haydn Site Admin
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Posté le: Mar Juin 07, 2005 1:21 pm Sujet du message: 06 juin 05 La Ventana / La Sylphide |
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La Ventana
Reprise de ce ballet donné à l'occasion de la soirée d'ouverture du festival Bournonville, mais avec une distribution différente.
Senorita: Izabela Sokolowska
Senor: Mads Blangstrup
Pas de trois: Diana Cuni, Femke Mølbach Slot, Andrew Bowman
La danse du miroir: Camilla Ruelykke
8 dames:
Kristine Andersen, Maria Bernholdt, Ellen Green, Kizzy Howard, Claire Ratcliffe, Meaghan Spedden, Mathilde Søe, Charlotte Aamand
8 messieurs:
Constantine Baecher, Ulrik Birkkjaer, Thomas F. Jeppesen, Marcin Kupinski, Cédric Lambrette, Christopher Rickert, Asger Schlichtkrull, Vincent van Webber
La Sylphide
Chorégraphie: Auguste Bournonville
Musique: H.S. Løvenskiold
Montée par Nikolaj Hübbe
Maitre de ballet: Anne-Marie Vessel Schlüter
Décor et costumes: Mikael Melbye
Lumières: Jørn Melin
Direction musicale: Graham Bond
La Sylphide: Gudrun Bojesen
Anna, une aubergiste: Kirsten Simone
James, son fils: Thomas Lund
Effy, sa nièce: Tina Højlund
Nancy, l'amie d'Effy: Cecilie Lassen
Gurn, un jeune fermier: Nicolai Hansen
Madge, une sorcière: Lis Jeppesen
2 valets de ferme: Thomas Flindt Jeppesen, Vincent van Webber
Première Sylphide: Christina L. Olsen
Deux Sylphides: Diana Cuni, Izabela Sokolowska
Dernière édition par haydn le Mar Juin 07, 2005 6:28 pm; édité 2 fois |
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Posté le: Mar Juin 07, 2005 6:27 pm Sujet du message: |
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On ne vous fera pas l'injure de vous résumer l'intrigue de La Sylphide, même si elle diffère légérement de celle de la version réalisée par Pierre Lacotte pour l'Opéra de Paris...
La seconde représentation de La Ventana fut assez différente de la première, avec un Mads Blangstrup bien moins à l'aise dans le rôle du Senor que ne le fut Jean-Cyril Massot lors de la soirée d'ouverture. De même, Andrew Bowman a un peu déçu dans le pas de trois, avec des réceptions souvent hasardeuses et des arabesques mal assurées, alors qu'il fut excellent dans la Kermesse à Bruges quelques jours auparavant ; on lui préférera sans hésitation Tim Matiakis, dont la petite batterie virtuose fait ici merveille. Izabela Sokolowska a incarné une Senorita décente, mais manquant un peu d'abattage. Dans la difficile danse du miroir, l'on déplora quelques décalages entre la Senora et son double, Camilla Ruelykke, qui doit exécuter les mêmes pas de manière absolument symétrique, de l'autre côté d'une glace imaginaire.
Les satisfactions de la soirée sont venues des interprètes féminines du pas de trois, Diana Cuni, brune piquante et vive, au jeu de jambe d'une précision diabolique, et de Femke Mølbach Slot, dont nous avions déjà souligné les mérites dans Napoli. Cette jeune femme étonne par son peps, sa joie de danser et une morphologie très laxe, qui n'est pas sans rappeler celle de nombre de danseuses de l'Opéra de Paris.
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La Sylphide, dans une nouvelle production due à Mikael Melbye, était très attendue en raison notamment de la présence de Thomas Lund dans le rôle de James. Sur le plan technique, le danseur-vedette du Ballet Royal du Danemark n'a pas déçu, même si sa danse pouvait parfois paraître un peu trop athlétique et son mime trop "naturaliste", au premier degré, aux yeux des tenants de l'orthodoxie bournonvillienne la plus stricte. M. Lund n'est d'ailleurs pas seul en cause, la scénographie concoctée par Mikael Melbye pouvant assez facilement prêter à ce genre d'écart de style.
La partenaire de Thomas Lund, Gudrun Bøjesen, a fait sensiblement preuve des même qualités et des mêmes petits défauts : technique infaillible, digne d'une Etoile de l'Opéra de Paris, attitudes et arabesques d'une rare perfection, impeccablement stables, des lignes d'une beauté plastique époustouflante, mais un jeu un peu trop froid et prosaïque, manquant de poésie et de mystère au second acte.
La découverte de la soirée fut la formidable Effy de Tina Højlund, brune piquante et vive, dont le tempérament et la morphologie ne seront pas sans rappeler Isabelle Ciaravola aux habitués de l'Opéra de Paris. Mlle Høljund a su véritablement "réinventer" le personnage d'Effy, en en faisant non une jeune niaise, ignorante des choses de la vie, mais une femme mature, pleinement consciente de l'inconstance de James, qui s'éloigne inexorablement alors qu'elle continue de l'aimer sincèrement. Outre une technique excellente, Tina Højlund à puisé en elle des expressions poignantes et transmettre au public une émotion intense.
Par ailleurs, il faut insister une fois de plus sur la grande qualité du corps de ballet, d'une discipline impeccable. Après avoir traversé des moments très difficiles il y a quelques annés, la compagnie nationale danoise, grâce aux efforts de son directeur, Frank Andersen, et des danseurs placés sous sa responsabilité, s'est hissée au niveau des meilleurs groupes chorégraphiques internationaux.
Enfin, l'orchestre, placé sous la baguette de Graham Bond, s'est montré des plus honorables et a dignement accompagné ce spectacle.
Tina Højlund en répétition
Dernière édition par haydn le Ven Juin 10, 2005 5:19 pm; édité 2 fois |
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