Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 12:28 am Sujet du message: |
|
|
Je suis très partagé sur cette première. Les danseurs sont absolument fabuleux, malgré une notable baisse de régime pour Mlle Letestu, mais qui par son intelligence et son jeu scénique avantageux, est parvenu à nous convaincre d'un portrait d'une Kitri, la sienne, et aucunement globale et lisse. José Martinez a, je trouve, une réflexion sur l'utilisation de son énegie qui est passionnante; ce n'est pas parce qu'il n'y a pas la fougue habituellemnt dévolu à ce rôle qu'il n'y en pas moins une maîtrise parfaite de la danse. Enfin, J.-G. Bart qui m'a fasciné dans le second rôle qu'il incarne, avec des sauts d'une légèreté exemplaire, et surtout, qui ne font pas de bruit, signe d'une bonne réflexion sur les réceptions, à mon sens. Mlle Hurel a ce qu'il faut de mutin dans son rôle, mais j'ai trouvé Mlle Cozette trop rugueuse dans la première partie sa variation, même si techniquement et dans les pas, il n'y a rien à redire. Mais c'est bien la première fois que je lui trouve une certaine majesté.
Mes réticences vont au ballet lui-même avec un orchestre pas toujours glorieux, je veux que ce soit pour eux la claque que d'avoir à jouer cette partition aussi peu inventive, mais bon...La direction orchestrale est sous neuroleptiques anti productifs, et cela n'en révèle que les lourdeurs de certains moments de la chorégraphie (je trouve toujours insupportable ce début de deuxième acte, avec la musique de Bayadère).
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 3:33 am Sujet du message: |
|
|
Merci Lanou, je reviendrais moi-même sur ce spectacle ; je n'ai pu le faire immédiatement, comme d'ordinaire, en raison d'une panne informatique qui m'a privé de connection internet en fin de soirée.
Je ne partage pas totalement votre avis sur l'orchestre, qui a certes connu des défaillances regrettables (trompettes assez "limite" notamment, question intonation et justesse), mais qui était plutôt bien dirigé, le chef russe Pavel Sorokin, que j'estime beaucoup, ayant généralement réussi, sinon à gommer, du moins à attenuer la vulgarité des interventions malencontreuses de John Lanchbery sur la partition de Minkus, qui, a défaut d'un d'être un chef d'oeuvre, n'en est pas moins d'une efficacité certaine.
En ce qui concerne la danse, j'ai tout particulièrement aimé Mélanie Hurel en Cupidon, et j'ai aussi été favorablement impressioné par Emilie Cozette dans le rôle de la Reine des Dryades. Mais comme dit, je reviedrais plus en détail sur cette représentation.
A noter également, je n'ai pu le signaler avant que mon accès internet ne rende l'âme, que si Fanny Fiat a été remplacée (ce fut annoncé) par Muriel Zusperreguy en Demoiselle d'honneur, elle l'a aussi été dans le trio du second acte (et là, pas un mot du régisseur) par Sandrine Marache, qui s'est acquitée de sa tâche avec les honneurs.
|
|
Revenir en haut |
|
Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 10:42 am Sujet du message: |
|
|
Je rajoute que Mlle Zusperreguy était vraiment "mignonne" dans son entrée: de la danse sans hyperlaxité, des développés à la seconde à hauteur, et pas jusqu'au cou, et surtout des double tours attitudes bluffants. On aurait dit qu'elle était vissé sur sa pointe. Sa variation était un peu moins enthousiasmante , mais le manège avec les grands jetés était bien assumé. Je trouvais qu'en demoiselle d'honneur, elle a cette joie de danser, cette légèreté dont a a besoin juste avant le grand pas.
|
|
Revenir en haut |
|
doudou
Inscrit le: 03 Mai 2005 Messages: 1139 Localisation: PARIS
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 11:08 am Sujet du message: |
|
|
Quelques impressions sur cette première représentation de la série de Don Quichotte.
Sur l'orchestre, je rejoindrai Haydn par rapport au travail du chef qui a essayé de renouveler un peu l'exécution de la partition avec un orchestre qui n'a qu'imparfaitement suivi ses intentions (mais je doute qu'il y ai eu beaucoup de répétitions) et qui a commis quelques "pains" regrettables. Celà reste quand même du Minkus et donc de la musique utilitaire.
Je comprends qu'on ne soit pas accro à ce ballet dont le style alternant morceau de bravoure et pantomime est sans doute un peu décalé par rapport à d'autres oeuvres du répertoire. Personnellement je le prends pour du divertissement et je n'essaye pas d'aller plus loin (ce que d'autres ballets Noureev permettent en raison d'une lecture plus psychologique).
J'ai trouvé le corps de ballet un peu à la peine et manquant de peps. Si la scène des dryades était très propre, les autres passages ne bénéficiaient pas d'autant de fini dans l'exécution sans qu’un certain enthousiasme ne compense cela. Les rôles de pantomime étaient un peu plats à l’exception de Jean-Marie Didière toujours impliqué dans le rôle titre.
Le duo Letestu-Martinez fonctionne très bien et l’intelligence de leur prestation compense sans mal le fait que les emplois de Kitri et Basile soient moins « dans leurs cordes » que des emplois plus nobles ou dramatiques. Je n'ai pas vraiment ressenti la baisse de régime d'Agnès Letestu mais en revanche José Martinez a eu deux ou trois réceptions un peu hasardeuse qui m'ont d'autant plus marquées que pour le reste il est d'une très grande propreté.
Jean-Guillaume Bart est en effet un Espada d’une rare élégance et d’une technique sans faille. Nolwenn Daniel en danseuse de rue m'a paru plus fade à côté d'un tel partenaire.
Emilie Cozette offre une très bonne prestation en reine des Dryades tout comme Mélanie Hurel en cupidon.
Je pense qu’une marge de progression existe pour l’ensemble du spectacle et que les autres interprètes devraient nous réserver de bonnes surprises même si dans chaque rôle les danseurs de cette première ont fixé la barre à un niveau technique et artistique déjà très convenable.
Toutefois seul Bart et Didière restent des modèles dans leur rôle. Les autres estimables et même souvent très bons sont surpassés par d'autres interprètes vus dans de précédentes séries.
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 11:52 am Sujet du message: |
|
|
Retour comme promis sur cette première de Don Quichotte.
TOut d'abord, en ce qui concerne les rôles principaux, il n'y avait pas vraiment de surprise : Agnès Letestu et José Martinez sont des habitués de Kitri et de Basilio, ils savent leur chorégraphie sur le bout des chaussons, et nous ont livré, comme on pouvait s'y attendre, une interprétation propre et très professionnelle du rôle. Les deux partenaires se connaissent de longue date, et il existe entre eux une complicité à la scène de longue date, chacun sachant mettre en valeur les forces et corriger les éventuelles faiblesses de l'autre. A cet égard, le premier acte a paru le plus réussi, avec ce qu'il faut d'exubérance et de panache, mais sans verser dans l'excès. A l'opposé, le troisième acte à semblé un peu plus terne en ce qui concerne la première variation de Kitri (celle sur la musique de Cupidon) de la scène du mariage, avec des retirés propres mais pas exceptionnels. Mais Agnès Letestu s'est ensuite vengée par une série de fouettés impeccables, qui lui ont valu une ovation du public. J'ignore par ailleurs ce que demandait vraiment Nouréev au sujet desdits fouettés. Agnès Letestu faisait pour sa part, si j'ai bien observé, trois tours fouettés, un tour simple, quatre tours fouettés, un tour simple, trois tours fouettés etc...
Elégance et sobriété caractérisaient l'Espada de Jean-Guillaume Bart, dont les qualités ne sont plus à louer.
J'ai pour ma part vraiment apprécié la Danseuse des rues de Nolwenn Daniel. Après sa Coppélia propre mais qui manquait un peu de piment, on pouvait se demander comment elle allait aborder à nouveau un rôle de "caractère" : cette fois, la réussite a été au rendez-vous, avec l'espièglerie et le dynamisme requis. Les deux amies, Marie-Solène Boulet et Laurence Laffon ont également été à la hauteur de la tâche, avec une mention particulière pour la danse pétillante et vive de Laurence Laffon, qui elle aussi pourrait incarner une excellente danseuse des rues.
En Cupidon, Mélanie Hurel a confirmé tout les espoirs qu'on pouvait mettre en elle, après qu'elle eût déjà abordé ce rôle avec bonheur lors de la précédente reprise de Don Quichotte, tandis qu'Emilie Cozette a séduit par la très grande propreté de sa danse, tirée au cordeau, dans le rôle de la Reine des dryades, où une agressivité - modérée - ne constitue pars forcément pas forcément un handicap.
Muriel Zusperreguy, qui remplaçait Fanny Fiat dans la Demoiselle d'honneur, a séduit - comme ce fut le cas récemment aussi dans The Vertiginous Thrill of Exactitude - par la vivacité de ses pirouettes et sa joie manifeste de danser.
Au sein du corps de ballet, on remarquait le trio réussi du second acte, constitué de Sandrine Marache, Laure Muret et Miteki Kudo, qui elles aussi se faisaient manifestement plaisir.
Enfin les lignes du Corps de ballet étaient nettes, tout particulièrement dans la scène de la Vision, et s'il y a des réserves à faire, elles concerneraient plutôt les ports de bras, où un certain manque de moelleux et de lyrisme se faisait sentir.
A noter que pour cette reprise, les costumes semblent avoir été refaits ; ceux des rôles principaux conservent leur attrait, en revanche, les Demoiselles d'honneur, au 3ème acte, sont affublées de tutus criards qui ne les mettent pas réellement en valeur.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 12:52 pm Sujet du message: |
|
|
La dernière fois que j'ai assisté à une représentation de Don Quichotte d'après Marius Petipa, c'était, s'il m'en souvient, avec le Bolchoï, et les interprètes en étaient Natalia Osipova et Denis Matvienko, à moins que cela n'ait été (je penche d'ailleurs plutôt pour la seconde solution) Maria Alexandrova et Sergeï Filin. Inutile de préciser qu'indépendamment de la question des interprètes (si tant est que cela soit possible), et quand bien même on s'est juré de ne pas faire de comparaisons, il s'avère extrêmement difficile de passer du Grand Cirque Magique de cette version pleine de vie, de bruit et de fureur au ballet de Noureev qui nous paraît à côté si bourgeois et compassé, ayant gommé une grande partie du caractère qui fait justement toute la saveur de ce ballet de pur divertissement.
Laissons donc à présent ces réminiscences un peu trop insistantes pour nous concentrer sur le spectacle d'hier soir...
Las! Le premier acte m'a laissé une impression plutôt pesante. Il n'était pas mal dansé, loin de là, mais j'ai trouvé que les interprètes, notamment Agnès Letestu et José Martinez, manquaient de ce piquant et de cette vivacité dans leur danse qui auraient dû nous enflammer et plus généralement, on sentait la fête un peu triste sur le plateau. Il faut dire aussi, remarque plus générale, que les rôles de Kitri et Basilio, des rôles de demi-caractère, ne sont pas forcément les rôles qui conviennent au mieux à ce couple-phare de l'Opéra de Paris. En revanche, l'Espada de Jean-Guillaume Bart nous a sortie de notre torpeur et mérite à lui seul tous les éloges: non seulement sa danse est un plaisir à voir, mais il sait imprimer au personnage ce qu'il faut de caractère sans sombrer dans la vulgarité, ce qui est, avouons-le, parfois le cas dans un tel rôle. Rien à redire non plus à son maniement de la cape, qui prête lui aussi souvent à sourire... Nolwenn Daniel dans le rôle de la Danseuse de Rue nous a paru aussi tout à fait à la hauteur, mais sans plus.
Les second et troisième actes m'ont semblé nettement plus enlevés (ou peut-être que je m'habituais...? ). J'ai toutefois regretté que la scène des Gitans, que je trouve très belle dans la version de Noureev, ait un peu manqué et du dynamisme et surtout de la magie, du mystère qu'elle se devrait de revêtir, mais bon... La Scène des Dryades nous a laissé voir un adorable Cupidon en la personne de Mélanie Hurel, parfaite dans ce rôle. Emilie Cozette possède une technique infaillible qui lui permet de se sortir sans peine de la difficile variation de la Reine des Dryades, elle ne manque pas non plus de la majesté et de la noblesse requises, maintenant on pourra toujours regretter que le lyrisme et la poésie soient un peu absents de sa danse... Les lignes du corps de ballet ne sont pas réglées au cordeau, loin s'en faut, mais le trio et le quatuor nous ont livré de très jolies prestations avec notamment Laure Muret, Miteki Kudo et Sandrine Marache, toutes trois à l'unisson. Cette scène, - et peut-être même cet acte II -, est vraiment une splendeur qui rachète à mes yeux tous les défauts de la version Noureev de Don Quichotte. Au chapitre des éloges d'ailleurs, je place les décors de ce ballet, réalisés par Alexandre Beliaev (en même temps que les lumières de Philippe Albaric) au sommet de toutes les productions Noureev, - eh oui, bien au-dessus même de La Bayadère! - en revanche, on n'en dira pas autant des costumes, refaits encore une fois semble-t-il, mais à l'économie bien sûr...
Dans le troisième acte, les deux interprètes principaux m'ont paru beaucoup plus intéressants dans leur jeu et on avait vraiment l'impression qu'ils s'amusaient, et les danseurs avec. La scène de la taverne était de ce point de vue très réussie, avec un José Martinez plein de verve. Dans le Fandango, l'une des rares danses de caractère conservées par Noureev de l'original, le corps de ballet présentait un bel ensemble accompagné par Espada et la Danseuse de Rue. Enfin, si le Grand Pas a pu montrer quelques petites imperfections techniques dans le solo de José Martinez (oui, mais quel fabuleux manège de grands jetés, encore une fois!), on y voyait sans peine cet admirable air de bravoure qu'il se doit de posséder, et c'est bien là la seule chose qui importe. Je ne crois pas qu'actuellement à l'Opéra un autre couple puisse rayonner de la sorte dans ce type de pas de deux brillant et virtuose.
Dernière édition par sophia le Mer Fév 28, 2007 2:29 pm; édité 2 fois |
|
Revenir en haut |
|
alexbk
Inscrit le: 01 Mar 2006 Messages: 33
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 1:52 pm Sujet du message: |
|
|
des photos du ballet?
autrement ou puis je trouver des photos des ballets de l'opera de paris?
|
|
Revenir en haut |
|
Monica
Inscrit le: 17 Jan 2006 Messages: 327 Localisation: Madrid
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 2:57 pm Sujet du message: |
|
|
"Baisse de régime", expression empruntée à la mécanique, pour signifier qu'il y avait un peu moins d'intensité, d'engagement.
|
|
Revenir en haut |
|
Monica
Inscrit le: 17 Jan 2006 Messages: 327 Localisation: Madrid
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 7:56 pm Sujet du message: |
|
|
Mes soucis d'informatique d'hier m'ont fait oublier de parler dans mon compte-rendu - mais curieusement, personne ne m'a repris - d'Alessio Carbone, que j'ai une fois de plus beaucoup apprécié dans le rôle du Gitan, qu'il a déjà dansé à plusieurs reprises, tout en regrettant qu'on ne lui ait pas confié pour un soir au moins un Basilio ; seul le public marseillais avait eu la chance de le voir dans ce rôle prestigieux, aux côtés d'Alexandra Cardinale, en 2003, dans la chorégraphie de Marie-Claude Pietragalla.
M. Carbone est l'incarnation même du danseur de demi-caractère italien, et de ce style où priment la virtuosité et la saltation. Ses apparitions sur scène ne laissent jamais indifférent. Il faut en profiter...
Autre Gitan qu'il ne faudra pas manquer, et qui se fait rare ces temps-ci, Sébatien Bertaud ; il nous réservera aussi quelques beaux moments de danse.
Dernière édition par haydn le Mer Fév 28, 2007 8:46 pm; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
Catherine
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 27
|
|
Revenir en haut |
|
laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 8:33 pm Sujet du message: |
|
|
Moi aussi j'apprécie beaucoup Alessio Carbone le souvenir d'un dieu bleu très spirituel dans la Bayadère m'avait fait sortir un peu du carton pâte...
|
|
Revenir en haut |
|
Catherine
Inscrit le: 06 Mai 2005 Messages: 27
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
|
Posté le: Mer Fév 28, 2007 9:41 pm Sujet du message: |
|
|
Le Dieu bleu de Nijinsky aurait sans doute été dans les cordes d'Alessio Carbone, mais en l'occurrence, je présume que vous voulez parler de l'Idole dorée, dans la Bayadère, que M. Carbone a souvent interprétée.
Evidemment, ce type de danseur ne peut pas aborder tous les rôles - on l'imagine difficilement en Siegfried - mais le répertoire romantique offre un grand nombre d'emplois possible à des danseurs de demi-caractère, traditionnellement d'origine italienne à l'Opéra de Paris.
Pour Catherine, officiellement, Mathias Heymann figure toujours à l'affiche du 4 mars. Attendons de voir. S'il devait définitivement renoncer, il y a fort à parier effectivement que Karl Paquette soit une fois de plus mis à contribution. Reste à savoir avec quelle partenaire, puisque c'est avec Nolwenn Daniel et non Aurélie Dupont qu'il a travaillé le rôle de Basilio.
|
|
Revenir en haut |
|
|