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haydn Site Admin
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Posté le: Mar Juin 14, 2005 6:57 am Sujet du message: Jan Fabre s'expose en Avignon |
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Jan Fabre, le sulfureux plasticien et chorégraphe belge, qui aura cette année la responsabilité artistique du Festival d'Avignon, en ce qui concerne la danse, expose ses créations à la Maison Jean-Vilar, ainsi que le rapporte Libérartion :
Citation: |
si le travail chorégraphique de Jan Fabre est bien connu du public français, ses oeuvres plastiques restent dans l'ombre. Lui-même, alors qu'il mène de front les deux activités depuis la fin des années 70, s'est employé à les séparer clairement, comme pour ne pas nourrir la confusion des genres, échapper aux querelles de chapelles, et développer librement sa réflexion sur des terrains différents. |
L'article de Bruno Masi est ICI
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haydn Site Admin
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Posté le: Mer Juil 06, 2005 9:59 am Sujet du message: |
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A deux jours de l'ouverture du festival, un communiqué de l'AFP présente Jan Fabre au public :
Citation: |
Pour la deuxième année consécutive, le Festival d'Avignon qui s'ouvre vendredi, a confié sa programmation 2005 à un "artiste associé", le Flamand Jan Fabre, 47 ans, chorégraphe et plasticien.
Ce choix se concrétise par une absence de théâtre parlé dans la cour d'honneur de l'ancien Palais des papes où fut créée la manifestation il y a 59 ans par le comédien et metteur en scène Jean Vilar.
Jan Fabre refuse cependant d'être catalogué : "Je me sens à l'étroit dans la définition courante de chorégraphe, dès qu'il y a mouvement et espace c'est de la chorégraphie" affirme-t-il. |
La dépêche de l'AFP sur Yahoo est ICI
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haydn Site Admin
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Posté le: Ven Juil 08, 2005 6:58 am Sujet du message: |
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C'est au tour de Libération de présenter Jan Fabre et sa programmation osée pour le Festival d'Avignon :
Citation: |
Cap au nord : le 59e Festival d'Avignon qui s'ouvre ce soir aura l'accent flamand. Quatre ans après le choc de Je suis sang, le chorégaphe-plasticien-auteur-metteur en scène Jan Fabre retrouve la cour d'honneur pour une nouvelle création intitulée l'Histoire des larmes. L'Anversois, qui signe aussi l'affiche du festival (un homme chevauchant une tortue), a le sens du monumental. Et une façon unique d'électriser les corps de ses interprètes. |
L'article de René Solis est ICI
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Ven Juil 08, 2005 1:51 pm Sujet du message: |
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Le Nouvel Observateur consacre un important dossier au festival d'Avignon, dont une partie est accessible en cliquant ICI
J'ai souvent pointé du doigt les critiques à l'emporte-pièce et les jugements sommaires du critique chorégraphique de l'hébdomadaire socialiste, Raphaël de Gubernatis. Ce qu'il écrit au sujet de Jan Fabre n'est néanmoins pas dénué d'un certain bon sens :
Citation: |
Comment ne réalise-t-on pas que les crachats, les jets et absorptions d'urine dont il nous a gratifiés dans l'avant-première de l'Histoire des larmes ne font que masquer le vide abyssal du propos et que ce ne sont pas les déjections qui consternent, mais bien la vacuité de l'acte, pour ne pas parler de bêtise brutale ou d'affligeante régression? [...]
Que le metteur en scène qu'il est fasse ce qu'il fait est peut-être regrettable, mais n'est pas en soit un problème. Il est plus inquiétant qu'il trouve un écho si large dans les institutions les plus lourdes (Festival d'Avignon ou Théâtre de la Ville) auprès d'un establishment culturel qui croit flirter avec l'avant-garde alors qu'il ne joue qu'avec quelque chose de creux et dont l'aspect spectaculaire ne devrait pas tromper des esprits lucides. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Ven Juil 08, 2005 2:16 pm Sujet du message: |
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Egalement un portrait assez ironique de Jan Fabre, dans Le Point :
Citation: |
«Je ne suis pas un chorégraphe ! » Du calme, Jan, le mot n'est pas une insulte. « Je suis un artiste. » Nijinski aussi hurlait ces mots, rageant qu'on ne voie en lui qu'un « sauteur ». Jan Fabre ne ment pas : il n'est pas un chorégraphe, même s'il arrive à régler des scènes avec le vocabulaire de la danse classique et ligote ses danseuses avec les lacets de leurs chaussons. Et il est un artiste, on le sait bien en France, où il est l'invité régulier du Théâtre de la Ville et de bien des festivals... de danse.
Sur scène, avec lui ça pisse : sang, larmes, sueur. Et le pipi aussi. Ça dérape dans tous les sens, vu l'état du plateau, et même jusqu'aux insultes au public. Provocateur, Jan Fabre ? « Stupide ! » répond-il. D'après lui, les réactions outrées à son spectacle « Crying Body » ne sont le fait que des Français, dans nul autre pays il ne l'a constaté. Les puritains que nous sommes vont pouvoir se régaler, car Avignon en fait sa star, autour de laquelle s'est organisée une programmation qui lui ressemble de près et de loin : du théâtre, de la danse, des performances... |
L'article de Brigitte Hernandez est ICI
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haydn Site Admin
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Posté le: Lun Juil 11, 2005 7:51 am Sujet du message: |
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Commentaire assez ironique d'Armelle Héliot dans le Figaro au sujet de l'exposition Jan Fabre à la Maison Jean-Vilar d'Avignon :
Citation: |
Il se dit «médiéval», d'un «autre temps» – les complaisants entretiens des ouvrages cités en note sont à cet égard consternants parce qu'ils ne rendent pas compte de la véritable personnalité de Jan Fabre. Il s'est laissé piéger par la «tendance». Il veut séduire, il veut plaire aux Trissotins de l'art officiel. Alors, comme c'est un garçon très futé, il séduit, il plaît. Il est coté, Jan Fabre. Il est du bon côté. Le contraire d'un artiste maudit. Et pourtant il aimerait tant. |
L'article du Figaro est ICI
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haydn Site Admin
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Posté le: Lun Juil 11, 2005 7:57 am Sujet du message: |
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Jan Fabre est décidément une mine d'or pour les journalises. Libération revient aussi ce jour sur l'ouverture houleuse du Festival. Contrairement aux attentes, ce n'est pas l'oeuvre de Fabre, Je suis sang, qui a provoqué le chahut, mais l'arrivée en force d'intermittents du spectacles désireux d'interpeller le Ministre de la Culture. Frustrant, non?
Citation: |
Les intermittents étaient dans la salle, en haut des gradins, disséminés au milieu des spectateurs spectateurs eux-mêmes car ils avaient sans doute payé leur place. Dès l'entrée en scène de la vingtaine de danseurs, acteurs et musiciens, les intermittents du collectif avignonnais du 5 février, se sont mis à scander : «Le ministre dehors.» |
L'article de Marie-Christine Vernay est ICI
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Audrey
Inscrit le: 02 Nov 2004 Messages: 97 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 11, 2005 8:13 am Sujet du message: |
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J'aimerais savoir ou il est possible de trouver des elements sur le parcours de Jan Fabre... J'en suis restee a architecte/plasticien, a-t-il une formation quelconque d'interprete choregraphe ?
J'aimerais essayer de comprendre un peu mieux le personnage. Merci d'avance pour votre aide !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Juil 11, 2005 8:18 am Sujet du message: |
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Jan Fabre n'a pas de formation de chorégraphe ou de danseur, et il le revendique. Il refuse absoulument d'être qualifié de "chorégraphe".
Vous pourrez trouver des informations assez détaillées sur son site officiel :
http://www.troubleyn.be
Ainsi que sur
http://www.angelos.be/
en ce qui concerne son travail de plasticien.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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noone
Inscrit le: 14 Juin 2005 Messages: 108 Localisation: france
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Lun Juil 11, 2005 9:46 am Sujet du message: |
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Pardon de cette confusion, Noone! Je me suis laissé abuser par le chapeau de l'article de Libération, qui mettait en exergue Je suis sang, alors que le corps de l'article est essentiellement consacré à la première de l'Histoire des larmes et des perturbations provoquées par l'irruption des intermittents du spectacle au cours de la représentation... A force de lire trop vite...
Je présume que vous êtes en Avignon, Noone?
En ce qui concerne Jan Fabre, j'avoue être assez circonspect. Je ne veux pas être accusé de tirer sans discernement sur un artiste contemporain, et j'ai toujours voulu éviter que Dansomanie ne se transforme en un refuge de réactionnaires obtus. Ce que fait Jan Fabre me laisse néanmoins très dubitatif. Il ne faut pas caricaturer. Ce Monsieur est tout sauf un imbécile, et a reçu une formation académique sérieuse. Je me demande toutefois si ses créations sont à considérer au premier degré - il prétend lui-même ne pas être un provocateur - et dans ce cas, Jan Fabre doit se prendre vraiment très au sérieux, ce qui serait regrettable. Seconde option : malgré les dénégations de M. Fabre, c'est du deuxième ou du troisième degré, et il se fiche joyeusement des "bourgeois" et de l'art institutionnel (encore que la forme de "trash" qu'il défend soit-elle même devenue institutionnelle et académique depuis longtemps). Troisième possibilité : Jan Fabre est un parfait cynique, qui produit des inepties en toute connaissance de cause et qui a trouvé un filon pour se faire de la publicité, être invité lors de manifestations prestigieuses et profiter sans vergogne de la manne des subventions publiques, distribuées avec peu de discernement par les autorités. D'une certaine façon, si le système le permet, il aurait tort de se gêner...
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noone
Inscrit le: 14 Juin 2005 Messages: 108 Localisation: france
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Posté le: Lun Juil 11, 2005 12:57 pm Sujet du message: |
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oui, je suis "en" Avignon, mais j'avoue que je n'irais pas voir l'histoire des larmes, c'est pour ça que je ne me permets pas de juger, mais juste de rapporter des commentaires glanés au passage...
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Audrey
Inscrit le: 02 Nov 2004 Messages: 97 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Juil 12, 2005 12:38 am Sujet du message: |
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Merci pour tous les liens, je vais pouvoir creuser le sujet.
Je suis en effet assez intriguee qu'un artiste qui se revendique ouvertement comme non-choregraphe utilise justement la danse pour s'exprimer. Pourquoi donc ? Est-on a la limite du theatre danse ?
Je n'ai vu aucune oeuvre de Jan Fabre (hormis quelques extraits sur les journaux televises francais que l'on peut voir sur internet). Et je serai curieuse de me faire une opinion... Pour cela il faudra que je patiente et aie l'occasion de voir l'un de ses spectacles lors d'un de mes passages en France.
Le fait qu'une salle se vide n'est pas toujours un signe de mauvaise qualite. J'avais vu en 2004 une excellente piece de Mats Ek dansee/jouee par le NDT III (avec notamment Ana Laguna, epouse et egerie du choregraphe) au Theatre de Chaillot, que j'avais trouvee excellente, passee la stupeur des premieres minutes. De nombreux spectateurs avaient quitte la salle tout au long de la premiere partie. Ceux qui sont restes se sont regales et ont offert un triomphe a la compagnie.
Dans le cas de Jan Fabre, j'avoue que je suis plus suspiscieuse. Le peu que j'ai vu me laisse penser a une certaine banalite et facilite telle l'exploitation d'un filon qui permet de rester sur le devant de la scene coute que coute. Je me trompe peut-etre. Tout comme Haydn ou Noone, je ne veux pas me faire d'opinion tranchee tant que je n'ai pas juge sur piece. Je serai aussi curieuse de lire les temoignages des dansomaniaques qui auraient assiste a l'un des spectacles.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26499
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Posté le: Mar Juil 12, 2005 8:13 am Sujet du message: |
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Pas un jour sans que l'on parle de Jan Fabre dans la presse. Question communication en tout cas, c'est une réussite totale...
Le Monde revient aussi sur la première de L'Histoire des larmes, perturbé par des manifestants venus soutenir les intermittents du spectacle :
Citation: |
Pour le metteur en scène, plasticien et performer, qui place son œuvre sous le signe de la confrontation à tous les niveaux, le défi ne manque pas d'ironie. Surtout que le premier tableau de son Histoire des larmes semble directement faire écho aux hurlements des manifestants : étalés sur le dos, les jambes en l'air, les personnages, tous habillés en costards blancs, jouent les gros bébés en braillant à qui mieux-mieux. D'autant plus fort d'ailleurs qu'il s'agit bel et bien de couvrir les voix des manifestants. Et ça marche ! Du coup, on rit (un peu jaune tout de même) et le spectacle prend soudain un goût violemment farceur en se déséquilibrant vers le grotesque. |
L'article de Rosita Boisseau est ICI
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