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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1833
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Posté le: Sam Déc 15, 2007 4:45 pm Sujet du message: |
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Justement lesdits "balletomanes" savent bien que Manuel Legris n'appartient plus depuis longtemps au corps de ballet : c'est aux autres qu'il faut l'apprendre...
Merci Sophia !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Sam Déc 15, 2007 5:09 pm Sujet du message: |
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En fait, je crois que je parlais de tout autre chose - et de savoirs plus fondamentaux que celui-ci -, mais bon, ce n'est pas bien grave. Revenons à l'essentiel, comme a écrit Haydn...
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Usurpateur
Inscrit le: 27 Avr 2004 Messages: 91
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Posté le: Sam Déc 15, 2007 5:31 pm Sujet du message: |
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Article de Marion Thébaud dans le Figaro de ce jour, malheureusement pas encore en ligne.
Citation:
"Le couple d' étoiles, Dorothée Gilbert et Manuel Legris, est un exemple d' intelligence, d' harmonie et surtout d' allégresse.On les sent heureux d' être là, et c' est avec une grâce quasi enfantine que Dorothée Gilbert avale les difficultés techniques..........."
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1833
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Posté le: Sam Déc 15, 2007 5:40 pm Sujet du message: |
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Usurpateur, les articles que vous avez signalés auparavant sont-ils en ligne ?
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Usurpateur
Inscrit le: 27 Avr 2004 Messages: 91
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Dim Déc 16, 2007 12:45 am Sujet du message: |
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Peut-être peut-on, certains soirs, reprocher comme l'a fait un critique un certain manque d'entrain dans les spectacles du Ballet de l'Opéra; mais ce n'est certainement pas ce soir que cette remarque aurait été la plus pertinente. Remarquable, enthousiasmante : on ne sait quels mots employer pour décrire la Paquita de ce soir.
Le ballet lui-même m'avait laissé le souvenir d'un divertissement agréable pour la qualité de sa danse, mais un peu gratuit, ne parvenant guère à soutenir l'attention. Sans doute la qualité des interprètes de cette soirée y a-t-elle contribué, mais l'oeuvre m'est apparue cohérente, bien rythmée, avec des personnages aussi fouillés que le genre le permet - hors le grand pas, bien sûr, mais une fois qu'on a oublié que c'est censé être la conclusion d'un ballet et non une pièce autonome, le problème disparaît... Cette chorégraphie est un peu celle d'un "toujours plus", plus de pas, plus de difficultés... Je ne sais pas si c'est ainsi que doit évoluer la danse classique, mais on ne peut nier que, dans le genre, c'est une belle réussite.
Je pourrais commencer par tresser les lauriers du couple vedette, mais je tiens à faire d'abord l'éloge des danseurs du pas de trois, avec un Mathias Heymann d'une virtuosité époustouflante, entouré de Laurène Lévy et surtout Muriel Zusperreguy (pour laquelle j'avoue un faible, mais qui a montré un style remarquable). L'entente entre les trois danseurs paraissait totale.
Ce n'est pas parce que je m'y attendais que je ne commenterai pas la prestation remarquable (je manque de vocabulaire) du couple Legris-Gilbert. J'avais bien besoin de voir un partenariat qui marche, et j'ai été servi. Dorothée Gilbert a à plusieurs reprises époustouflé son public par sa virtuosité, mais aussi par son engagement dans son personnage, avec une pantomime très active (parfois à la limite de la suractivité). Il restera à Mlle Gilbert à développer une personnalité plus affirmée susceptible de venir se substituer à cette fraîcheur qui fait aujourd'hui son charme, mais je n'ai guère d'inquiétudes à ce sujet.
Manuel Legris, évidemment, c'est autre chose : on est tellement habitué à le voir en technicien impeccable à la musicalité inouïe, en partenaire attentif, en maître du style classique qu'on pourrait en oublier de l'admirer. Il n'a plus la fougue de ses 25 ans : soit. Mais limiter ce qu'il fait à une interprétation propre et gentille serait une absurdité. Chez aucun danseur je n'avais ressenti cela, cette fusion parfaite entre la technique et le style, entre l'athlétique et l'artistique. Ce n'est pas voyant comme les prouesses de tel ou tel danseur russe (ou d'Acosta, avec toute l'admiration que j'ai pour lui), mais c'est encore plus admirable.
Commencer cette série de Paquita par de tels instants, pour moi - avant 4 autres dates -, c'est mettre la barre bien haut pour la suite...
PS: j'en oubliais de commenter la performance de l'orchestre, en effet bien plus au point que je m'y attendais, et celle du corps de ballet, plus uni et ensemble que dans Casse-Noisette - mais j'arrête là, mon message est déjà trop long!
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1833
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Posté le: Lun Déc 17, 2007 12:05 am Sujet du message: |
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Merci, Nabucco, de ce commentaire qui résume bien mes propres impressions. Je voulais également mentionner la bonne prestation de Grégory Dominiak, l'un des officiers.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Lun Déc 17, 2007 10:39 pm Sujet du message: |
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Mathias Heymann remplaçait ce soir Emmanuel Thibault dans le pas de trois aux côtés de Melles Froustey et Fiat.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1833
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Posté le: Lun Déc 17, 2007 11:45 pm Sujet du message: |
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J'ai assisté aux débuts de Florian Magnenet dans le rôle de Lucien. Sa prestation a été plus qu'honorable (surtout en cette période d'entraînement intense au concours). Certes on l'a senti quelque peu crispé dans sa première variation mais sa technique est déjà sûre. Il lui reste encore 3 représentations pour gagner en assurance.
C'est un partenaire attentif et le duo formé avec Agnès Letestu s'est avéré plutôt convaincant en dépit de la différence d'âge entre les deux interprètes.
L'Etoile nous offre toujours une pantomime soigné et une attention aux détails (jusqu'aux accessoires de sa coiffure...) remarquable. Le 2e tableau du 1er acte était particulièrement réussi, fort bien réglé au millimètre, avec une belle complicité entre les danseurs.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Mar Déc 18, 2007 10:38 am Sujet du message: |
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J'ai également assisté à cette représentation qui voyait les débuts de Florian Magnenet dans le rôle de Lucien d'Hervilly, aux côtés d'Agnès Letestu, Paquita expérimentée.
Il est toujours un peu délicat d'émettre un jugement, a fortiori définitif, lorsqu'un sujet (c'est-à-dire un danseur susceptible d'assurer aussi bien des parties solistes que du corps de ballet) aborde un premier grand rôle dans un ballet narratif, même si Florian Magnenet n'en est pas vraiment à son coup d'essai. Si l'on tient compte de ce contexte, la prestation de ce dernier, même s'il lui manque encore une personnalité scénique forte, apparaissait très honorable. Florian Magnenet n'était pas particulièrement réputé jusque-là pour ses qualités d'acteur, mais il faut reconnaître qu'ici, son mime était souvent juste et très au point. De plus, au-delà de la bizarrerie du couple principal imposé par les distributions, une connivence parvenait à s'établir entre les deux partenaires, soulignant un véritable travail sur les caractères en amont du spectacle. Les qualités de partenariat de M. Magnenet méritent également d'être soulignées. J'ai été en revanche davantage déçue par sa danse, son physique et sa technique ne se prêtant pas toujours au style chorégraphique, fait de beaucoup de petite batterie, de Pierre Lacotte.
Agnès Letestu, quant à elle, brille et séduit particulièrement par son jeu, vivant, précis et riche de petits détails variés. Pour ce qui est de la danse, dans le premier acte, elle ne possède pas toujours la vivacité et le piquant exigés par le style de ce ballet et dans le second acte, notamment dans le Grand Pas, elle m'a paru assez fatiguée, avec en particulier un travail des bras et du dos sommaire, alors même que son partenaire gagnait en assurance. L'effort était visible dans les adages, même si les équilibres ou les fouettés notamment étaient assurés avec le brio qu'on lui connaît.
Le ballet est certes art de convention, mais il est toutefois difficile de passer sous silence l'incongruité du couple Letestu/Magnenet, lequel, même s'il parvient à être crédible sur un plan scénique grâce au travail, visible, effectué par les deux partenaires, n'en reste pas moins - la nature étant ce qu'elle est - peu convaincant dramatiquement parlant. Cela deviendrait-il un principe de distribution que ces associations insolites (bien au-delà tout de même de la question des retraits pour blessure) qui ne semblent se justifier que par des questions de taille?... Car franchement, entre Casse-Noisette et Paquita, je n'ai pas vu un seul, non pas un seul, couple exaltant ni viable sur la durée...
En ce qui concerne le reste de la distribution, on mentionnera la belle prestation d'Alice Renavand en Dona Seraphina, et évidemment le Pas de trois, brillamment interprété par Melles Fiat, Froustey et M. Heymann. Ce dernier possède une précision, un brio et une virtuosité magnifiques qui tranchent avec le niveau général, mais on est encore très très loin du frisson que fait encore passer un Emmanuel Thibault - vu lors de la première - dont la danse, si naturelle et raffinée à la fois, ne transpire jamais l'effort ni l'application et parvient à transcender le caractère scolaire de ce genre d'exercice de style.
Le corps de ballet de Paquita est, comme cela a déjà été souligné, beaucoup plus satisfaisant pour l'oeil et l'esprit que dans Casse-Noisette, sur le plan du style comme sur celui de la précision des ensembles. Le Grand Pas, dans la chorégraphie de Lacotte à laquelle vient s'ajouter le style, très raide, de l'Opéra, me laisse généralement de marbre, et pourtant j'avoue là avoir été séduite hier par la propreté des ensembles, dont quelques individualités se détachent par leur élégance ou leur panache: chez les filles, les impeccables Laura Hecquet (que je crains malheureusement de ne pouvoir voir en Paquita) et Fanny Fiat (encore plus malheureusement reléguée dans le corps de ballet ou les parties de demi-solistes), Laurène Lévy, Sophia Parcen, toutes deux d'une grande élégance, Sarah Kora Dayanova, pleine de flamme et de passion, et chez les garçons, le merveilleux Simon Valastro, délicat et enjoué, ou encore Allister Madin, superbe de panache dans la Mazurka ou en Gitan: enfin des danseurs dont on se dit en les voyant qu'ils font autre chose que leur travail de bons élèves!... M. Macauley, qui appréhende les choses de l'extérieur (ce qui est toujours plus sain), n'a en effet pas tort, dans son article plus que réservé sur la première de Paquita, de souligner cet aspect-là. Dans ce ballet en effet, les danseurs seraient assez irréprochables sur le plan de la danse pure, et pourtant, en tant que spectateur, on reste davantage sur une vision d'école, une vision académique que sur une vison d'artiste, tenant compte des exigences du spectacle... On voudrait du panache, une flamme, un feu... Paquita est après tout une espagnolade (en partie), et l'on est en droit d'espérer ressentir quelque chose de l'ivresse et de la passion méridionales qui exaltaient tant les amoureux de la cachucha... Bref, le concours (et l'esprit du concours) est palpable, mais le spectateur lambda, lui, n'en a cure... Je n'ai personnellement aucune vocation à réformer le "système-Opéra", je me contente simplement de poser des questions ou d'apposer des points de suspension à la fin de mes phrases.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Déc 18, 2007 1:02 pm Sujet du message: People are WATCHING you! |
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Love what Mannoni has to say about the musical score,
"Elle est fonctionnelle, tonique, toujours en situation et bien souvent non dénuée de séduction".
Funny that. On the Saturday night, I was standing next to a woman from Sachsen, who quit the theatre at the interval, shaking her head as though she had got a beetle clambered into the ear. "Five more minutes of that score, and I come down with meningitis" she said, and stormed out.
Apart from that, the author of these lines disagrees with just about every word in Mannoni's piece. How CAN anyone scribble what is essentially, a rank publicity blurb, and dignify that with the title of "theatre criticism"?
Anyway, one was hoping, sort of, that "Paquita" would grow on one, over time. We have had now had 7 full years for it to do so, and grow it does - WEARISOME. To a degree, that there seems little point in stating one's "thoughts", such as they are, on the subject. As for our turgid casting policy (because a chance to wake us all up with a thunderclap, did actually exist - well, 'Nuff said).
Choreographically, Lacotte runs a close second to Nureyev in the "clumsy" and "whimsy" of his combinations . I defy anyone to get through Inigo's variation without falling flat on his face. That variation is so bad that even Paquette, a somewhat oafish, if good-natured and unflappable lad, looks shocked by the incoherency of it all.
In the grand pas de trois, Fanny Fiat flies so far above - in every sense of the word - the other ballerinas, that any attempt at comparison were otiose. If she be not promoted on this Thursday - and may our prayers be heard - ! Well ... Do we all realise what it means to dance on that level - the level of an international star - with absolute consistency, for SIXTEEN years, night in and night out?
On this past Saturday, Sarah Kora Dayanova - to one's surprise, as she's a lovely dancer - came quite unstuck from the music, and stayed unstuck throughout her variation. What happened there? And contrary to M. Mannoni, Froustey should not be dancing the pas de trois AT ALL [édité par la modération].
The bright spot in all of this beams, as Mlle. Sophia has noted, from the corps de ballet - Simon Valastro, a fellow this writer has a lot of time for. The man goes down onto the stage to actually DANCE, and to hell with what he looks like, whether he'll get a Good Mark at the Concours, or a Good Mention from some creepy reviewer like the author of these lines. Why, I ask, can we not all take a page from Valastro's book?
The same could be said of Miho Fuji, who will never, ever, be caught out on stage in a trite or quotidian mode. And, like Valastro, she is dancing, not mouthing empty words.
Gang, people are WATCHING you. For many, it may be the only artistic experience of their otherwise "travelling-salesman" existence. Make it count.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26572
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Posté le: Mar Déc 18, 2007 5:22 pm Sujet du message: |
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Emmanuel Thibault sera à nouveau remplacé par Mathias Heymann ce soir (18/12) dans le pas de trois de Paquita.
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1432 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Déc 19, 2007 9:10 am Sujet du message: |
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Well, someone has finally managed to create an actual theatrical personage out of Dona Serafina. I would have thought it impossible, but Sarah Kora Dayanova has pulled it off.
The cast we were watching last night would have otherwise made it difficult to remain alert for so lengthy an evening - lengthy, or so it seemed.
So one falls back on available "entertainment", and I must say that Kora Dayanova, in addition to being possessed of a piquant beauty that no doubt really DOES IT for the other side of the gender divide (and reminds one of Svetlana Beriosova "en plus espiègle"), was alive and acting her little heart out from start to finish. It was credible, to the degree the mime text given people here can, at all, be credible.
Also fascinated by Parcen in the Grand Pas. Parcen is endowed, or rather has endowed herself through work, with a quality of movement peculiar to herself, invested both with a grandeur, and a softness, that eludes many of us.
The author of these lines has said this before, but why not say it again? There is something wrong about the grande cabriole in almost everyone. Leaving aside the fact that this step looks awful in a tutu and is not really for the woman, if we MUST do it, then, plainly, things here start going wrong right from the run-up, that is probably too "étriqué" and halting for a step of this amplitude. Thereafter, the weight lies uncontrolled at the height of the jump, so that we land throwing it back and smashing down on the calcaneum every time. Storing up future injury to the inter-vertebral cartilage. Not a smart idea.
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mer Déc 19, 2007 10:48 am Sujet du message: |
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Pour ce qui concerne la représentation de lundi, je suis assez d'accord avec ce qui a été dit précédemment, avec quelques nuances: si Agnès Letestu même fatiguée reste une intéressante Paquita, Florian Magnenet m'est apparu mal à l'aise presque du début à la fin de la représentation. A son crédit on peut inscrire un bon travail de partenariat qui laisse espérer des bonnes choses de l'avenir, à condition qu'il parvienne à venir à bout de ses propres difficultés dans ses variations: son manège est particulièrement étrange, avec une position qui a fort peu à voir avec l'horizontalité.
Dans le pas de trois, je suis d'accord pour dire que Mlle Froustey n'était guère à son aise; en revanche je trouve Mathias Heymann* vraiment épatant, et mieux que mes souvenirs d'Emmanuel Thibault (que je n'ai pas revu pour l'instant). Le danseur classique qu'on attend est peut-être là.
Par ailleurs, contrairement à Mme Kanter, je finis par m'habituer à cette Paquita certes un peu trop chargée, mais qui me semble digne de figurer longtemps au répertoire.
*Nouvelle preuve de la désinvolture de l'Opéra: rien, ni la fiche de distribution ni une annonce d'avant-spectacle, n'annonçait ce remplacement!!!
Dernière édition par nabucco le Mer Déc 19, 2007 10:58 am; édité 1 fois |
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