Evodie
Inscrit le: 23 Avr 2004 Messages: 32 Localisation: Orléans
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26572
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Posté le: Mar Avr 27, 2004 6:59 pm Sujet du message: |
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Des réponses à votre question se trouvent déjà dans le topic consacré à la Septième Lune : http://www.dansoman.tonsite.biz/forum/viewtopic.php?t=31&start=15
Pour aller un peu plus loin, l'argument du ballet se fonde sur un nô (poème traditionnel japonais, mais là, Pami est plus qualifiée que moi pour vous expliquer), intitulé Hanjo, et dont l'auteur, Zeami Motokiyo, est né en 1364 et mort en 1443 ; le thème est un poncif de la littérature japonaise : la femme, abandonnée par l'homme qu'elle aime, passe sa vie a en attendre le retour. Jour après jour, elle patiente en vain, quand soudain, il réapparait "après un long temps de tristesse et de solidute intérieure". Le poème de Zeami, Hanjo, se termine par la réconciliation des amants, mais Davide Bombana, le chorégraphe, a préféré une fin plus dure, où la femme s'enferme dans la solitude. Bombana explique que "Tous les jours, au même endroit, la jeune femme (interprétée par Agnès Letestu, Delphine Moussin ou Isabelle Ciaravola selon les soirs), cherche l'être aimé (José Martinez, Yann Bridard ou Yann Saïz) parmi les hommes qu'elle voit passer. Mais l'attente, le souvenir et la solitude créent dans son coeur un mur que même le retour de l'être aimé, venu lui demander pardon, ne peut abattre. Elle ne le reconnaît pas, et, après l'avoir repoussé, retourne à son destin solitaire. Une seconde femme (Stéphanie Romberg ou Nathalie Riqué), un alte ego qui la contemple en silence depuis le début, s'approche alors d'elle et décide de partager son attente".
Le décor, fait de murs blancs, est agrémenté d'une horloge géante suspendue aux cintres, qui marque l'écoulement du temps jusqu'au retour de l'être aimé. Une fois celui-ci revenu et repoussé, l'horloge s'arrête, et la solitude devient éternelle.
L'article de l'Express
Interview de Davide Bombana au Monde
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