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Le Parc (A. Preljocaj), saison 2005-2006
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fabien



Inscrit le: 04 Jan 2004
Messages: 61

MessagePosté le: Sam Sep 17, 2005 7:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il faudrait vraiment faire quelque chose. On finit la saison sans étoile masculine sur Roméo et Juliette pour cause de nombreuses blessures et on va commencer la nouvelle avec plusieurs blessures toujours chez les étoiles. Ne font-ils pas trop de galas pendant l'été au lieu de se reposer?
Il va falloir assurer Joyaux, Le lac et la Bayadère, je sens que ça va être dur. Les premiers danseurs vont travailler tant mieux pour eux. Mad Mad


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Sam Sep 17, 2005 8:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il est vrai que là, il y a une conjonction de plusieurs blessures malheureuses de danseurs étoiles. Mais, en ce qui concerne Manuel Legris, on ne peut pas dire que cela soit souvent arrivé par le passé, il a toujours été extrêmement solide jusqu'à son arrêt en fin de saison dernière pour une opération. Ceci explique peut-être cela... Il ne me semble pas non plus que José Martinez soit souvent blessé: d'après le post d'Enya, ce ne serait pas trop grave et il serait maintenu sur "Giselle". Honnêtement, je ne pense pas que ce soit une question de titre, car certains premiers danseurs connaissent aussi fréquemment les blessures... Indépendamment des distributions et des programmations qui doivent en user plus d'un sur certaines périodes de la saison, il faut bien reconnaître qu'il y a des physiques plus ou moins fragiles et résistants.
Maintenant, voir certains premiers danseurs en lieu et place d'étoiles, cela ne me décevra pas forcément; après tout, c'est parmi eux qu'on nommera les futures étoiles... Pour ma part, j'apprécie bien plus volontiers de voir Benjamin Pech, premier danseur, que Mathieu Ganio, étoile (que ne l'a-t-on eu en James sur le dvd de "La Sylphide", par exemple...). Et j'apprécie Thibault ou Bélingard au même titre que Martinez ou Le Riche...


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clara-anne



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 118

MessagePosté le: Dim Sep 18, 2005 3:02 am    Sujet du message: not only for the etoiles... Répondre en citant

Please do not take my words so seriously...

There are many many consolation for injured dancers who we know; for Le Riche, Martinez, J-G Bart, Pujol as well. And not only for the etoiles, for Pech, Bélingard, but for the sujets, coryphées...
When we know sad news in dansomanie, we Japanese Ballet fan are really sorry for them and hope their recovery on the web site. Of course me as well!! That's done only in Japanese, you don't read those words.
( Just dare to say my situation here, I've seen his dance for almost 10 years, and this September, I am also prepared for Shanghi and after that for Paris, Le Parc...)


Il y a beaucoup de beaucoup de consolation pour les danseurs et danseurses blessés que nous connaissons; pour Le Riche, Martinez, J-G Bart, Pujol ...bien sur que pour Pech, Bélingard, et pour les sujets, coryphées...
Quand nous savons des nouvelles dans le site de dansomanie, nous sommes vraiment tristes et espérons leur rétablissement dans le site. J'aussi bien. Justement dans le Japonais, vous ne lisez pas ces mots. (juste sur ma situation, j'ai vu sa danse il y a 10 années. Et ce Septembre, je vais en Chine, Shanghaï et pour Paris, Le Parc.....)


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Lun Sep 19, 2005 10:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon Clara Anne, vous pourrez vous consoler avec le Parc, dont la reprise (à Garnier) s'annonce de toute beauté, malgré les changements malheureux de distributions consécutifs à la blessure de Manuel Legris.

Comme toujours, il faudra attendre la première pour un compte-rendu détaillé...

Seule chose moins belle, le programme. Les textes et les photos sont superbes, mais le papier est vraiment de qualité minable, et rappelle furieusement celui de la plaquette de la saison 2004-2005. Je sais bien qu'en période de vaches maigres, il vaut mieux que les restrictions budgétaires frappent les programmes plutôt que les spectacles eux-mêmes, mais bon, l'Opéra de Paris a un rang à tenir, n'est-ce pas?! Confused




Dernière édition par haydn le Mar Sep 20, 2005 1:08 pm; édité 1 fois
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eurydice



Inscrit le: 16 Avr 2005
Messages: 226

MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 8:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

et puis un mauvais papier c'est pas une bonne nouvelle pour les archives... (déformation estudiantine)


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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 12:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Petit article sur le parc, déjà périmé vu la défection de Manuel Legris, dans le quotidien libanais L'Orient - Le Jour :

Citation:
Angelin Preljocaj, 47 ans, une des valeurs sûres de la jeune danse française apparue dans les années 80, fait cette année une double rentrée à Paris, au Palais Garnier et au Théâtre de la Ville, avant de partir en tournée en France avec sa compagnie et sa dernière création.
À Garnier, le Ballet de l’Opéra de Paris reprend sa chorégraphie de 1994, Le Parc, sur la musique de Mozart qui sera jouée par l’Ensemble orchestral de Paris, pour treize représentations, du 20 septembre au 4 octobre. La compagnie dansera ensuite cet «itinéraire des passions», une sorte de « jeux de l’amour, dans un jardin français », les 14, 15 et 16 octobre, pour la première fois en Grande-Bretagne, au Sadler’s Wells Teaser de Londres, dans le cadre du « Dance umbrella Festival ».
Les solistes du Parc seront alternativement les étoiles de l’Opéra de Paris, Manuel Legris, Laurent Hilaire, Aurélie Dupont et Latitio Pujol, ainsi que les deux premiers danseurs Yann Bridard et Eleonora Abbagnato.



L'article complet n'est malheureusement pas consultable en ligne sur le site du journal :

http://www.lorient-lejour.com.lb


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haydn
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Messages: 26517

MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le moment, les distributions de la tournée à Londres n'ont pas été modifiées, et le Sadler's Wells Theatre indique toujours :

14/10/05 : Aurélie Dupont + Laurent Hilaire
15/10/05 (14h30) : Aurélie Dupont + Laurent Hilaire
15/10/05 (19h30) : Laëtitia Pujol + Manuel Legris
16/10/05: Laëtitia Pujol + Manuel Legris


Espérons pour le public anglais que Manuel Legris sera rétabli d'ici là.


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haydn
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MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur Goran Vejvoda, qui a composé les musiques électroniques aditionnelles du Parc peuvent se rendre sur sa page personnelle hébergée sur le site de son agent artisitique (http://www.vibrofiles.com) en cliquant ICI.


Dommage que des extraits musicaux ne soient pas téléchargeables.


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Azulynn



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Messages: 659

MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 6:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les photos de la générale sont en ligne sur le site de l'agence Enguérand, ici. Wink
Ca y est, la saison nouvelle est presque lancée !


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haydn
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MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 10:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Premiers souvenirs (nettement plus embrumés que ceux de chez Enguerand, on fera mieux au prochain coup!!) de cette reprise du Parc avec une Laetitia Pujol extêmement émouvante et une Christelle Granier vraiment fantastique dans les Danses allemandes du premier acte.





































































Dernière édition par haydn le Sam Sep 24, 2005 11:26 am; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 11:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La critique du Dansomaniaque, que je mettrai en forme et placerai comme à l'accoutumée sur le site d'ici quelques jours :


________________________________________________



Après quelque errance du côté de la Bastille, et un détour, en 1999, par l'Opéra Royal de Versailles, le Parc, d'Angelin Preljocaj, est de retour dans la maison qui l'a vu naître, le 9 avril 1994. On ne peut que s'en féliciter, car cette chorégraphie leste et subtile trouve au Palais Garnier un écrin à la mesure de son humanité tendre, qui se diluait dans les trop vastes espaces de l'hydre technologique conçue par Carlos Ott.

Retour aux sources confirmé par la présence de Laurent Hilaire, qui créa l'ouvrage en compagnie d'Isabelle Guérin. Laurent Hilaire, s'il a peut-être moins d’aisance aujourd’hui, n'en conserve pas moins fluidité et raffinement, qualités qui s'accordent à la perfection avec l'œuvre de Preljocaj, toute de légèreté et de demi-teintes. M. Hilaire participe avec art à la construction de cette ambiance d'une douceur çà et là nimbée de mélancolie, soulignée par les éclairages très réussis de Jacques Chatelet.

A Laetitia Pujol incombait la difficile tâche de succéder à Isabelle Guérin et Aurélie Dupont en tant qu'alter ego féminin du libertin. Mlle Pujol, qui avait achevé la saison 2004-2005 sur une excellente Juliette, entame l'exercice 2005-2006 sur une prestation non moins remarquable ; sa fragilité apparente - mais qui s'appuie sur un métier propre et sûr - s'accorde parfaitement à l'élégance aristocratique de son partenaire. Elle se joue avec beaucoup de sensibilité des difficultés insidieuses d'une chorégraphie qui laisse peu de place à des effets spectaculaires.

Le Parc est de toute manière une pièce atypique dans l'œuvre d'Angelin Preljocaj. Elle a délibérément recours à une écriture d'un grand classicisme, et tourne le dos aux éléments qui caractérisent d'ordinaire les créations de l'artiste d'origine albanaise : violence expressive, brutalité rythmique, exaltation de la plasticité des corps et recours fréquent aux icônes de l'homosexualité qui, dans le parc, n'est que subrepticement évoquée par les quatre "jardiniers" en tablier de cuir, en charge de la scène liminaire de chacun des trois actes.

Autre caractéristique saillante du Parc, la très grande musicalité de la chorégraphie, qui n'est pas sans évoquer Jiri Kylian, ne serait-ce que par l'amour que ce dernier porte à Mozart. Et quelle autre musique que celle du Maître de Salzbourg eût mieux convenu à une telle badinerie, qui se veut d'abord un hommage au Siècle des Lumières et à ses insouciants marivaudages? Ici aussi, Laetitia Pujol et Laurent Hilaire développent une gestuelle qui épouse et magnifie les accents de la partition avec une remarquable acuité.

Le corps de ballet est aussi tout à son aise, et fait montre d'une théâtralité qui paraît presque mieux maîtrisée encore que lors de la reprise de 2002, et on peut se demander si la relative "intimité" que procure le Palais Garnier en regard de l'immense salle de la Bastille n'y est pas pour quelque chose.

Dans les ébats ludiques des Danses allemandes du premier acte, Christelle Granier, espiègle et enjouée à souhait, fait merveille, tout comme Laure Muret, qui n'a rien perdu de sa verve et de son sens du comique agreste. Christine Peltzer fait pour sa part montre d'une présence impressionnante dans le grave Adagio et fugue en ut mineur qui sous-tend la première scène.

Au second acte, le Rondo de la Petite musique de nuit est une nouvelle source d’émerveillement, avec une Cécile Sciaux pétillante, espiègle, luciole virevoltante illuminant une fête vespérale endiablée. Christine Peltzer, véritablement transfigurée, est une comparse altière et un rien canaille, dont la féminité est exaltée par les superbes costumes dessinés par Thierry Leproust. On n’oubliera pas de mentionner Eve Grinsztajn, à la distinction teintée d’ironie, qui s’exerce avec bonheur à ces batifolages doux-amers.

Chez les messieurs, on est d’abord saisi par le jeu sec, ferme, nerveux et la précision d’ensemble des quatre jardiniers, Mallory Gaudion, Simon Valastro, Nicolas Noël et Adrien Bodet ; ici l’on replonge dans l’univers esthétique habituel d’Angelin Preljocaj, dur et sans concession.

Dans les scènes «mozartiennes» du Parc, Pascal Aubin se distingue par son sens du théâtre et sa pantomime d’une grande spiritualité. Preljocaj sait être drôle, et M. Aubin rend pleinement justice à ses intentions. Dans Clavigo, il ferait un Beaumarchais de grande allure. Remarquables également, Jean-Philippe Dury et Yong Geol Kim, hautains, quelque peu méprisants, affichant volontiers un certain machisme qui sied parfaitement au personnage qu’ils incarnent

Cette belle soirée de ballet est agréablement complétée par un accompagnement musical de qualité. L’Ensemble orchestral de Paris est de bon niveau, même si quelques réserves peuvent être faites au sujet des cordes graves dans l’Adagio et fugue en ut mineur KV 546, et si un couac malheureux d’un hautbois est venu perturber la toute fin du Concerto KV 488. La direction du chef flamand Koen Kessels est énergique sans être brutale, son Mozart est limpide, dépourvu de pathos et d’emphase inutiles. Il en va de même pour la pianiste russe Elena Rassadkina-Bonnay –accompagnatrice attitrée du Corps de Ballet -, dont le jeu perlé est un modèle de précision et de sobriété. La danse, c’est aussi de la musique.


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haydn
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Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26517

MessagePosté le: Mar Sep 20, 2005 11:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Allez, un peu de rab' Very Happy






























Dernière édition par haydn le Sam Sep 24, 2005 11:32 am; édité 1 fois
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Gabrielle



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Messages: 38

MessagePosté le: Mer Sep 21, 2005 2:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Haydn pour toutes ces photos Wink Wink Wink Wink



_________________
Une danseuse danse parce que son sang danse dans ses veines...
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sophia



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MessagePosté le: Mer Sep 21, 2005 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Le Parc" d'Angelin Preljocaj, Opéra Garnier, 20 septembre

Ballet choisi pour inaugurer la saison 2005-2006 de l'Opéra de Paris, "Le Parc" d'Angelin Preljocaj fut créé voici plus de 10 ans, en 1994, par Laurent Hilaire et Isabelle Guérin, couple qui restera certainement pour la postérité comme le grand couple d'étoiles de ces années 90. Un dvd admirablement filmé et résolument indispensable, sorti il y a peu, rend hommage à la fois à ces deux danseurs et à cette superbe chorégraphie reprise plusieurs fois depuis sa création, toujours avec un grand succès. Au même titre que les chorégraphies de Noureev, on peut dire qu'elle participe de la grandeur du répertoire de l'Opéra de Paris, dans ce qu'il peut nous offrir de meilleur, tous genres confondus.

Aujourd'hui, Laurent Hilaire est toujours là pour incarner le rôle-titre, -certes en qualité d'"étoile invitée", mais "qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse..."-, cette fois aux côtés de Laetitia Pujol, une danseuse en passe de devenir (sa Giselle et surtout sa sublime Juliette en ont récemment témoigné) une personnalité des plus passionnante sur le plan dramatique et émotionnel.
Autant dire que ce couple fonctionne à merveille, lui aristocratique et toujours félin, incarnant parfaitement cet avatar de Valmont ou de Casanova, elle, curieux mélange de force, presque virile parfois, et de fragilité, refusant la pose, le "joli" si haïssable pour privilégier la vérité du sentiment. On ne pouvait rêver mieux pour une première! Vraiment, sans préjuger de ce qui va suivre, il ne faut pas manquer cette distribution!

Si ce n'est plus une découverte, ce ballet charme et séduit toujours autant par sa subtilité et son raffinement extrêmes, qui ne sont pas sans nous plonger -avouons-le!- dans le sentiment de "nostalgie" -sentiment si décrié aujourd'hui, bien souvent pour de mauvaises raisons-, nostalgie ou plutôt désir qui nous porte vers ce qui a été et qui ne sera jamais plus (et dont chaque jour nous nous éloignons un peu plus...), cette quintessence de la culture européenne, qu'ont constitué les XVIIème et XVIIIème siècles, dont Preljocaj fait de l'art de vivre et surtout d'aimer le sujet même de son oeuvre. Le ballet s'offre d'ailleurs d'emblée au spectateur comme bardé des meilleures références littéraires brodant autour du thème de l'amour, "fragments d'un discours amoureux" péchés à des sources diverses: Madame de La Fayette et sa si janséniste "Princesse de Clèves", la précieuse Melle de Scudéry, géographe de l'amour dans "la Carte du Tendre", le théâtre de Marivaux, Laclos et ses "Liaisons dangereuses", voilà pour les références revendiquées. Pour ce qui est de la réalisation elle-même, c'est dans un jardin, métaphore vieille comme le monde du paradis, plus précisément dans "le parc" -quel titre délicieux aux résonnances si françaises!- que notre savant et moderne chorégraphe situe son "art d'aimer". Bien rares sont les points qui dans cette scénographie peuvent échapper aux plus hautes louanges: le décor subtilement stylisé (bon, évidemment les arbres en forme de pyramide avec du Mozart, c'était difficile de résister à la tentation!!!...), le travail tout en nuances sur la lumière et les éclairages qui permettent de suggérer, sans tomber dans la facilité, les divers états amoureux- jusqu'à ce déchirant crépuscule final-, les costumes qui semblent tout droit sortis de quelque tableau de Watteau ou de Chardin..., tout est prétexte à enchantement dans ce jardin français où l'on joue du Mozart. Quant à la chorégraphie, si l'esprit ce ce ballet m'a semblé nimbé de nostalgie, simple question de sensibilité personnelle, en revanche, le génie créatif de Preljocaj, c'est d'avoir été capable à la fois de résister à la tentation d'un néo-classicisme ou néo-quelque chose pour le coup franchement rétrograde et inintéressant (la tentation du "kitsch") et à celle des sirènes de la modernité à tout prix, qui auraient été hors de propos ici. Le langage chorégraphique employé exprime une voix unique et sait jouer tout à la fois du familier et de l'inédit, du connu et de l'insolite, un peu à l'image de l'amour, cette divine "surprise de l'amour".


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sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22087

MessagePosté le: Jeu Sep 22, 2005 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une petite interview d'Angelin Preljocaj dans "Le Figaroscope" du 21. Eloge de ses interprètes féminines et nouveaux projets avec le Ballet de l'Opéra de Paris:

Citation:
En onze ans, les interprètes du Parc ont changé. Et le ballet ?
Il n’est jamais ni tout à fait le même ni tout à fait un autre. Vous pouvez regarder le DVD : Isabelle Guérin qui a vraiment créé le rôle avec moi, y est bouleversante. Mais Laetitia Pujol va aussi, à sa manière, être formidable ; elle joue la femme enfermée dans sa sensibilité qui, petit à petit, très subtilement, se livre tout entière. Eleonara Abbagnato franchit les étapes de la séduction d’une manière plus tranchée. Il faut voir aussi Aurélie Dupont, extraordinaire dans ce rôle. Elle est à mes yeux la première ballerine du XXIe siècle : sa danse est très libre, elle possède à la fois la virtuosité de la danse classique et de la danse contemporaine.

Avez-vous d’autres projets pour le Ballet de l’Opéra ?
Oui. Depuis 1994, j’y travaille tous les ans à une reprise ou à une création. J’ai des envies pour cette compagnie, j’hésite aujourd’hui entre Le Caravage dont je lis la biographie par Dominique Fernandez, ou Stockhausen qui vient de m’inviter auprès de lui. Et ce sera peut-être complètement autre chose. La tentation du personnage ou celle de la matière, de la construction mentale, c’est mon dilemme.



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