Dansomanie Index du Forum
Connexion S'enregistrer FAQ Liste des Membres Rechercher Dansomanie Index du Forum

Dansomanie au Prix de Lausanne 2007 / Monique Loudières
Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Mer Jan 03, 2007 1:14 pm    Sujet du message: Dansomanie au Prix de Lausanne 2007 / Monique Loudières Répondre en citant

Le Prix de Lausanne 2007 aura lieu cette année du 29 janvier au 4 février.

Toutes les informations sur le site du Prix de Lausanne, qui s'est refait par ailleurs une beauté:
http://www.prixdelausanne.org/e/index.php


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Jeu Jan 18, 2007 12:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La presse suisse commence à parler du 35ème Prix de Lausanne qui approche à grands pas.

Jean-Pierre Pastori évoque ainsi le dynamisme et la vitalité de ce prix prestigieux à travers cet article:
http://www.lapresse.ch/vqhome/le_journal/culture/prix_de_lausanne170107.edition=lc.html

Nouveau site, nouvelles règles (les candidats sont présélectionnés sur cassette), future mais encore hypothétique délocalisation en Chine (en 2010?), exposition, conférence et démonstrations destinées au public local..., témoignent donc de ce nouvel élan.

Citation:
Parce que les Lausannois ne réalisent pas nécessairement l'importance de ce concours à la renommée mondiale, une installation urbaine sera posée place Saint-François où, photographies à l'appui, les coulisses de la manifestation se dévoileront aux badauds. Aux jeunes danseurs de la région lausannoise, une conférence-démonstration sur les variations du répertoire classique ainsi qu'une leçon de danse classique seront offertes (respectivement les 30 et 31 janvier). En complément à son Cercle des amis, le Prix de Lausanne lance un Club des jeunes amis, réservé aux moins de 16 ans, à qui il propose une visite guidée de la compétition. Par ailleurs, un partenariat a été conclu avec les concours de Seoul, Shanghaï et New York, dont les lauréats peuvent désormais se présenter à Lausanne sans avoir à se soumettre à la présélection.

Car depuis l'an dernier, en effet, le Prix de Lausanne recourt à la vidéo pour éliminer les candidats qui n'ont pas le niveau requis. C'en est ainsi fini des 150 ou 160 concurrents qui faisaient, à leurs frais, le voyage de Lausanne sans savoir s'ils passeraient la première épreuve. 65 jeunes espoirs de 27 nationalités ont été retenus, cette année, dont 5 Brésiliens, un Mexicain et une Paraguayenne. Cette forte présence latino-américaine s'explique par l'accord qui a été établi également avec un concours brésilien. Comme chaque année, en revanche, l'Asie-Pacifique sera bien représentée avec 11 Japonais, 5 Chinois, 3 Coréennes et 9 Australiennes. La Suisse est bien sûr aux abonnés absents


Au passage, je signale que la liste des candidats présélectionnés (ils sont 65) est consultable par le lien suivant:
http://www.prixdelausanne.org/layout/pdf/CandSelect01_2007.pdf

Demi-finale: samedi 3 février à 15h
Finale: dimanche 4 à 15 h
La finale sera retransmise en direct par TVRL, Ici TV, CanalNV, NRTV et Mezzo.
Un gala viendra clôturer le concours avec la présence d'anciens lauréats. Parmi eux:
- Paola Cantaluppo, étoile des Ballets de Monte-Carlo (années 70)
- Sue Jin Kang, étoile de Stuttgart (années 80)
- Marcelo Gomes, étoile de l'American Ballet Theatre (années 90)
- Steven McRae, soliste au Royal Ballet (années 2000)



Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Jan 19, 2007 12:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'article au sujet du Prix de Lausanne que j'ai mis en lien ce matin n'étant déjà plus accessible en ligne (24h!), je reposte ici la photo utilisée pour constituer l'affiche du 35ème Prix de Lausanne.



Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 9:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dansomanie est cette année, comme tous les grands médias et magazines spécialisés, accrédité auprès du Prix de Lausanne, dont nous remercions le Service de presse pour sa gentillesse. Cela fait en tout cas bien plaisir de voir notre travail ainsi reconnu par les milieux professionnels.

C'est l'amie Sophia qui nous représente en Suisse, où elle est arrivée dans la journée d'hier ; elle a déjà pu assister à quelques séances de travail et elle nous enverra ses premiers commentaires aujourd'hui si l'informatique ne nous fait pas de mauvaise farce!

En attendant les nouvelles de notre "envoyée spéciale", vous pouvez toujours regarder les deux reportage diffusés sur le site de la Télévision Suisse Romande, l'un montrant les coulisses du concours, et l'autre présentant une interview de Patricia Leroy, la Secrétaire générale du Prix de Lausanne.


Lien ICI


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 10:39 am    Sujet du message: Répondre en citant

Prix de Lausanne 2007 - Jeudi 1er février

Parmi les nombreux concours de danse internationaux jouissant d’un prestige certain, le Prix de Lausanne semble tenir une place à part, et ce, pour diverses raisons. Tout d’abord, il ne sort pas de cette compétition ce qu’on pourrait appeler un Premier Prix, ou encore une Médaille d’Or, suivi d’un Second Prix…etc…, comme il est d’ordinaire le cas ; en effet, le Prix de Lausanne récompense et couronne à égalité plusieurs candidats parvenus jusqu’en finale, des lauréats qui se voient offrir des bourses d’études et de formation dans les meilleures écoles de danse du monde. Ensuite, au-delà du concours proprement dit composé d’un certain nombre d’épreuves (en l’occurrence, une variation classique, une variation de Jiri Kylian et des enchaînements classiques et contemporains pour les 1/4 de finale ; deux variations classiques et une variation de Jiri Kylian pour les demi-finalistes puis pour les finalistes), il présente une dimension hautement formatrice dans la mesure où durant la semaine précédant les demi-finales et la finale, les candidats, tous les candidats présélectionnés par la vidéo avant le concours, se voient « coachés » en quelque sorte par des professeurs de renom

Le concours a débuté réellement mardi et les candidats ont passé leur première variation classique devant le jury mercredi matin. Je n’ai pas assisté à ces deux premières journées et n’ai donc découvert les candidats que jeudi après-midi. Pour l’essentiel, j’ai assisté au filage des secondes variations classiques des garçons et des filles. Il faut avouer que le programme est très serré et qu’il est physiquement impossible d’assister à la totalité des épreuves, car parallèlement au filage se déroulaient durant cette journée le coaching individuel pour les variations de Kylian et des enchaînements classiques et contemporains devant le jury.

Je vais donc évoquer ce premier contact avec les candidats en disant quelques mots sur ce filage et la manière dont il se déroule. Pour les garçons comme pour les filles, l’ordre des candidats est fonction de l’âge : c’est donc le plus jeune qui commence chaque séance. Pour vous donner une idée, la plus jeune candidate, une Française du CNSDM, Morgane Lanoue, est âgée de 15 ans et deux mois, la plus âgée, l’Australienne Katherine-Louise Pullman, a 18 ans et 10 mois ; chez les garçons, le plus jeune candidat, le Portugais Telmo Moreira, a 15 ans et sept mois, le plus âgé, le Polonais Bartosz Zysk, a 18 ans et neuf mois. Net déséquilibre des candidats au profit des filles : elles sont 43 pour 19 garçons.

Pour en revenir au filage auquel j’ai assisté, les candidats commencent par présenter leur variation devant leurs concurrents du même sexe, le « coach » et quelques journalistes et organisateurs. Ensuite, le coach les reprend sur un certain nombre de difficultés rencontrées et leur fait refaire certains passages. Selon les candidats, les corrections sont évidemment plus ou moins longues. C’est Paola Cantalupo (Etoile des Ballets de Monte-Carlo et lauréate du Prix de Lausanne en 1977) qui supervisait les filles, tandis que Sergiu Stefanschi (Professeur Principal à l’Ecole Nationale de Ballet du Canada à Toronto) qui s’occupait des garçons. Même si je n’ai pu voir toutes les filles qui sont tout de même fort nombreuses, j’ai trouvé beaucoup plus intéressants et globalement d’un bien meilleur niveau ces messieurs, parmi lesquels figurent d’ailleurs quelques talents impressionnants.

Les variations présentées sont choisies sur une liste préétablie, mais à vrai dire ce sont un peu toujours les mêmes choix que l’on retrouve (pour information, je mettrai en annexe la liste des variations): chez les filles, beaucoup de Bayadère (les variations des Ombres), de Coppélia (variation de Swanilda à l’acte I) ou de Pas de deux des paysans ; chez les garçons, le Pas de deux des Paysans se taille lui aussi la part du lion avec le Grand Pas classique ou encore la Variation du Prince au 2ème acte de Casse-Noisette.

Comme je l’ai suggéré plus haut, j’ai été en cette première demi-journée à Lausanne beaucoup plus impressionnée par les garçons que par les filles. Parmi ceux-ci, une petite merveille, dont on peut deviner à travers le beau visage quelque origine orientale : le jeune Anglais James Hay de la Royal Ballet School, 17 ans et six mois. Sans que je sache qui il était (mais on repère vite les noms, puisque les candidats sont pourvus d’un dossard avec un numéro), ce jeune homme, qui a encore l’air d’un enfant, se distinguait dans le groupe qui répétait devant le jury un enchaînement contemporain, mon premier contact avec les candidats au Théâtre de Beaulieu. La passion et la concentration se lisent en lui de manière évidente, des qualités que l’on retrouve dans la façon unique, - un sérieux tellement naturel -, qu’il aura de s’échauffer avant de filer sa variation classique, en l’occurrence un extrait du Grand Pas classique. L’alliance de l’enfance non feinte et à jamais préservée et d’une maturité exceptionnelle dans la manière de danser ont chez lui quelque chose de bouleversant. Et l’on se dit qu’on a peut-être affaire là à autre chose qu’à un adolescent très doué, à une personnalité rare que l’on a envie de suivre. D’autres jeunes gens, il est vrai, ont montré de très belles qualités, en particulier l’Américain John Giragosian, 18 ans et deux mois, venu du Maryland Youth Ballet, impeccable et plus encore dans une variation de La Fille mal gardée : des ports de tête et des épaulements parfaitement maîtrisés, de la finesse et de l’élégance dans l’exécution des pas en même temps qu’une puissance qui ne vire pas à la démonstration de force, sa variation fut exécutée à merveille. D’autres candidats ont su se montrer remarquables, parmi lesquels un grand Brésilien très virtuose et spectaculaire : Junor de Oliveira Souza, le Japonais Yoshiya Sakurai, le Chinois Sun Jia Yong, ou encore le Polonais Bartosz Zysk. Certains candidats se révélent évidemment moins brillants ou paraissent plus fades, néanmoins j’ai trouvé qu’ils avaient tous quelque chose d’intéressant à montrer à un moment ou à un autre.

Je n’ai pu voir, je le répète, la totalité des candidates., au nombre de 43. Le niveau m’a semblé néanmoins beaucoup plus hétérogène. Certaines candidates, par exemple et sans citer de nom, sont vraiment à la limite de l’amateurisme, c’en est presque gênant ! Aucune personnalité ne m’a vraiment sauté aux yeux pour l’instant (parmi celles que j’ai vues, encore une fois, et je n’ai pas vu notamment quelques candidates ayant déjà concouru à Varna ou dans d’autres compétitions internationales du même type), en-dehors de la Moldave Elena Karpuhina, qui, outre des lignes élégantes et très russes, montre déjà un tempérament de soliste. Très peu de Chinoises cette année dans la compétition, en revanche beaucoup de Japonaises qui manifestent souvent une technique très sûre qu’on ne voit pas toujours chez certaines solistes plus expérimentées. J’ai bien aimé l’Italienne Giada Rossi, une très belle danseuse, qui sans avoir une technique impeccable loin de là, m’a semblé présenter dans la 2ème Variation de l’Ombre des qualités intéressantes, ce petit quelque chose d’inspiré que certains ont naturellement.

Voilà pour cette courte première journée à Lausanne… En attendant les épisodes suivants qui ne sauraient tarder !




Dernière édition par sophia le Ven Fév 02, 2007 10:41 am; édité 1 fois
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

PREMIERE VARIATION CLASSIQUE

Filles

Giselle, variation de Giselle, 1er acte

La Belle au bois dormant, variation d’Aurore, 3ème acte

Don Quichotte, variation de Kitri du Pas de deux

Raymonda, variation de Raymonda, tableau du Rêve

La Bayadère, variation de Gamzatti du Grand Pas de deux

Garçons

Giselle, variation du Prince Albrecht, 2ème acte

La Belle au bois dormant, variation du Prince Désiré, 3ème acte

Don Quichotte, variation de Basilio du Pas de deux

Le Corsaire, variation du Pas de deux

La Sylphide (Bournonville), solo de James, 1er acte


DEUXIEME VARIATION CLASSIQUE

Filles

Giselle, solo du Pas de deux des Paysans, 1er acte

Fête des fleurs à Genzano

Coppélia, variation de Swanilda, scène 1

Le Lac des cygnes, solos du Pas de trois, 1er acte

Les Sylphides, variation valse

Grand Pas classique

La Bayadère, 1ère, 2ème ou 3ème variation soliste du 2ème ou du 3ème acte (le Royaume des Ombres)

Garçons

Giselle, solo du Pas de deux des Paysans, 1er acte

Fête des fleurs à Genzano

Coppélia, variation de Frantz, 1er acte, scène 1

Le Lac des cygnes, solos du Pas de trois, 1er acte

Les Sylphides, variation mazurka

Grand Pas classique

Paquita, 3ème acte

Casse-Noisette, variation du Prince, 2ème acte

La Fille mal Gardée (A.Gorsky)


VARIATION DE KYLIAN

Filles

Blackbird

27’52’’ – Paris solo

One of a kind

Garçons

Blackbird

27’52’’ – Piers solo

Sarabande


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 2:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Petit clin d'oeil envoyé par Sophia, avec ces deux photos de l'entrée des artistes et du toilettage du bâtiment en vue des demi-finales de demain...


Mais dans quelques heures, elle nous réserve une très jolie surprise... chuuuut! Wink







Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 4:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les candidats retenus pour les 1/2 finales sont, sous réserves d'erreurs et d'omissions, les numéros :


5, 20, 21, 22, 25, 27, 30, 31, 33, 34, 36, 40

46, 49, 50, 54, 55, 56, 57, 59, 60, 62, 63, 64, 66


Sophia m'a dicté les numéros au téléphone, je rajoute de suite les noms correspondants!


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 4:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La liste avec les noms des demi-finalistes correspondant aux numéros de dossard donnée par Sophia est en ligne sur le site du prix de Lausanne :


Demi-finalistes


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 4:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour plus de commodité, je recopie les noms :


Filles :


Shino Sakurado, Japon

Chaelee Kim, Corée du Sud

Jemima Dean, Australie

Sirui Liu, Chine

Hanako Matsune, Japon

Delia Mathews, Grande-Bretagne

Sae-eun Park, Corée du Sud

Ksenia Ovsyanick, Biélorussie

Mai Kono, Japon

Mai Kageyama, Japon

Keenan Kampa, USA

Dimity Azoury, Australie

Elena Karpuhina, Moldavie




Dernière édition par haydn le Lun Fév 05, 2007 4:45 pm; édité 3 fois
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 4:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Garçons :


Telmo Moreira, Portugal

Antonio Sisca, Italie

Dao Yuan Chen, Chine

Long Zou, Chine

Yoshisha Arai, Japon

Daniel Vizcayo Martin, Espagne

Charles-Louis Yoshiyama, Japon

James Hay, Grande Bretagne

John Giragosian, USA

Yoshiya Sakurai, Japon

Jia Yong Sun, Chine

Gabriel Barrenengoa, Espagne


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2007 7:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques premières images de danse que nous envoie Sophia (photos autorisées par le service de presse du Prix de Lausane) :



La salle du concours avant l'arrivée des candidats




Echauffement des filles (1)


Echauffement des filles (2)


Echauffement des filles (3)




Le cours des garçons (1)


Le cours des garçons (2)


Le cours des garçons (3)


Le cours des garçons (4)


Le cours des garçons (5)


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Sam Fév 03, 2007 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Haydn d'avoir mis en ligne ces quelques clichés. Beaucoup d'autres sont à suivre... Wink

En attendant, la suite du compte-rendu du Prix de Lausanne pour la journée d'hier...

Prix de Lausanne 2007 - Vendredi 2 février: Résultats des quarts de finale

Au moment de l’annonce des résultats aux alentours de 15h, les candidats sont réunis à l’arrière-scène du Théâtre de Beaulieu, lieu d’échauffement informel le reste du temps, seul endroit qui comporte des miroirs d’ailleurs (ceux-ci sont en effet bannis des studios de cours et de répétition). La nervosité est d’autant plus palpable que l’espace est assez resserré. Les résultats sont projetés sur le mur : aucun nom, les numéros seuls des candidats sélectionnés sont entourés. Pas de cris, juste un brouhaha général, quelques larmes discrètes chez certains et des étreintes de professeurs à élèves, de parents à enfants ou des candidats entre eux. On se sent un peu de trop dans cette atmosphère particulière, errant au milieu des photographes et des caméras (surtout japonaises) qui mitraillent et suivent les candidats sans relâche.

Sur les 19 candidats, 12 sont sélectionnés, histoire de souligner encore une fois le haut niveau de la compétition masculine. Les trois sympathiques Chinois, - Chen Dao Yan, Sun Jia Yong, tous deux de Shanghaï, mais d’écoles différentes, et Zou Long de Canton, qui rêvent d'aller étudier en Angleterre ou au Canada, peut-être en France, finit par me confier l'un d'entre eux! -, rencontrés le matin même ont tous été sélectionnés, à juste titre d’ailleurs. Parmi les Asiatiques encore, le Franco-Japonais de l’English National Ballet School, Charles-Louis Yoshiyama s’envole vers les demi-finales (un candidat coupé pourtant dans son élan peu de temps avant les résultats : lorsqu’il interprétait sa variation Kylian devant le jury, la musique s’est interrompue en plein milieu de sa prestation, car il ne portait pas le collant noir réglementaire ; il a dû, je pense, refaire sa variation à la fin), de même que l’excellent Yoshiya Sakurai, élève de l’Ecole du Ballet National du Canada à Toronto. Le petit Portugais Telmo Moreira, encore l'air d'un enfant, sautillant et plein de fougue en apprenti James, - il est aussi le plus jeune candidat -, et le très souple Italien venu de Turin, Antonio Sisca, sont sélectionnés aussi tout à fait logiquement. Et le très sérieux Américain John Giragosian. Et James Hay, - mais comment eût-il pu en être autrement, il est tout simplement formidable! -, le prodige qui continue de nous bouleverser, avec notamment un placement digne d’un manuel de danse académique. Seule surprise et seule véritable déception : le Brésilien, éléve de l’English National Ballet School, Junor de Oliveira Souza, qui avait encore ébloui au cours du matin, n’est pas retenu.

Sur les 43 candidates, seules 13 franchissent l’étape des quarts de finale. Je les ai moins suivies que les garçons, mais un constat s’impose : les plus jeunes candidates n’ont pas été choisies, en-dehors d’une petite Japonaise. Les jeunes filles sélectionnées ont pour la plupart au moins 17 ans ; parmi elles, la brillante Moldave Elena Karpuhina, que j’avais remarquée la veille, et encore une Anglaise venue de la Royal Ballet School, Delia Mathews. Morgane Lanoue, la plus jeune candidate, venue du CNSM, était évidemment déçue ; elle visait les demi-finales. Cette charmante jeune fille, passée par le CNR de Paris, puis par l’Ecole de danse de l’Opéra (où elle a été élève durant deux années) et actuellement en première année au CNSM, a voulu participer au Prix de Lausanne, non pour obtenir une bourse, mais pour « voir autre chose ». Le haut niveau des candidates l’a marquée, de même que la volonté (« elles savent ce qu’elles veulent », m’a-t-elle dit) et le travail (« c’est parfois même un peu trop ») manifestés par les Asiatiques. Au Conservatoire, une heure seulement par semaine était consacrée à la préparation du Prix et elle a dû travailler ses variations à côté, en l’occurrence avec Dominique Khalfouni, dans un studio de la rue de Clichy.
La déroute générale des Français dans la compétition peut aussi s’expliquer par ce type de facteurs peu favorables à la réussite dans une compétition d'un tel niveau.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
haydn
Site Admin


Inscrit le: 28 Déc 2003
Messages: 26514

MessagePosté le: Sam Fév 03, 2007 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Notre amie Sophia a passé sa nuit à en transcrire le texte, et la surprise, c'est pour les prochaines minutes, avec une interview exclusive que nous a acccordée Monique Loudières, ancienne danseuse étoile de l'Opéra de Paris, et qui coache à présent les concurrentes du Prix de Lausanne!






Dernière édition par haydn le Lun Fév 05, 2007 4:47 pm; édité 2 fois
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sophia



Inscrit le: 03 Jan 2004
Messages: 22086

MessagePosté le: Sam Fév 03, 2007 12:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rencontre avec Monique Loudières, répétitrice au Prix de Lausanne

Après cinq années passées à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, Monique Loudières est engagée dans le corps de ballet, puis nommée danseuse étoile en 1982. Depuis, elle a dansé tout le répertoire classique, ainsi que des ballets des plus grands chorégraphes contemporains. Elle reçoit le Grand Prix National de la Danse en 1993 et le titre de Commandeur des Arts et Lettres en 1996. Elle est la directrice artistique de l’Ecole Supérieure de Danse Rosella Hightower à Cannes depuis 2001.


C’est avec une grande gentillesse et disponibilité que Monique Loudières a bien voulu répondre à nos questions sur le Prix de Lausanne, à l’issue d’une journée où elle remplissait les fonctions de répétitrice qui lui sont dévolues durant cet événement auprès des jeunes candidates retenues pour la demi-finale du Prix. Pour l'anecdote, elle nous a rappelée, avec un sourire amusé, qu'elle avait participé en 1987 au ballet de Gardel remonté par Ivo Cramer à l'Opéra Comique, intitulé La Dansomanie!


Il y a neuf ou dix ans, Jan Nuyts, à l’époque directeur artistique du Prix de Lausanne, a contacté Monique Loudières pour lui demander d’exercer les fonctions de « coach » au sein de la compétition. Il cherchait alors à modifier et à affiner l’esprit de ce concours. Elle a immédiatement accepté, car elle sentait que l’esprit et le style du Prix de Lausanne étaient passablement différents des concours traditionnels qu’elle dit par ailleurs ne pas aimer. Elle éprouve une grande admiration pour toute l’équipe du concours de Lausanne et en apprécie l’esprit qui sait perdurer par-delà les années tout en évoluant. Lorsqu’elle a pris ses fonctions, elle avait une soixantaine de candidates à coacher. Son rôle est de donner aux jeunes filles une meilleure idée du style de chaque variation, de travailler avec elles la musicalité et l’interprétation. A aucun moment, le mot « technique » n’est prononcé. Monique Loudières aime ainsi à définir sa démarche comme avant tout artistique. Elle insiste d’autre part sur le fait que ce travail d’approfondissement artistique lui permet de découvrir des candidates venues de cultures différentes , des candidates possédant de ce fait des formations et des styles très différents. S’il s’agit là d’une découverte et d’un enrichissement pour elle, c’est aussi le cas pour les candidates qui s’ouvrent ainsi et par son intermédiaire à une nouvelle vision artistique.

A la question de savoir si elle-même a passé des concours durant ses années de formation, Monique Loudières répond malicieusement qu’à l’Opéra, entre l’examen d’entrée et les examens annuels à l’Ecole, le concours d’entrée dans le corps de ballet et les divers concours internes, elle n’a guère eu le temps d’en passer à l’extérieur ! Elle a néanmoins participé au Concours de Tokyo (qui se déroule à présent à Osaka), « coachée » à l’époque par Violette Verdy (ce dont elle se dit très fière), et où elle a été confrontée à des danseuses déjà solistes alors qu’elle-même était encore dans le corps de ballet de l’Opéra.

L’esprit du Prix de Lausanne a, semble-t-il, fait des émules dans le monde de la danse, et Monique Loudières évoque notamment le Concours de New-York qui se déroule durant un mois et qui n’est pas une pure compétition, puisqu’il présente, à l’instar du Prix de Lausanne, une dimension véritablement formatrice qu’on pourrait assimiler à un stage. Les candidats se préparent ensemble sur la longue durée et sont donc tous au même niveau au moment de passer les épreuves.

Depuis qu’elle participe au Prix de Lausanne, le concours s’est transformé dans ses modalités. A présent, il y a deux répétitrices pour les variations classiques et Monique Loudières partage cette année cette fonction avec Paola Cantalupo. Les candidats sont présélectionnés sur des vidéos en septembre (il y avait cette année 168 candidats, 66 ont été retenus, 62 étaient présents, dont 43 filles pour 19 garçons). En plus des deux variations classiques, les candidats sont évalués sur une variation de Kylian, auquel Monique Loudières voue une admiration sans bornes et qu’elle n’est pas loin de considérer comme le plus grand génie de la danse contemporaine. Auparavant, de jeunes chorégraphes venaient faire répéter des variations contemporaines créées spécialement pour les candidats. Elle juge donc cette évolution positive en raison d’une part de la personnalité artistique de Jiri Kylian et d’autre part, pour l’équité mise en place par ce choix unique. Deux répétiteurs sont spécifiquement chargés du répertoire de Kylian ( Megumi Nikamura, ancien lauréate à Lausanne, ancienne du NDT et Cora Bos-Kroese, ancienne également du NDT). En ce qui concerne les transformations du Prix toujours, la limite d’âge a été repoussée à 18 ans révolus, alors qu’auparavant le concours était réservé (si je puis dire) aux moins de 18 ans.

Parmi les anciens candidats et lauréats du Prix de Lausanne, Monique Loudières se souvient plus particulièrement d’un Australien, qui avait choisi en variation libre pour la finale un numéro extraordinaire de claquettes et en variation classique un Corsaire de toute beauté. Quant au sort des candidats après la compétition, les finalistes de Lausanne finissent tous par devenir solistes dans des compagnies. Les candidats recalés trouvent eux aussi et fort heureusement des contrats ; ils peuvent aussi être repérés, en fonction des affinités de chacun, par des chorégraphes qui les engagent alors. Monique Loudières cite d’ailleurs comme exemple une candidate flamande éliminée à l’issue des quarts de finale qu’elle a engagée d’abord dans son Junior Ballet et qui réussit à présent très bien sa carrière de danseuse en Allemagne.

A propos du nombre croissant d’Asiatiques au Prix de Lausanne en particulier et dans les compétitions internationales en général, Monique Loudières explique que ces derniers ont besoin de venir en Europe pour se former, - c’est là que sont les meilleures écoles -, que par ailleurs, ils ont une énorme envie de s’ouvrir et sont dotés d’une curiosité insatiable. Elle souligne leur potentiel et leur capacité de travail énormes, leur désir de se cultiver, leur goût particulier pour la danse française. Elle souligne plus spécifiquement certaines qualités des Coréens et des Chinois auxquelles on ne s’attend pas forcément quand on évoque souvent à leur propos des qualités techniques : ils ont beaucoup d’humour, de fantaisie et derrière leur retenue se cachent finesse et profondeur d’interprétation. Les Chinois sont les plus raffinés, tandis que les Japonais ont de très belles qualités physiques. Monique Loudières tient à en tout cas à insister sur leur évolution constante. Elle ne s’est pas encore personnellement rendue en Chine (bien que des contacts entre le France et la Chine aient été établis depuis quelque temps, notamment par l’intermédiaire de Gilbert Mayer), mais le Japon lui est très familier, grâce en particulier aux tournées effectuées là-bas par l’Opéra.

Sur le fait que l’Ecole de danse de l’Opéra National de Paris ne présente pas de candidats, elle répond que les élèves, ayant des examens tous les ans, n’ont pas forcément la possibilité matérielle de s’y consacrer. Selon elle, ils jouissent déjà d’un confort extrême et de ce fait, n’ont pas besoin de ce concours. Si l’Opéra n’est pas officiellement partenaire du Prix de Lausanne et n’offre pas directement des bourses d’étude à des lauréats, des contacts se font néanmoins de manière indirecte. Sans donner plus de détails, Elisabeth Platel aurait l’intention d’ouvrir davantage l’Ecole sur ce type d’événements dans les années à venir.

Plus généralement sur les Français dont les résultats n’ont guère été brillants ces dernières années au Prix de Lausanne, Monique Loudières émet l’hypothèse qu’ils n’ont peut-être pas l’ « esprit concours » et que par ailleurs, la participation à ce Prix exige de grands sacrifices matériels (hébergement, dépenses sur place…).

Monique Loudières aime en tout cas revenir chaque année à Lausanne et compte bien continuer à y participer dans les années à venir: c’est une occasion pour elle de revoir des amis , de renouer des contacts (elle évoque en particulier à ce sujet Samuel Wuersten, professeur invité au Prix de Lausanne pour les cours de contemporain, avec qui elle apprécie de travailler), et d’établir de nouveaux partenariats.


Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Dansomanie Index du Forum -> Tout sur la danse Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante
Page 1 sur 6

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous pouvez voter dans les sondages de ce forum


Nous Contacter
Powered by phpBB © phpBB Group
Theme created by Vjacheslav Trushkin
Traduction par : phpBB-fr.com