Proust ou Les Intermittences du coeur

[haydn]

Les distributions du 12 et du 13 mars ont été inversées, et je les ai rectifiées ci-dessus en rouge.


Pari ailleurs, ce sont les représentations du 13, 15, et 19 mars qui seront filmées, avec Eleonora Abbagnato immortalisée en Albertine.

[wagneriano]

Juste une question: Proust ou les intermittences du coeur est-il accessible à un enfant de 9 ans?

[haydn]

D'après ce que je sais, il y a de beaux costumes, mais s'agissant d'une suite de pas de deux, avec une trame littéraire importante, peut-être vaudrait-il mieux choisir Don Quichotte pour un jeune enfant. Mais je ne pense pas que ce soit vraiment moins accessible que la Dame aux camélias, par exemple.

[wagneriano]

Merci, Haydn. A ce point, je pense qu'il n'y aura pas de problèmes à y emmener le petit. A moins qu'il n'y ait des citations très explicites à la relation de Charlus avec Morel et de ce dernier avec Saint-Loup...

[haydn]

Chauffe, Marcel! C'est ce que pourrait en tout cas laisser penser le titre de l'interview de Roland Petit publiée aujourd'hui par le Figaroscope :

[dumbo]

Il y aurait un risque de grève le 12 mars... Quelqu'un en sait-il plus? Cela concerne-t-il uniquement Garnier, ou Bastille aussi?

[Catherine]

Ca serait horrible pour Karl Paquette, surtout après ce qu'il a fait lors de la générale. Je me souviens qu'il avait déjà été privé du rôle de Solor (et moi de sa prestation) en mars dernier.

[haydn]

Il a eu des compensations depuis, même si la privation de Solor lui a sûrement fait mal au coeur.

J'ai aussi entendu parler d'un préavis de grève, ce qui pourrait expliquer l'échange des dates pour la captation vidéo, celle-ci passant du 12 au 13. Mais rien ne dit que le mouvement social sera effectivement maintenu.

[Canari]

Est il possible de venir juste avant le début de la représentation du 09/03 pour réserver des places ?
En fait ce qui "m'inquiete" c'est que sur la billeterie en ligne, rien n'est proposé pour cette date et c'est la seule pour laquelle nous puissions venir.

[haydn]

A mon avis vous trouverez de la place, à Garnier il y a toujours moyen de se débrouiller. Evidemment, vous n'aurez peut-être pas un premier rang de loge, ou des sièges contigüs si vous venez à plusieurs, mais bon...


Sinon, il y a aussi les réservations par téléphone, ce ne sont pas les mêmes contingents de places que celles en vente sur internet, et il peut y en avoir de disponibles :

0 892 89 90 90 (0,34€ la minute) tous les jours de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13h, comme ils disent sur le site de l'Opéra...

[Canari]

Merci.

[haydn]

Je reviendrai plus tard en détail sur la première de Proust ou les Intermittences du coeur qui a eu lui ce soir devant une salle largement acquise à la cause de Roland Petit, même s'il y a eu quelques manifestations de mécontentement rapidement étouffées. Le chorégraphe, manifestement fringant du haut de ses 80 ans, est venu saluer lui-même, à la manière d'une vedette américaine, comme il en a l'habitude. Le public l'a suivi et les rappels ont été nombreux. Parmi les danseurs, c'est Manuel Legris, qui interprétait Charlus, qui a été le plus chaleureusement ovationné. La distribution s'est avérée de qualité, avec une surprenante Eleonora Abbagnato (Albertine), exempte de vulgarité en dépit d'une chorégraphie qui pouvait parfois y prêter le flanc ; elle s'y est montré bien plus convaincante qu'en Myrtha il y a deux mois. Parmi les autres prestations particulièrement marquantes, il convient de mentionner celle de Stéphane Bullion dans le rôle de Morel, le beau couple Laura Hecquet - Christophe Duquenne, la piquante Gilberte de Mathilde Froustey, ainsi qu'au second acte, Aurélien Houette, d'une présence scénique remarquable.

Pour l'anecdote, Roland Petit, au moment des saluts, a tenu à faire venir Brigitte Lefèvre sur le plateau, et est allé lui-même la chercher dans les coulisses. La directrice de la danse a paru intimidée, et a regagné discrètement les dégagements après une révérence en compagnie des danseurs de la production.

[maraxan]

Pour moi, le plus beau couple ce soir était formé de Stéphane Bullion et Mathieu Ganio, parfaitement assortis. Je pense que je garderai très longtemps à l'esprit l'émotion de ce pas de deux et le moment où pour la première fois, le regard de Mathieu Ganio a croisé celui de Stéphane Bullion...

[Catherine]

C'est vrai que ce pas de deux était très fort. Avec le solo d'Hervé Moreau, toujours si impliqué dans sa danse, et le pas de deux de la prisonnière, c'est le passage qui m'a le plus marquée.

[Azulynn]

Quid de la chorégraphie et de la construction du ballet, Haydn, Maraxan, Catherine et les autres ? L'oeuvre de Roland Petit est-elle à peu près digne au regard de la cathédrale à laquelle elle s'attaque ?