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L'American Ballet au Châtelet, février 2007
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sophia



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 3:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les hommes en noir dans La Table Verte de Kurt Jooss:


Photo: Marty Sohl


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paco



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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 1:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

pourtant mardi soir moi aussi je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la Bayadère de l'Opéra de Paris de l'an dernier : au moins à l'ONP les danseuses tiennent sur leurs jambes !


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haydn
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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 1:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Heu Paco, je pense que même si cette Bayadère était très contestable, peut-être serait-il utile de développer un peu plus votre argumentation... Wink

Dans l'intérêt de tous, et afin de préserver la qualité des débats, évitons les assassinats en deux lignes, même si parfois, cela peut-être tentant...

Evidemment, on se sent certainement plus libre de critiquer des compagnies de passage ; maintenant, cela peut être aussi quelque peu dangereux, dans la mesure où si l'on ne suit pas très régulièrement les danseurs des troupes en question, on n'est pas non plus en mesure de se rendre compte si une mauvaise prestation est dûe à une méforme passagère ou à de réelles insuffisances techniques et artistiques. A l'Opéra de Paris, je vois environ 100-120 représentations de ballet par an, ce qui me permet, dans la majorité des cas, si une performance reflète ou non le niveau réel d'un artiste, je sais éventuellement si un événement extérieur a pu affecter la qualité d'une prestation... En ce qui concerne l'ABT, ce n'est évidemment pas le cas.

Pardon de jouer de temps à autre les Pères fouettards, il faut bien que je justifie mon rôle de modérateur Embarassed Embarassed Embarassed


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paco



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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 2:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

en fait je n'ai pas développé davantage car je me retrouve complètement dans les compte-rendus de Haydn et Sophia, donc j'ai pensé que ce n'était pas la peine d'en rajouter et j'attends la seconde soirée que j'ai réservée (samedi soir).
J'ai été sidéré par le manque d'équilibre de certaines danseuses de l'Acte des Ombres, deux d'entre elles (dont une hélas au 1er rang) se rattrapant de justesse et pas très discrètement. Le choc est d'autant plus fort que je ne m'y attendais pas du tout de la part de l'ABT. J'ai moi aussi pensé à un problème de jetlag, de temps d'acclimatation à la scène du Châtelet, mais quand même...
Seul léger désaccord avec Haydn, j'ai personnellement apprécié Angel Corella. Certes sa prestation manquait de finesse et n'atteignait pas la classe de Carlos Acosta à Bastille l'an dernier, mais au moins il a diffusé un peu d'électricité.


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haydn
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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 2:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vos compte-rendus sont appréciés, et les développements ne sont jamais superflus! Pardon si, avec Sophia, nous avons donné l'impression de vous couper l'herbe sous les pieds!

Pour le moment, je n'ai pu assister qu'à la première soirée de l'ABT, mais je ne manquerai pas d'y retourner, notamment pour l'apprécier dans le répertoire américain. J'aimerais ne pas rester sur la déception du premier jour.

Question corps de ballet, très honnêtement, l'ABT m'a paru bien en-dessous du San Francisco Ballet, pourtant - sur le papier - de réputation moindre. Les danseurs californiens, qui étaient venu à Paris il y a deux ans, dans des conditions très difficiles (estrade en plein air, avec beaucoup de vent, de froid et de pluie, durant un mois de juillet particulièrement "pourri"), avaient été d'une discipline impeccable, et n'avaient pas à rougir devant leurs collègues de l'Opéra de Paris. Ils avaient notamment produit un excellent Who cares?.


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sophia



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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 10:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois quand même qu'il faudrait essayer de dépasser ce premier contact certainement irritant avec l'ABT et sa Bayadère, - qui ne constitue quand même qu'une toute petite partie du programme de cette tournée - , pour évoquer les autres ballets présentés et notamment le répertoire américain, ou plus inédit pour nous, de la compagnie.

Pour ma part, même si je n'ai pas marqué d'enthousiasme délirant, - et je crois que mes goûts se lisent assez aisément dans mes posts -, je pense qu'on doit les juger sur autre chose que cet Acte des Ombres... Rolling Eyes


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Lanou



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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 6:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai été également assez déçu par cette troupe que l'on dit internationale. Quel intérêt de monter l'acte des ombres, si on ne sait pas le danser avec la grâce et la majesté nécessaires à ce répertoire? Ce n'est pas parce que Makarova l'avait remonté pour l'ABT qu'il faille nécessairement l'imposer lors de la première d'une tournée, impression qui reste toujous plus que les autres soirées. Mais ce constat est aggravé avec la Symphonie Concertante, inintéresante au possible. Dieu sait que je suis tolérant, mais bon sang, Paloma Herrera (parrainée par Margaret, Peggy et Lewis Ranieri) est là pourquoi, au juste? [édité par la modération] Angel Corella - parrainé par The Material World Foudation - peut il accéder à la souveraineté de Solor par son expression nerveuse et toute en force? Je trouve de plus qu'il manque singulièrement de séduction dans Sinatra Suite pièce peu intéressante au demeurant, qui ne cadre pas dans une soirée de ballet "classique" (les musicals, les soap operas et autres chantilly existent partout, je ne vois pas pourquoi je dois voir ça à côté d'un pas de deux de Diane et Actéon bien dansé au demeurant (M. Carreno - parrainé par Nancy Ellison et William Rollnick) sachant que son sourire vaut autant que ses pirouettes, ou d'un Dark Elegies assez austère, et à la chorégraphie finalement assez banale (mais replacée dans son époque, peut être que mon attitude serait différente; aujourd'hui, en tout cas, c'est un peu ennuyeux).

Le corps de ballet n'est pas très glorieux, et comme le dit justement Sophia, cela fait "petit", pas de magique ou de présence, juste des pas. Même les alignements ne sont pas délirants, et les jambes qui tremblent sont légion (voire même la première ombre, qui ouvre la longue file des ballerines, qui doit être a priori parfaite, est ici assez déficiente).

Les deux pièces que j'ai préféré (en même temps, est-ce si difficile?) sont Fancy Fee avec un superbe H. Cornejo-parrainé par E. A. Fox-sautillant à souhait avec un brio très enjoué, et un J. M. Carreno-parrainé par Nancy Ellison et William Rollnick-qui possède une certaine élasticité plastique intéressante, et La table Verte, qui dans un contexte particulier (1932) pouvait montrer la détresse d'un peuple angoissé par l'imminence d'une grande crise.

Décevant pour l'instant, il me reste encore deux représentations pour que mon avis change. Rolling Eyes


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haydn
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MessagePosté le: Ven Fév 09, 2007 10:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis intervenu un peu tard dans le post de Lanou que je n'avais pas lu immédiatement. Je vous rappelle qu'il s'agit de rester constructifs, et d'éviter tout excès dans les commentaires.


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sophia



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MessagePosté le: Sam Fév 10, 2007 12:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Monde publie un article plutôt descriptif de Rosita Boisseau sur la deuxième représentation de l'ABT à Paris, illustré d'une photographie de José-Manuel Carreno dans le Pas de deux de Diane et Actéon:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-865653@51-810853,0.html

Citation:
Ce soir, mercredi 7 février, voici quatre pièces insolites, quasiment jamais présentées en France. Un véritable gymkhana chorégraphique qui cavale des années 1930 à 1980 sur des musiques de Mozart et des airs de Frank Sinatra.
Presque exotique dans sa naïveté, le pas de deux de Diana et Acteon signé par la Russe Agrippina Vaganova en 1935 ne compte que sur la technique pour exister. Les prouesses des deux interprètes, Xiomara Reyes et José Manuel Carreno, d'une précision sans bavures, ont été ponctuées par des salves d'applaudissements.

Avec Sinatra Suite, duo glamour en tenue de soirée mis en scène par Twyla Tharp en 1983, et Symphonie concertante, b. a.- ba du vocabulaire classique tramé par George Balanchine pour un corps de ballet féminin et un seul homme en 1947, l'ABT actionne une histoire de la danse américaine entre cliché jazzy et référence désuète mais imparable.

Infiniment plus saisissante dans ce contexte, La Table verte chorégraphiée en 1932 par l'Allemand Kurt Jooss, maître de Pina Bausch, fait figure d'événement. L'ABT vient d'inscrire à son répertoire cette pièce mythique sur la guerre grâce à la fille de Jooss, Anna Markard, qui l'a remontée pour la troupe américaine.

La bizarre sécheresse expressive de cette danse macabre autour des jeux politiques tranche dans le mou des images de conflits banalisés d'aujourd'hui. Sur le piano martelé du compositeur Frederick A. Cohen, son noyau de peurs contamine encore le public soixante-quinze ans après sa création.

Avec la reprise de La Table verte, l'ABT entend bien se repositionner sur l'échiquier international. Les grosses difficultés budgétaires traversées par la compagnie dans les années 1990, au point qu'on évoquait sa liquidation, lui ont donné du coeur au ventre.

A l'abri des soucis économiques depuis quatre ans selon Kevin McKenzie, la troupe, qui vit à 50 % de ses recettes et à 50 % du mécénat, a enfin pu glisser dans son calendrier un voyage à Paris. Ce challenge financier, tant pour la compagnie que pour le Théâtre du Châtelet, n'attend de compensation qu'artistique. C'est apparemment chose faite.




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Lanou



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MessagePosté le: Sam Fév 10, 2007 2:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai trouvé la soirée de ce vendredi plus intéressante et plus homogène. Enfin! Smile Symphonie concertante était très bien dansée, Veronika Part ayant un agréable délié et un lyrisme attrayant (ce n'est pas non plus le délire, mais quelle bouffée d'air frais!). Elle est bien assortie à Michele Wiles, et j'ai beaucoup apprécié celle-ci, qui a une certaine grâce et une mélancolie quasi palpable, notament dans le deuxième mouvement. Le corps de ballet est plus en règle que précédemment, très certainement le début de l'habitude du théâtre. Maxim Beloserkovsky est un danseur à la technique efficace, pas toujours très propre, mais grisant, et ce qu'il faut de noblesse.
Je passe sur Dark Elegies, j'en ai déjà dit tout le mal que je pensais, je ne l'apprécie pas plus à la seconde vision de ce ballet.
Il y a beaucoup de choses à dire sur In the Upper Room. Il y a une véritable fascination, tout d'abord, par la musique de P. Glass; musique que l'on retrouve énormément dans les ballets contemporains. Elle agit comme dune hypnose qui empêche de réfléchir, et "squizze" toute réfléxion logique, pas par la filière émotive (je suis tellement touché que je ne pense plus), mais bien par un abrutissement strito sensu. Elle fait appel à une sorte d'animalité en nous, quelque chose d'instinctuel, dans cette musique dont on a l'impression qu'elle "monte" sans cesse, qu'il y a toujours quelque chose après. De plus, les danseurs sont sollicités par la rapidité extrême qu'exige la chorégraphie. Cela explique très certainement le délire que j'ai rarement vu dans une salle de spectacle un soir de danse: standing ovation ytouytout. Alors, que retenir, en toute indépendance (même si cela est quasi impossible)? Je n'en retiens qu'une énergie pure, mais je ne suis pas persuadé qu'on n'ait pas fait depuis.
J'y reviendrai peut être plus tard. En tout cas, la soirée était mieux construite, du point de vue du choix des ballets d'une part, et les solistes étaient mieux distribués, à ce qu'il me semble, d'autre part.


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sophia



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MessagePosté le: Sam Fév 10, 2007 12:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vraiment envie de découvrir In The Upper Room de Twyla Tharp, également pour la musique de Phil Glass (j'aime beaucoup Glass Pieces de Robbins)...
Ce sera chose faite demain puisque le programme 4 d'hier soir est repris pour cette matinée...

Encore une photo de In the Upper Room:

Ethan Stiefel, au centre, Eric Underwood, à gauche, et Isaac Stappas

Photo: Andrea Mohin/The New York Times


En ce qui concerne la rapidité de la chorégraphie, je verrai bien ce qu'il en est demain, mais je crois qu'on peut difficilement approcher de ce que Wayne McGregor exige des danseurs, dans une chorégraphie comme Chroma, dont j'ai pu voir un extrait interprété par Steven McRae du Royal Ballet, lors de l'entracte de la finale du Prix de Lausanne, une rapidité calquée sur une musique fondée sur la répétitivité et prompte à engendrer le délire aussi.... Shocked Laughing
Maintenant, je ne suis pas sûre que la comparaison soit judicieuse ou légitime ou que l'esprit soit le même...


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sophia



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MessagePosté le: Sam Fév 10, 2007 2:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un article de Philippe Noisette paru dans Les Echos le 1er février (donc avant le début de la tournée parisienne de l'ABT) et qui m'avait échappé:
http://www.lesechos.fr/info/loisirs/4529184.htm

Citation:
Pour sa venue à Paris, l'ABT ne montrera pas de grand ballet en totalité comme cette « Belle au bois dormant » qu'il répète pour la suite de la saison 2007, mais un programme varié avec, mince concession classique, l'Acte des ombres de « La Bayadère », déluge de ballerines en tutus remplissant peu à peu la scène. Un couple de Principals (nom donné ici aux étoiles) comme Paloma Herrera et Jose Manuel Carreno donne une touche très latine, mélange de force et de séduction, à ce classique russe. Elle est argentine, lui cubain. L'ABT de tout temps a ouvert ses portes au monde de la danse.
« Tout comme les Etats-Unis s'adaptent aux étrangers qu'ils accueillent, et inversement, notre troupe ne peut rester rigide. Nous avons toujours été dopés par cet esprit d'échange avec des pays de l'Est ou d'Amérique du Sud. » Il y a eu une époque ex-Kirov (des transfuges de la célèbre compagnie de Saint-Pétersbourg comme Mikhail Baryshnikov, qui sera directeur de l'ABT un temps). « Même si cela cause quelques difficultés, notamment au corps de ballet qui, plus que tout autre, doit donner une impression d'ensemble impeccable, ce melting-pot reste un plus pour l'AB, qui au final partage le même langage, celui de la danse. » Marcia Aydée, Rudolf Noureev, Jean Babilée ou Julio Bocca ont ainsi inscrit leur nom au « fronton » de l'ABT. Le plus drôle, c'est de voir en 2007 certains Principals endosser des costumes yankees comme la délicieuse Xiomara Reyes, de Cuba, en cow-girl de rodéo.
American way of life
L'autre force de l'ABT tient bien sûr dans un répertoire de pièces qui reflètent l'« american way of life ». Au Châtelet, ce sera sans doute un triomphe avec « Fancy Fee » qui conte la ballade de trois marins en goguette à New York. Une pièce sur mesure pour la troupe. A mi-chemin du musical et du néoclassique, ce tube de Jerome Robbins deviendra sur grand écran « Un jour à New York » avec Gene Kelly et Frank Sinatra. Ce dernier, la « voix » de l'Amérique, est également au programme de l'ABT avec un pas de deux, « Sinatra Suite », de Twyla Tharp sur ses chansons, pour un bal chic et enlevé hommage à « Ginger et Fred ». La même Twyla Tharp, très proche de Baryshnikov, signa « In the Upper Room », peut-être sa meilleure chorégraphie immédiatement adoptée ici : les danseurs de l'ABT font merveille, en pointes ou en baskets, dans ce tourbillon de mouvements virtuoses très graphiques avec une partition de Philip Glass.
Pour Julie Kent, la star maison, c'est révélateur de l'esprit de l'American Ballet Theatre : « Pour moi qui avais une formation classique, entrer ici m'a vite ouvert d'autres horizons. Lorsque vous passez d'un rôle comme Kitri dans Don Quichotte à «In the Upper Room», vous affrontez l'«ultimate» difficulté ! Votre centre de gravité se déplace d'un seul coup. D'un côté vous vous élevez, de l'autre vous roulez par terre. » Reste à la compagnie à trouver la relève, surtout du côté des créateurs. « Il y a des chorégraphes, notamment aux Etats-Unis, mais ils sont plus portés sur le moderne. En plus, lorsque vous créez une pièce pour l'ABT, vous êtes passé au crible sans le moindre droit à l'erreur... Nous avons une seconde compagnie, ce qui permet justement d'essayer de nouveaux talents. » Ainsi de Christopher Wheeldon, jeune prodige que toutes les institutions chorégraphiques s'arrachent de ce côté de l'Atlantique, du San Francisco Ballet au New York City Ballet.


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sophia



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MessagePosté le: Dim Fév 11, 2007 12:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ce soir, dans Drink To Me Only With Thine Eyes, Maria Bystrova remplaçait Adrienne Schulte et Isaac Stappas Carlos Lopez initialement prévu.

Des commentaires sur les deux représentations d'aujourd'hui, dont on peut déjà dire qu'elles étaient nettement meilleures que les deux premières (celles auxquelles j'ai assisté en l'occurrence), un peu plus tard... Wink


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haydn
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MessagePosté le: Dim Fév 11, 2007 1:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Comme Sophia, je vous livrerai mes commentaires sur la représentation de ce soir d'ici peu. Je dois dire qu'elle m'a nettement plus enthousiasmé que la discutable et discutée première de mardi dernier.

Brièvement, au nombre des satisfactions, l'excellent Herman Cornejo dans Le Spectre de la rose, et la très intéressante Table verte (Green Table) de Kurt Jooss, avec Isaac Stappas impressionnant dans le rôle de la Mort. En revanche, le mièvre Drink to Me Only With Thine Eyes de Mark Morris - ce fut d'ailleurs l'ouvrage le moins applaudi de la soirée - ne m'a pas vraiment convaincu, tout comme les excès démonstratifs, ovationnés, eux, de Gillian Murphy - en dépit d'une technique superlative - et d'Angel Corella - un peu moins superlatif - dans le Pas de deux du Cygne noir.


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paco



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MessagePosté le: Dim Fév 11, 2007 3:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai moi aussi trouvé cette soirée meilleure que mardi dernier, sans toutefois délirer d'enthousiasme.

Je n'ai pas trouvé le Mark Morris mièvre, mais au contraire joyeux et pétillant, un moment agréable pour démarrer la soirée. Il est vrai aussi que je redoutais de revivre le déprimant "Pique-nique au Kholkoze" de mardi dernier (la pièce d'Antony Tudor), aussi les éclairages rose fushia et l'esprit léger de la pièce de Mark Morris ont été pour moi comme un soulagement, me mettant en bonne prédisposition pour le reste de la soirée... Wink

Inversment, je me suis ennuyé profondément dans la Green Table de Kurt Jooss. A l'origine de cet ennui, la partition terriblement monotone de Frederick Cohen, à l'exception de la 1ere scène "à la Kurt Weill" et de quelques rares moment çà et là. Le piano est fréquemment dans le percussif, l'ambitus des phrases est réduit au medium du clavier, créant au bout de 35 minutes un effet de monotonie.
La chorégraphie elle-même, passé l'effet saisissant du premier tableau (déjà décrit sur ce fil), finit par lasser. Ce type de spectacle très brechtien ne me parle pas du tout, j'ai décroché assez rapidement malgré le bon niveau de la prestation. Pour moi cette pièce est intéressante comme musée, pour voir comment on critiquait la guerre au travers d'une chorégraphie dans les années 30. L'esprit expressionniste et les mouvements des danseurs devaient sans doute être modernes pour l'époque, mais aujourd'hui ça ne me parle pas.

La prestation d'Herman Cornejo dans le Spectre de la Rose a sans doute été le clou de la soirée. Elegance des bras, grâce, technique électrisante, charisme, ... hélas pour une pièce qui ne durait que 9 minutes... En tous cas le danseur argentin a été largement à la hauteur de sa réputation. Quel dommage qu'on ne le voie pas plus souvent à Paris !

Pour le Lac des Cygnes, j'ai trouvé Gillian Murphy techniquement impeccable, mais trop athlétique pour m'émouvoir. Je n'ai pas trouvé qu'Angel Corella avait démérité. Je trouve que mardi comme ce soir il a prouvé qu'il méritait sa réputation.
En revanche c'était la 1ere fois que je voyais cette oeuvre dans une chorégraphie autre que Noureyev, et à vrai dire j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose d'électrique, l'ensemble était très sage et ne m'a pas touché.

A cela s'ajoutait une prestation scandaleuse de l'orchestre : violon solo fâché avec la justesse (brrrr ce do dièze glissant soudain à un si dièze non écrit dans la partition... Twisted Evil Evil or Very Mad Twisted Evil ), décalages constants entre pupitres, déséquilibres entre vents et cordes, tempo "de corbillard" pour le solo du Prince, etc... Dans ce contexte, c'est un miracle que les danseurs n'aient pas été déstabilisés, il y avait vraiment de quoi les planter. Et c'est inadmissible, tant de la part de l'Orchestre Pasdeloup que de la part du Châtelet. Quand on accueille une compagnie comme l'ABT, on se doit de leur offrir les meilleures conditions pour se produire en limitant les handicaps.

Au final, je ne garderai pas de cette tournée de l'ABT un souvenir impérissable. D'une part leur répertoire chorégraphique ne me touche pas, c'est assez vieillot et ça manque de pêche, d'autre part, en dehors de quelques solistes remarquables, l'ensemble du corps de ballet n'a pas eu l'occasion de briller, sans doute en raison de chorégraphies trop sages et un peu sans saveurs.


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