On sait à quel point elle est excellente danseuse, belle technicienne, mais là pour une fois elle sort du rôle de "petite fille" qui lui est habituellement dévolu, tel celui d'Aurore dont l'étendue psychogique est limitée (même si Aurore devient femme...) Ici elle interpréte une vraie femme, mutine, coquette, c'est un délice.
Cette création est un plaisir pour les yeux, les décors et costumes sont superbes (et les photos de Haydn en sont un témoignage vivant). Marguerite Gautier doit porter au moins huit robes différentes !
J'attends avec impatience les prochaines distributions.


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fabien



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Messages: 61

MessagePosté le: Ven Juin 23, 2006 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup Haydn pour ces magnifiques photos. Les costumes sont vraiment superbes. L'habilleuse d'Aurélie Dupont ne doit pas s'ennuyer pendant le ballet!!


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Aurélie



Inscrit le: 28 Déc 2003
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MessagePosté le: Ven Juin 23, 2006 6:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Sophia: Je crois d'aillleurs que le pas-de-deux était déjà au répertoire de l'opéra.


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Juin 24, 2006 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sur le site d'Enguerand, les photos de La Dame aux camélias


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Pierre



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Messages: 982
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Juin 25, 2006 6:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un ami du Canada (Salut Eric Very Happy Very Happy !!!) nous signale que Claire Chazal a conclu son journal de ce midi sur ce ballet http://videos.tf1.fr/video/news/lesjt/... Merci Claire et Merci Eric !!! Et oui Haydn, VSD, JDD, je m'y perds...


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Azulynn



Inscrit le: 13 Nov 2004
Messages: 659

MessagePosté le: Dim Juin 25, 2006 7:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Critique de Gérard Mannoni sur Altamusica, qui accumule les superlatifs pour les danseurs mais émet quelques petites réserves sur le ballet : Les feux de la passion

Citation:
Nos danseurs sont à la fête et sauvent par leur talent qui n’a jamais été plus évident ce que certains passages pourraient avoir de trop développé ou de trop évanescent. Devant le couple formé par Aurélie Dupont et Manuel Legris, on ne peut plus se poser de questions. Ils sont d’une telle évidence dans la passion, dans le déchirement intérieur, dans la splendeur d’une danse à son zénith en tous domaines, qu’ils nous entraînent où ils veulent.

Tous les autres emplois sont tenus avec le plus absolu investissement, de l’esprit, de l’abattage, un vrai sens du théâtre, une intelligence permanente de ce langage pourtant dur à maîtriser, qu’il s’agisse du couple Manon–Des Grieux assuré par Isabelle Ciaravolla et José Martinez, de la dangereuse et belle Prudence Duvernoy incarnée par Nolwen Daniel, du sculptural Duc de Laurent Novis, de l’impressionnant Père de Michael Denard, de la délicate Olympia de Myriam Ould-Braham à la très belle danse, du Gaston Rieux éclatant de Karl Paquette et de tous les autres, le virevoltant Simon Valastro ou les trois soupirants Christophe Duquenne, Josua Hoffalt et Nicolas Paul. N’oublions pas non plus Natahlie Aubin dans une composition inattendue où elle apparaît en vrai comédienne.


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