Epilogues et remerciements

[haydn]

Epilogue, enfin pas tout à fait, car il reste encore des compte-rendus et de petites surprises à venir dans les jours prochains sur Dansomanie.

"Haydn" est revenu de son expédition nordique, avec des souvenirs plein la tête, et le voilà qui, à peine débarqué de son aéronef, se prend à écouter en boucle la danse des Esquimaux de Loin du Danemark.

Devant ses yeux défilent les décors au couleurs éclatantes de Napoli, des Volontaires du Roi à Amager et d'Abdallah.

Et gravés dans sa mémoire pour longtemps, il l'espère, la virtuosité étincelante de Diana Cuni et de Kristoffer Sakuraï, la technique souveraine de Gudrun Bojesen et Thomas Lund, la générosité de Jean-Lucien Massot, le sourire enjôleur de Femke Mølbach Slot, la noble élégance de Silja Schandorff, la vitalité piquante de Tina Højlund... De quoi occuper nombre de rêveries nocturnes.

Et un curieux sentiment de mélancolie, après avoir vécu ces dix jours d'une rare intensité, que j'ai essayé de vous faire partager au mieux.

Bien sûr, tout n'est pas parfait au Pays Viking, bien sûr on peut se demander si la montée en charge du nouvel Opéra de Copenhague ne va pas faire perdre un peu de son âme à la Compagnie de ballet, qui devra sans doute se consacrer à quelques coûteuses et grandioses productions pour justifier l'existence de ce bijou technologique.

Mais on ne peut qu'être admiratif devant les moyens mobilisés par le Danemark pour honorer un chorégraphe que la nation toute entière considère comme l'un des plus grands hommes de son histoire. La reine elle-même s'est déplacée à toutes les représentations du festival, bien plus que ne l'aurait exigé le protocole, et les principales institutions culturelles du pays ont été mises à contribution pour des expositions et manifestations diverses en relation avec la vie et l'oeuvre de Bournonville. Si la France en avait fait seulement le dixième pour Serge Lifar...

Admiration également pour le travail accompli par Frank Andersen, qui a, en quelques années, redressé une compagnie qui, lorsqu'il prit ses fonctions, se trouvait dans une situation gravissime, et qu'il a su hisser à un niveau proche des meilleurs ensembles chorégraphiques internationaux.

Merci enfin au Service de presse du Ballet Royal du Danemark, et tout particulièrement à Thomas Beck Sørensen et à Peter Lichtenstein, que nous avons beaucoup mis à contribution et qui nous ont grandement facilité la tâche pour ce "Bournonville en direct".

Pardon aux lecteurs de Dansomanie pour ces quelques mots un peu trop personnels, mais je me devais de les écrire.