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Giselle [24/09 - 12/10/2009]
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haydn
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MessagePosté le: Sam Oct 10, 2009 10:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviendrai plus tard dans la soirée ou demain matin, c'est selon le degré de paresse vespérale qui est en train de me saisir, sur la représentation qui réunissait Clairemarie Osta et Mathieu Ganio dans les rôles principaux de Giselle. La distribution était de haut niveau, et très équilibrée. Le pas de deux final était particulièrement réussi, et Mathieu Ganio nous a gratifiés d'une belle série de vingt entrechats six, impeccablement battus.

Gros succès aussi pour Mélanie Hurel et Emmanuel Thibault dans le Pas de deux des paysans, malheureusement saboté par un orchestre calamiteux. Les musiciens de chez Colonne nous ont heureusement offert un second acte de meilleure tenue...


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sophia



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MessagePosté le: Sam Oct 10, 2009 11:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'aime pas trop réagir sur une représentation "à chaud", mais faisons exception ce soir... A mes yeux, la distribution Osta/Ganio a été très clairement la meilleure (enfin, celle que j'ai préférée) dans cette série, une série qui a offert de belles choses, mais inégale, comme sans doute toutes les séries (je n'oublie pas pour autant toutes les qualités du couple Ciaravola/Bullion, qui serait plutôt l'heureuse surprise de ce début de saison). Tous les éléments étaient réunis pour faire de cette soirée un rêve, une soirée digne de ce qu'on peut attendre de l'Opéra que l'on aime: un couple uni, équilibré, complice, une justesse de jeu qui transparaît immédiatement, comme une sorte d'évidence chez l'un et chez l'autre, sans maniérismes, un sens du drame jamais entamé, et puis, pour ne rien gâcher, la technique, pure, sans failles (et qui se moque allègrement de la technique), le style, soigné, avec juste ce qu'il faut de brio sans sombrer dans la démonstration..., et enfin, et surtout, chose si rare, une Giselle crédible et accomplie dans les deux actes, bref, n'en jetons plus..., c'est là la distribution "Opéra" que je veux conserver dans mon souvenir. C'est sûr, y'a encore beaucoup de boulot pour les jeunes...


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marc



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MessagePosté le: Sam Oct 10, 2009 11:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Je n'aime pas trop réagir sur une représentation "à chaud", mais faisons exception ce soir... A mes yeux, la distribution Osta/Ganio a été très clairement la meilleure (enfin, celle que j'ai préférée) [...] c'est là la distribution "Opéra" que je veux conserver dans mon souvenir. C'est sûr, y'a encore du boulot pour les jeunes...


Mais Mathieu Ganio est encore très jeune me semble-t-il... En tout cas, c'est la distribution que j'aurais choisie si j'avais pu choisir. J'aime la finesse et la délicatesse de Claire-Marie Osta, et j'aime la classe, l'élégance raffinée et la beauté de Mathieu Ganio.




Dernière édition par marc le Dim Oct 11, 2009 1:07 am; édité 3 fois
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maraxan



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MessagePosté le: Sam Oct 10, 2009 11:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis moins enthousiaste même si plutôt heureux ce soir. La représentation était très plaisante et de haut niveau mais sans les frissons qu’ont suscité celles d’Isabelle Ciaravola /Stéphane Bullion et Delphine Moussin/Karl Paquette.

Mathieu Ganio est un très beau danseur aux lignes élégantes, à la technique très clean, un peu comme José Martinez, mais en plus dynamique (la jeunesse j’imagine). Il est moins impressionnant que Mathias Heymann mais pas si indemne de petits rebonds intempestifs non plus dans sa variation… Il n’a pas le côté démonstratif de ses qualités que l’on voit chez ce dernier, il sait se maîtriser… Maintenant, du côté du jeu, c’est un peu différent. Il peine vraiment à donner de l’épaisseur à son personnage qui est plutôt incohérent. L’arrivée est très m’as-tu vu, complètement en représentation, mais il tempère vite. Il semble un moment sincèrement amoureux de Giselle, puis on entre dans la période floue de la fête où on ne sait pas trop puis lorsqu’il est découvert, il devient plutôt lâche en s’intéressant quand même bien peu à Giselle et plus à Bathilde… Bref, un Albrecht qui ne se repend qu’au chevet de la morte… Tout cela rend perplexe... Dans le second acte, c’est un peu moins ambigu mais il aborde le personnage très, trop naïvement, grand sourire lorsqu’il croit avoir retrouvé Giselle puis le style un peu romantique sobre par la suite qui lui va nettement mieux... (sauf lorsqu’il range les fleurs près de la tombe comme s’il était Wilfried).

Clairemarie Osta fait un premier acte très spontané et une belle scène de la folie mais son deuxième acte manque tout à fait de lyrisme. Elle est très terrestre un peu comme Dorothée Gilbert, malgré les portés de Mathieu Ganio qui sont de loin supérieurs à ceux de Mathias Heymann sans atteindre la perfection de ceux de Stéphane Bullion et s’il s’est un peu emmêlé sans sa robe et ses ailettes. Une chose m’a gêné (et m’avait déjà ennuyé lors de la Dame aux Camélias), la différence de taille entre les deux danseurs, je trouve que cela nuit d’un point de vue esthétique, surtout dans l’acte blanc, mais c’est vrai que ce partenariat fonctionne bien…
Hilarion a profité de la pause pour se raser et pour styliser encore plus son jeu minimaliste, ce qui somme toute a encore plus dépassionné la représentation…


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marc



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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 1:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

haydn a écrit:
Le pas de deux final était particulièrement réussi, et Mathieu Ganio nous a gratifiés d'une belle série de vingt entrechats six, impeccablement battus...


Et dire que dans la vidéo, Nicolas Le Riche en exécute trente !

Je sais, à lire ce topic, que ces entrechats six ne sont pas obligatoires à ce moment du ballet (Benjamin Pech n'en a exécuté aucun vendredi soir). Cependant, il faut reconnaître que quand ils sont exécutés, ils donnent une consistance dramatique véritable aux efforts désespérés d'Albrecht devant les Wilis. Et c'est bien frustrant de ne pas les voir...




Dernière édition par marc le Dim Oct 11, 2009 1:35 am; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 1:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

En général, le nombre maximum d'entrechats six consécutifs est fixé à 32, comme pour les fouettés chez les dames. Au-delà, on atteint les limites de la résistance physique. J'ai vu Nicolas Le Riche en faire une série complète de 32 en 2004. Il avait d'ailleurs, à la suite de défections d'autres danseurs distribués en Albrecht, assuré un nombre assez important de représentations, et lors de l'une d'entre elles, il s'était réellement effondré d'épuisement à la fin des entrechats, et les pompiers de l'Opéra de Paris avaient dû le sortir de scène sur une chaise roulante. Cela n'avait heureusement pas eu de conséquences pour lui par la suite.

En 2009, les danseurs prévus dans le rôle d'Albrecht ont tous réalisé une variation différente. Il semble qu'il y ait eu une volonté délibérée et concertée de ne pas se livrer à des exercices par trop "circassiens". Dans le cas de Mathieu Ganio, je pense qu'il s'agissait aussi d'un choix artistique assumé, car il ne paraissait pas du tout "vidé" physiquement lorsqu'il a atteint le 20ème entrechat. Mais évidemment, il y a des danseurs qui parviennent à donner le change, et à ne pas montrer au public leur état réel de fatigue physique.


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maraxan



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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 10:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour s'arrêter sur ces entrechats, ceux de Mathieu Ganio étaient somptueux, hauts, fins, rapides et alignés, vraiment très impressionnants mais c'est aussi le style merveilleux de ce danseur. Ceux de Mathias Heymann étaient beaucoup plus sauvages... Je pense que Karl Paquette n'aurait pas dû les faire...


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haydn
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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 11:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vous me paraissez sévère, Maraxan, je ne vois pas vraiment en quoi Karl Paquette aurait démérité. Il en a fait presque une trentaine, et c'est un danseur qui se dépense pour son public. Pour Mathieu Ganio, nos avis se rejoignent, et s'il n'en a fait "que" vingt, ces vingt-là étaient impeccablement battus et parfaitement réguliers. Souvent, quand les danseurs arrivent vers la fin de la série, sous l'effet de la fatigue, ils ont paradoxalement tendance à accélérer la cadence des sauts, de manière a en faire encore le plus possible avant l'épuisement, et se retrouvent alors en avance sur la musique en donnant une impression de précipitation. Chez Mathieu Ganio, ces signes de précipitation étaient quasi-absents, et le vingtième entrechat était aussi propre et en mesure que le premier. Peut-être était-ce après tout aussi bien qu'il en soit resté là plutôt que de tenter d'en faire huit ou dix de plus, moins nets, ou qui auraient tourné à la démonstration de cirque.


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sophia



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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 11:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Concernant les entrechats de Mathieu Ganio, c'est vrai, ils étaient magnifiques exactement comme Maraxan les décrit, mais ils étaient de surcroît intégrés au drame. Ce n'était pas qu'une démonstration de "m'as-tu-vu"... Laughing C'est du reste la difficulté de ce morceau de bravoure, ne pas le traiter uniquement comme tel, tout en conservant un brio impeccable..., d'où ma préférence en général pour la variation avec les sauts de basque, moins exclusivement démonstrative et sportive.
J'ai du reste beaucoup aimé la manière dont son Albrecht est tombé à terre d'épuisement. Cela ressemblait davantage à un évanouissement progressif qu'à une chute brutale, désespérée et emphatique. Rien à voir avec ce qu'on peut voir d'habitude, notamment en référence à Lifar (une grandiloquence magnifique bien sûr, mais qu'il faut pouvoir assumer).

Pour répondre à Marc: certes, Mathieu Ganio est jeune, mais n'oublions pas qu'il a commencé très jeune et qu'il n'a pas toujours été un acteur formidable... Mathias Heymann a sans doute un potentiel dramatique (cf. Lensky) au-delà de ses extraordinaires qualités de virtuose - l'avenir nous le dira -, mais à mes yeux, c'est un danseur très différent de Mathieu Ganio. Heymann est d'abord un danseur de bravoure, ce que n'a jamais été Ganio (même s'il a été nommé étoile sur Basilio, qui est loin d'être son rôle fétiche). Peut-être Heymann a-t-il été lancé un peu tôt sur le rôle d'Albrecht (mais bon, avec le système des séries, c'est compréhensible), qui est tout de même un rôle très lourd et complexe, mais sans entrer dans cette vaine discussion, je n'ai pas perçu en lui l'autre soir l'autorité d'un prince. D'autre part, comme je l'avais souligné dans mon commentaire, je ne trouve pas que le partenariat très "médiatique" avec Dorothée Gilbert, qui n'est pas plus à mon sens une danseuse dramatique, soit véritablement pertinent ou convaincant, tout au moins sur ce ballet-ci.




Dernière édition par sophia le Dim Oct 11, 2009 11:37 am; édité 1 fois
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maraxan



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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vous donnez vous même la réponse à votre question Haydn. Les derniers entrechats de Karl Paquette étaient désunis et hors tempo, ses bras n'étaient plus parallèles…


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maraxan



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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 11:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

sophia a écrit:
Mathias Heymann a sans doute un potentiel dramatique (cf. Lensky) au-delà de ses extraordinaires qualités de virtuose, l'avenir nous le dira, mais à mes yeux, c'est un danseur très différent de Mathieu Ganio. Heymann est d'abord un danseur de bravoure, ce que n'a jamais été Ganio (même s'il a été nommé étoile sur Basilio, qui est loin d'être son rôle fétiche). Peut-être Heymann a-t-il été lancé un peu tôt sur le rôle d'Albrecht (mais bon, avec le système des séries, c'est compréhensible), qui est tout de même un rôle très lourd et complexe, mais sans entrer dans cette vaine discussion, je n'ai pas vu en lui l'autorité d'un prince. D'autre part, comme je l'avais souligné dans mon commentaire, je ne trouve pas que le partenariat très "médiatique" avec Dorothée Gilbert, qui n'est pas plus à mes yeux une danseuse dramatique, soit pertinent ou convaincant, tout au moins sur un ballet comme Giselle.


Je pense en effet qu'il n'y a pas de comparaison dans le style épuré de Mathieu Ganio que je rapprocherai plus de José Martinez avec celui de Mathias Heymann, plus chien fou qui m'évoque plutôt Nicolas Le Riche, si on veut vraiment faire des comparaisons... Je pense à cela justement parce que je ne trouve pas Nicolas Le Riche très à l'aise dans ce rôle.
Evidemment, Mathias Heymann n'a pas l'autorité d'un prince et d'ailleurs parfois, j'ai eu plutôt l'impression que c'était Sébastien Bertaud le prince et non l'écuyer... mais ce n'est pas uniquement l'autorité, c'était aussi la manière de s'occuper quand il ne dansait pas et qu'il n'avait pas grand chose à faire... Pour l'autorité, j'y pensais hier en voyant comment d'un regard, Mathieu Ganio chasse Yann Bridard, alors qu'on avait peine à croire qu'Hilarion se pliait devant la menace de Mathias Heymann, on pensait plus qu'il partait parce qu'il l'avait décidé. Maintenant, on ne l'a pas dit, et cela ne m'avait pas frappé auparavant, Mathias Heymann n'est pas très grand, ce qui ajouté à la jeunesse très apparente, n'aide pas...


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haydn
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MessagePosté le: Dim Oct 11, 2009 3:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour essayer de dépasser un peu ces histoires d'entrechats six, quelques remarques complémentaires sur la représentation d'hier soir.

Le couple Osta-Ganio est bien assorti, et les deux artistes sont maintenant assez souvent appelés à se produire ensemble. Ils se connaissent bien, et il y a entre eux une manifeste complicité. Mathieu Ganio, qui avait été nommé Etoile très jeune, et de manière un peu hâtive (il était évident qu'il aurait été consacré un jour ou l'autre, mais pourquoi avoir voulu précipiter les choses?) a énormément progressé dans son jeu de scène. Lui qui, à ses débuts, était un assez piètre acteur, jouant essentiellement de sa beauté physique, nous livre à présent un Albrecht à la pantomime convaincante, et surtout très lisible. Il ne sombre pas dans un naturalisme déplacé, et sa gestuelle témoigne d'une bonne maîtrise des codes théâtraux propres au ballet romantique. Même un spectateur placé très loin de la scène est ainsi en mesure de saisir clairement tous les ressorts de l'action dramatique. Le seul "reproche" qu'on pourrait lui faire - mais c'est sa nature, et il serait difficile pour lui d'aller contre - c'est un rayonnement un peu trop solaire, auquel on peut préférer, dans le second acte, la noirceur et les accents tourmentés d'un Nicolas Le Riche ou d'un Stéphane Bullion, véritable "révélation" de cette série de Giselle.

Clairemarie Osta semble pour sa part marcher dans les pas d'Elisabeth Maurin, et son interprétation de la petite paysanne semble aller dans la même direction. Chez elle aussi, il y a moins de noirceur, de tension dramatique que chez Delphine Moussin ou Isabelle Ciaravola, mais sa Giselle, si elle n'arrache pas forcément des larmes aux plus sensibles, est de très bon niveau et fait honneur au titre d'Etoile qu'elle porte. La diagonale de ballonnés était réussie et rivalisait avec celle de Dorothée Gilbert.

Dans le Pas de deux des vendangeurs, Mélanie Hurel et Emmanuel Thibault, très applaudis, ont également fait, une fois de plus, la démonstration de leur excellence. Le couple peut paraître a priori improbable, puisqu'il associe une danseuse au tempérament assez posé et distant à un partenaire masculin particulièrement démonstratif et exubérant. Pourtant, tout ceci fonctionne parfaitement, pour le plus grand plaisir du public. C'est d'autant plus dommage que l'orchestre n'ait pas été à la hauteur, même si la musique de Friedrich Burgmüller ne brille pas par sa subtilité.

On soulignera également les qualités des Wilis qui secondent Myrtha, Charline Giezendanner et Ludmila Pagliero, qui ont, lors de cette représentation, particulièrement bien réussi les courtes variations dévolues à chacune d'entre elles.

Enfin, on concluera par un hommage à Christine Peltzer, qui, succédant à Danielle Doussard, partie à la retraite, a tenu le rôle de la génitrice de Giselle dans toutes les représentations, sans aucune exception, performance qui mérite d'être soulignée. Du personnage, elle donne une incarnation très sulpicienne, et, en mère de douleur, elle semble d'entrée porter le fardeau de tous les malheurs qui vont s'abattre sur sa fille.



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marc



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MessagePosté le: Mar Oct 13, 2009 12:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et la représentation d'hier, la dernière, personne de Dansomanie ne l'a vue ? D'après une de mes collègues de bureau qui y a assisté il paraît que Mathieu Ganio a fait 23 entrechats six ! (j'avais demandé à ma collègue de compter... Smile ) Plus sérieusement, comment c'était ?


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serge1 paris



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Messages: 877

MessagePosté le: Mar Oct 13, 2009 2:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y a pas grand chose à ajouter suite à un pareil concert de louanges, mais la dernière représentation a été absolument superbe et tout le monde s'est un peu surpassé. Jusqu'à Emilie Cozette qui a brûlé les planches !

Evidemment on regrette toujours un peu l'absence d'Hervé Moreau, mais Mathieu Ganio a probablement été le meilleur Albrecht de toute la série même si Stéphane Bullion a réalisé des portés d'une incroyable beauté avec Ciaravola...

Claire Marie Osta a été une excellente Giselle surtout au premier acte et je dois dire que je commence à apprécier cette danseuse qui avait aussi trés bonne dans Eugène Onéguine et Mahler. Pour le deuxième acte je n'ai pas retrouvé tout l'impact dramatique de Delphine Moussin ni le côté aérien d'Isabelle Ciaravola...

En définitive, même si chacun a ses préférences et son "ranking" personnel les cinq Giselle que j'ai vues avaient toutes quelque chose d'intéressant à apporter au niveau le plus haut ...

On aurait aimé un peu plus d'audace dans la programmation avec les débuts dans les premiers rôles de Myriam Ould Braham, Mathilde Froustey et Emmanuel Thibault ainsi qu'un peu plus d'imagination dans la distribution du Pas de Deux... mais il ne faut pas trop rêver !


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sophia



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MessagePosté le: Mar Oct 13, 2009 3:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour modérer mon enthousiasme de l'autre jour (il faut toujours modérer son enthousiasme, car sinon, les choses perdent leur sens...), c'est vrai, Clairemarie Osta n'est pas particulièrement lyrique dans le deuxième acte (du moins pas au sens où peut l'être Svetlana Lunkina revue récemment dans deux films, dont celui réalisé quand elle avait 18 ans avec une technique pas encore top, mais bon, je n'attendais pas de voir cela non plus...), et garde un côté encore quelque peu terrestre ; néanmoins, de toutes les Giselle de cette série, je trouve que c'est finalement elle la plus accomplie et la plus "complète": crédibilité naturelle et "en acte" dans les deux parties du ballet, intelligence du drame conjuguée à un jeu très personnel, style et technique (impossible de les séparer), sens du partenariat (fondamental dans ce ballet), sans oublier le naturel (ça ne s'invente pas) et une certaine "spiritualité" qui font complètement défaut à d'autres interprètes. C'est un peu naïf de comptabiliser ainsi, mais toutes les qualités m'ont semblé réunies... Ce qui est amusant, c'est qu'en 2006, c'est aussi elle, découverte en toute fin de série, que j'avais préférée (je précise que ne suis pas particulièrement "fan" de cette danseuse), surtout d'ailleurs pour l'acte II, mais cette année, j'ai trouvé son premier acte presque parfait. Je crois que la réussite de cette prestation est aussi à mettre au compte du partenariat admirable avec Mathieu Ganio, l'un des tout meilleurs Albrecht vus cette année.
A l'heure des bilans, je peux dire que j'ai aimé le mime d'Isabelle Ciaravola - ainsi que son partenariat avec Stéphane Bullion et leur sens conjoint du drame (ils ont superbement assuré leurs débuts) -, dans une moindre mesure Delphine Moussin (qui a livré une extraordinaire scène de la folie), mais à ce stade, il me paraît quand même difficile de faire l'impasse complète sur leurs relatives limites techniques (qui ne sont pas du même ordre). Aurélie Dupont reste quand même exemplaire (je n'aime pas dire "parfaite", terme inadéquat de toute façon), en tout cas dans le deuxième acte (son premier acte me paraît plus discutable), et le partenariat avec Le Riche est éprouvé et efficace, mais pour ce qui me concerne, ce n'était pas une découverte et j'ai eu l'impression lors de la représentation où je l'ai vue (effet première?) de revivre (comparaison n'est pas raison) Le Lac des cygnes avec Lopatkina (que je vénère) cet été à Londres: quelque chose de tellement contrôlé et dominé qu'il n'y a plus de chair ni d'inspiration (effet "star"?).
Les "seconds rôles" (Myrtha, Hilarion, pdd des paysans) étaient à mon sens, sauf exceptions (Gillot, bien que son style ne soit pas ma tasse de thé, Paul, Thibault/Hurel), un peu trop souvent en-deçà de ce qu'on est en droit d'espérer à l'Opéra. Un bon point en revanche pour les deux Wilis, rarement décevantes (notamment Renavand et Pagliero). J'ai beaucoup regretté Stéphane Phavorin dans le rôle d'Hilarion.
Sur les grandes absentes de cette Giselle, je rejoins bien sûr serge1paris... On en a mal aux oreilles d'un tel silence... Rolling Eyes


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