Bournonville, costumes de scène

[haydn]

Bournonville côté costumes



Au Nationalmuseet de Copenhague, une grande exposition retrace actuellement l'histoire du costume dans les ballets d'August Bournonville.


Les costumes de scène font partie intégrante des ballets tels que les a conçus Bournonville. Ils se divisent en trois catégories, obéissant à des contraintes de fabrications spécifiques : costumes de danse "noble", costumes de danse de caractère et costumes de fantaisie. Ces trois types de costumes correspondent aux trois types de rôles que l'on rencontre dans les ouvrages chorégraphiques de Bournonville : rôles dansants, rôles narratifs mimés et rôles pittoresques de figuration, confiés aux danseurs les plus jeunes ou les plus âgés, selon les besoins.

Bournonville précise : "lorsque je lis une histoire, les personnages prennent vie dans mon imagination, avec une physionomie précise, les costumes et l'environnement adéquat". Il ajoute : "Les costumes et les décors sont exécutés sous mon autorité personnelle, et tant que je ne les ai pas considérés comme acceptables, personne n'a le droit de programmer les représentations".

Certains costumes de danse de caractère ont eu une durée d'utilisation longue, qui a parfois dépassé les 100 ans. Le principal créateur des costumes des ballets de Bournonville fut le peintre Edvard Lehmann. Au cours des premières années de sa carrière danoise, Bournonville dut se contenter de costumes de récupération. Ainsi, pour La Fête à Albano (1839), l'on réutilisa ceux créés pour le ballet de la Muette de Portici d'Auber, en 1830 ; ces mêmes costumes resservirent encore pour Napoli en 1833. A partir de 1851, Lehmann ne dessina pratiquement plus que des costumes originaux pour les production de Bournonville, ce qui n'excluait néanmoins pas quelques réemplois d'éléments d'habillement anciens.

Durant les années 1940, Harald Lander entreprit de remonter les ballets les plus célèbres de Bournonville, et demanda au peintre Ove Christian Pedersen de réaliser de nouveaux costumes, s'inspirant fidèlement des modèles originaux. En 1966, Flemming Flindt, soliste principal et chorégraphe attaché au Ballet Royal du Danemark, décida de "dépoussiérer" les oeuvres de Bournonville, et fit appel a des décorateurs et costumiers extérieurs à la maison, tels Svend Johansen, Bjørn Wiinblad, Henrik Bloch ainsi que le Français Jacques Noël. On évolua ainsi vers une scénographie plus stylisée, faisant appel à des couleurs plus chatoyantes qu'auparavant, même si la forme générale des costumes demeura pour l'essentiel inchangée.



La Sylphide :










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La Fête des fleurs à Genzano :






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The King's volunteers on Amager (Costume de Louise, 1970) :






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La Ventana (costume de la Senorita, 1968) :






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La Kermesse à Bruges (costume de Mme Van Everdingen, 1979) :






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Vue d'ensemble, sous l'oeil du Maître :