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La Belle au bois dormant
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Gamache



Inscrit le: 05 Juin 2004
Messages: 31

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 1:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Aurélie Dupont en couverture sur le FigaroScope de la semaine du 15 au 21 décembre. Article d'Ariane Bavelier intitulé " Aurélie Dupont, une ballerine de cristal " et une interview où elle parle de la création avec Trisha Brown.


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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 2:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Gamache!


Citation:
Façon bête à concours, Aurélie rafle tous les prix, grimpe dans la hiérarchie. Se retrouve à 18 ans couronnée de l’or de Varna (les Jeux olympiques de la danse) et promue sujet, un grade dans la hiérarchie du Corps de ballet de l’Opéra de Paris qui ouvre aux rôles de solistes. Ravissante, excellente, très demandée pour son charme irrésistible et la précision de son travail de pointes, elle entame aux quatre coins du monde une carrière internationale.



L'article d'Ariane Bavelier est ICI

L'interview n'est malheureusement pas accessible en ligne :


Citation:
[Le studio de Trisha Brown] est un ancien parking. Des danseurs à elle [...] nous ont enseigné trois alphabets qu'elle a mis au point avec eux. L'un très pur, l'autre plus compliqué, le troisème plus riche en mouvements que les deux premiers . Pour chacun, les lettres se décomposent en gestes, très précis, très acrchitecturés. De A à Z, je les ai mémorisés, chacun comme des phrases.


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 3:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Désolée d'être si laconique, mais hier soir, j'ai trouvé Agnès Letestu bien décevante, notamment dans le premier acte: l'entrée d'Aurore manquait singulièrement de grâce et de magie (et d'autant plus quand on a vu le travail magnifique effectué par Melle Ould-Braham), la diagonale d'arabesques penchées semblait expédiée; quant aux équilibres de l'adage à la rose, ils étaient tenus, mais cela paraissait être "au forceps", sans la suspension nécessaire qu'ils doivent engendrer. Heureusement, les deux actes suivants étaient meilleurs, mais tout de même, sur le plan de l'interprétation du rôle, comme sur le plan de la technique, Melle Letestu m'a paru bien trop réelle et terre-à-terre pour être crédible et intéressante en Aurore. On était bien loin en tout cas du lyrisme des Russes ou de l'élégance si gracieuse de Miss Ould-Braham!
En revanche, avec José Martinez, il est clair qu'on est dans une autre catégorie; hier soir, et c'est vrai, plus encore que lors de la représentation avec Zakharova, il avait vraiment toutes les qualités qu'on peut attendre d'un danseur et on peut dire qu'il a touché à la perfection et au sublime: que ce soit au deuxième acte où sa magnifique technique s'allie à une véritable interprétation loin de toute miévrerie ou dans le somptueux manège de grands jetés du troisième acte, pas le moindre défaillance, pas le moindre manque n'était perceptible.




Dernière édition par sophia le Mer Déc 15, 2004 5:09 pm; édité 1 fois
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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 3:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je faisais remarquer l'autre jour, en le déplorant, que les fées me semblaient globalement un peu rigides, même si, il est vrai, la chorégraphie impossible de certaines variations n'aide pas vraiment les danseuses à "se libérer" de la technique. Alors, quand même, mention spéciale à Mathilde Froustey en Fée Canari qui a réussi hier soir à mettre un peu de poésie dans ce défilé de fées plus savantes que véritablement artistes.


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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 6:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'avais pas parlé de Mathilde Froustey, vu que sa Fée Canarie avait été déjà commentée à l'occasion de représentations précédentes.

Au sujet d'Agnès Letestu, j'ai tout de même apprécié sa performance au troisième acte, où il s'agit de virtuosité pure. Le pas de deux et la variations sont des prétextes à une chorégraphie brillante, qui n'a pas d'utilité sur le plan de l'action dramatique stricto sensu. Et là, Mlle Letestu ne manque pas de panache, et retrouve le brio unique qu'elle sait montrer dans certains Balanchine, tels Tchaïkovsky Pas-de-deux. Et les chorégraphies de Petipa, même revues par Nouréev, réclament aussi ce genre de démonstration, que le public attend avec gourmandise. Alors, pourquoi l'en priver?


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 7:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, bien sûr, mais il n'empêche que dans le troisième acte, évidemment beaucoup mieux réussi techniquement, je l'ai trouvée bien brutale et manquant de la grâce sereine d'une jeune princesse que l'on marie. Mais là, c'est une affaire de goût, d'autres ont su mieux me charmer...


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emily



Inscrit le: 12 Déc 2004
Messages: 2

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 9:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici mes impressions personnelles sur la représentation du 15 décembre de La Belle au Bois-Dormant à laquelle j’ai eu la chance d’assister.

La soirée a commencé par une petite déception, en constatant en ouvrant l’encart des distributions que Marie-Agnès Gillot ne danserait finalement pas. J’apprécie beaucoup cette danseuse et je m’étais fait une joie d’assister à sa prise de rôle, et de la découvrir dans « La Belle ». Quoi qu’il en soit, l’essentiel est que son absence de la scène n’était pas liée à une blessure ou autre événement fâcheux, et bonne chance à elle pour les représentations futures.

Même si j’apprécie Marie-Agnès Gillot, j’aime également beaucoup Agnès Letestu et ma déception fut donc de courte durée !
J’ai beaucoup aimé son interprétation, dans laquelle à mon avis, l’on pouvait ressentir toute l’expérience de cette danseuse – en tant qu’artiste d’une manière générale, et aussi plus précisément dans le rôle d’Aurore. Beaucoup d’aisance donc, de « métier », beaucoup de présence, et une magnifique osmose avec son partenaire José Martinez. Me vient à l’esprit la magnifique diagonale de portés « poisson » au troisième acte, sublime.

José Martinez a été hier, à mon avis, exceptionnel, le mot n’est pas trop fort. La variation de la méditation du second acte fut un pur moment de poésie – quel lié, quel moelleux dans les pliés, et d’une manière générale un fabuleux « toucher » du sol que ce soit dans les pas de liaison ou dans les réceptions de sol, les arrivées de pirouettes. Une présence formidable, de la grâce et de la majesté en même temps – bref une interprétation qui m’a laissée sous le charme. Et comme pour Agnès Letestu, une magnifique osmose dans les pas de 2.

J’ai beaucoup aimé le corps de ballet d’une manière générale. Tous ont, je trouve, beaucoup de mérite : un ballet tel que « La Belle » sollicite énormément le corps de ballet, ce à une période où ils sont en pleine préparation du concours de promotion. Beaucoup, beaucoup de mérite donc, pour leur travail.
Plus précisément, j’ai beaucoup aimé les fées ; un coup de cœur également pour la très jolie sarabande, en ouverture du troisième acte.
Laura Hecquet a très joliment interprété la variation de la première fée. Je suis heureuse que cette danseuse, que j’apprécie beaucoup, se voie confier de petits rôles de solistes, lui permettant un peu plus que les simples rôles de corps de ballet, de s’épanouir artistiquement.
J’ai également beaucoup apprécié Marie-Solenn Boulet, dont la danse je trouve, était particulièrement précise et « propre ».
Mathilde Froustey était très belle en fée canari ; c’est un rôle qui, je trouve, va comme un gant à cette jeune fille que je trouve pétillante et véritablement lumineuse : quelle présence, même dans les variations de corps de ballet !

J’ai beaucoup apprécié les interprétations de Stéphanie Romberg en Carabosse, et d’Amélie Lamoureux en fée lilas. Je trouve que le travail de mime de cette dernière était particulièrement soigné et précis.

Pour finir, j’ai trouvé l’interprétation d’Emmanuel Thibault sublime- Des sauts prodigieux, et des réceptions soignées toutes en douceur, une fluidité époustouflante des bras, de la vivacité- vraiment, Emmanuel Thibault vole comme cet oiseau bleu.

Une très belle soirée donc. Le public en revanche, était je trouve un peu mou ! Un tel talent de la part de tous ces artistes mériterait davantage d’applaudissements et d’encouragements.


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elise



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Messages: 150

MessagePosté le: Mer Déc 15, 2004 10:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques mots sur le Belle du mardi 14 décembre
mon sentiment se rapproche à quelques nuances près de celle de Haydn



Bien sur, comme beaucoup je m'y étais rendue pour la prise de rôle de MA GILLOT,


En synthèse :

- le brio, la poésie, la richesse arististique , bien sur la technique sans jamais faillir de MARTINEZ ne sont plus à louer ,
vous l'avez déjà fait
Il est très heureux que les Danseurs du Ballet l'apprécient et le fassent savoir
Martinez parle avec sa Danse, à chacun , à chacune , ses yeux vont et viennent , il n'oublie pas de sauter et marque à l'extrême les positions ce qui les rend lisibles et techniquement parfaitement accomplies ,


- la performance de Melle LETESTU inégale , cela est dû à sa difficulté à interpréter ( je ne parle pas de l'approximation technique inévitable dont certains ont déjà parlé)
Elle cherche sa singularité dans ses interprétations et cela n'est pas toujours adapté ,
Sa Sylphide m'avait semblée fidèle au contexte et fidèle à elle même mais là cela n' a pas bien fonctionné ici , au moins pour ce qui est de l'Acte 1

Entente limitée au strict minimum avec le partenaire , dommage


- rigueur du Corps de Ballet


- Mention spéciale pour : Melles Cozette , Frouesty et Aubin , E.Thibault bien sûr, interprétation morne de sa partenaire, qui n' a déjà pas le physique , triste , bâclée avec réelles difficultés techniques de Melle Riqué 6 ème variation , pieds très approximatifs de Duquenne qui a déjà un physique lourd

Quel Bonheur de voir la troupe remerciée avec plusieurs levers
de rideaux



_________________
elise
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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 12:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve Elise très dure avec Géraldine Wiart, que j'ai trouvée excellente dans le rôle de la princesse Florine qu'elle a déjà dansé à plusieurs reprises depuis le début de la série de la belle. J'avais par ailleurs émis quelques réserves - modérées - sur le Prince de Christophe Duquenne, mais là, dans le pas de cinq des pierres précieuses, je ne vois vraiment pas ce qu'on pouvait lui reprocher, et je crois que beaucoup ont apprécié sa prestation, où il était de surcroît fort bien accompagné par Emilie Cozette, très en forme ce jour là. Pour le reste, nous sommes effectivement assez d'accord.

Je serais par ailleurs reconnaissant à Elise de veiller à l'avenir à ne pas porter de jugement sur le "physique" des danseurs, ce type d'appréciation - forcément très subjectif - pouvant se révéler inutilement blessant.


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Katharine Kanter



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Messages: 1415
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 11:58 am    Sujet du message: Représentation du 15 décembre 2004 Répondre en citant

Représentation du 15 décembre

Aurore : Mélanie Hurel

Désiré : J.G. Bart


Il faut d’abord saluer le métier des deux acteurs principaux car il s’agissait je crois d’un remplacement de dernière minute dans ce ballet si difficile, et où la différence de taille entre les deux ne leur facilite pas la tâche, Mlle. Hurel étant pour ceux qui ne la connaissent pas, très petite, et M. Bart, presqu’un géant.

J’ai été profondément touchée par Mlle. Hurel, qui, encore une fois, a fait de grandes choses, et ce soir, avec une liberté émotionnelle qui me semble assez nouvelle en elle. Soit qu’elle expérimentât avec cette liberté, soit qu’elle fût un peu fatiguée, car j’avais l’impression comme d’un petit vertige ou éblouissement dans la scène de la vision, sur les tours en attitude et surtout dans la diagonale de piqué jetés, où il y eut un très léger problème de calcul de distance, et de même pour un instant, au tout début de l’Acte III. Cependant tout était, du moins à mes yeux, rempli d’évènements très riches tant sur le plan de la danse, que de son dialogue avec la musique, que sur le plan de ‘raconter l’histoire’, par exemple lorsqu’elle « fuit » à travers les Dryades. Dans l’Acte III pour donner autre exemple, il y a une série de pas où l’on remonte vers l’arrière en arabesque très bas fondu, il est presque physiquement impossible de le faire avec legerté musicale et délicatesse. Mais elle l’a fait, et comment ! En dépit des difficultés effroyables du rôle, elle rayonne la joie de la danse. Admirable !

En regardant Mlle. Fiat en Diamant (et cette dame, croyez-le bien, serait au Théâtre Maryinskii certainement première danseuse) j’avais l’impression d’être projeté dans le temps et d’être là au moment où « la Belle » fut crée, avec Cecchetti regardant depuis les coulisses. Car elle a un sens de l’époque, du moment historique aussi. Et Cecchetti n’aurait pas été déçu. C’est sans aucun doute la dame avec le plus de ballon et d’élévation dans la troupe (depuis Alla Sizova, je n’ai jamais vu des pas de chat comme cela !). Chez elle, le saut est une expression de joie, d’allégresse, toujours intégrée dans la phrase et sans qu’aucune ‘couture’ ne paraisse.

Quant au pas de deux de l’Oiseau Bleu, il s’agissait du début de Mlle. Ould Braham en Florine, et donc la première fois qu’elle le dansait avec M. Gaudion. Cela ne fut pas très heureux, ni de l’un côté, ni de l’autre. Pour être franc, et avant de savoir que Mlle. Hurel danserait ce soir Aurore, je m’étais présenté au théâtre expressément pour voir le début en Florine de cette dame dont l’avenir en art m’intéresse spécialement, et j’espère que ses professeurs vont revoir avec elle la copie.

Mlle. Ould Braham se présenta en force, les embôités en attitude pratiqués plutôt comme si cela fût la Fée de Tempérament et non la fragile princesse, la jambe levée en Can Can à tout va, l’arabesque penché à 180 degrés style music-hall, et peu de trace de ce personnage à la fois mélancolique et espiègle qu’est Florine. Je crois comprendre qu’à Petersbourg les gens prennent deux ou trois mois pour répéter ce rôle, et je ne pense pas que cela fût le cas ici.

(En passant, je dois dire avec M. Haydn que la sévérité dont certains font preuve vis à vis de Mlle. Wiart dans ce rôle, ne me semble pas du tout appropriée.)

Quant à l’Oiseau Bleu lui-même, eh bien dans nombreux théâtres ce rôle est vu simplement comme une explosion de bravoure juvénile, pas un Oiseau Bleu mais un Vautour Géant bleuâtre !

Cependant, je ne pense pas que cela fût le concept de M. Petipa, et depuis que M. Thibault a eu l’originalité d’en faire un véritable personnage, mystérieux et changeant chaque soir (les Métamorphoses !), la voie est ouverte à d’autres danseurs pour aller au-delà des pas et interpréter aussi. M. Gaudion est un très bon danseur (les sauts de poisson commençant de manière brillante stage right, un peu moins stage left soit dit), mais peut-être pourrait il commencer à songer aux aspects moins corporels de son personnage. Le Lai de Yonnec donne beaucoup d’indices et est susceptible de multiples interprétations, mais il en faudrait une peut être quand même.

(Autre question : pourquoi est-ce que dans la scène des Dryades, l’éclairage blafard ressemble à la Place Clichy à midi ? Est-ce là une scène changeante de forêt habitée par d’étranges êtres sylvestres ?)


Un mot sur les danses anciennes qui émaillent ce ballet.


En ce moment, l’on nous dit de partout que la danse classique est un art dont le temps est révolu, une chose archaique.

Alors je demande, pourquoi ne pas aller dans le Louvre et briser toutes les statues ? Pourquoi ne pas faire comme les Terroristes à la Révolution et couper les têtes des Saints sur les églises ? Leur temps n’est-il pas révolu ? La civilisation des Etrusques fut détruit par les romains, alors pourquoi garder si précieusement tous leurs témoignages ? Brisons les !

Ce qui m’amène à la question des danses anciennes.

La créativité chorégraphique repose sur une étude serrée de l’invention des anciens, non seulement des anciens savants mais aussi des anciens naifs, comme ce fut le cas pour Beethoven ou Brahms qui n’ont pas dédaigné travailler avec des chants et danses celtes et orientales. Bournonville étudiait et plaçait directement dans ses ballets, des danses authentiques de chaque nation qu’il visitait. Aux Indes, les danseurs étudient tous les jours en cet an 2004, des chants et danses qui datent, pour certains, de 3000 ans. Et ensuite il créent des oeuvres nouvelles !

Quoique M. Nureyev n’ait pu résister à sa tentation habituelle de tripoter ces danses, par exemple avec les dégagés démésurés dans la farandole de l’Acte II, ces danses sont néanmoins extrêmement intéressantes, et produisent un grand effet sur le public. Ce ne sont pas des mouvements spectaculaires, mais des gestes compassés et qui néanmoins expriment un sentiment poétique très intense. Si nous étudions ces danses avec soin, si nous les pratiquons, cela nous permet de nous mettre dans la peau des gens de l’époque que nous sommes censés faire REVIVRE, car chaque époque se tient différemment, a des gestes différents, et entend la musique d’une manière un peu différemment. Et si l’on veut devenir chorégraphe, toutes ces danses et gestes seront un grand réservoir d’idées.

« L’amour du passé est inné en l’homme » dit-on. Ce ballet de Petipa est aussi une étude de ce thème. Si l’on n’aime ni ne respecte ce qu’il y eut de beau et de grand dans le passé, crée par des hommes comme vous et moi, comment voulez-vous que l’on aime et respecte, l’avenir ? Juste une question que je me pose.



(un incident a fait en sorte que nous n'avons pu assister à l'Acte I - avec nos excuses à toutes les Fées !)


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Petite Etoile



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MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nous n'avons pas du assister à la même représentation hier car moi j'ai remarqué énormément de gros problèmes de technique, et pas uniquement dans les passsages en partenariat, ou on aurait pu excuser le fait qu'il s'agisse d'un remplacement de dernière minute.
Et il ne devait pas non plus s'agir de fatigue ou d'etourdissement passager, car les gros problèmes techniques etaient deja les même la semaine dernière.


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 1:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui me surprend en tout cas c'est la petite déception de Katharine Kanter en ce qui concerne la Princesse Florine de Myriam Ould-Brahm (d'autant que Mme Kanter est une grande admiratrice de cette danseuse) ; et à propos de son partenaire, personnellement, j'avais déjà vu Mallory Gaudion dans l'Oiseau Bleu, et ce qu'il avait fait, hormis quelques portés un peu inélégants, m'avait paru plus que correct, propre et léger.

Mais n'ayant pas assisté à la représentation d'hier soir, je ne peux m'avancer davantage sur ce sujet.


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sophia



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MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 1:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Qu'il y ait eu des problèmes techniques pour Mélanie Hurel sur ce rôle d'Aurore, cela me semble indéniable. Personnellement, je l'avais trouvée merveilleuse en Sylphide -ce genre de rôle lui va à mon avis beaucoup mieux-, mais il y a au moins, et c'est essentiel à mes yeux, un véritable travail sur le personnage, en vue de l'incarner, une recherche d'élégance et de grâce qu'on retrouve aussi, avec peut-être plus de réussite, chez Myriam Ould-Braham. Ce travail-là, je dois dire que je ne l'ai pas vu chez Agnès Letestu, une danseuse qui me déçoit de plus en plus dans le registre classique.


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haydn
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MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 1:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

N'accablons pas exagérément Mlle Letestu, il y avait de bonnes choses dans ce qu'elle a montré (le troisième acte, ainsi que je l'ai déjà souligné). Il est vrai que je l'avais moyennement appréciée dans les derniers rôles classiques qu'elle a dansé, comme la Sylphide, mais peut-être, après avoir des années durant interprété tout le grand répertoire, veut-elle réorienter sa carrière vers de nouveaux horizons chorégraphiques? Sa prestation dans le Songe de Médée, en alternance avec Marie-Agnès Gillot, lui avait valu un concert de louanges, et l'a passé, elle avait été impressionnante en Sirène, dans le Fils prodigue. Personnellement, je n'avais pu voir son Anastasia dans Ivan le Terrible, mais là aussi, les commentaires avaient été élogieux.


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sophia



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Messages: 22087

MessagePosté le: Jeu Déc 16, 2004 1:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord pour Melle Letestu dans Forsythe ou Balanchine. Elle y est parfaite! Mais pour Grigorovitch, vous avez rêvé haydn! Anastasia a été interprétée l'an dernier par Eleonora Abbagnato, Delphine Moussin (que j'avais vue) et Mathilde Froustey qui, encore quadrille, avait eu le privilège de se voir offrir ce rôle.


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