Raymonda [Palais Garnier, du 1er au 30 décembre 2008]

[Silk]

Non, Karl Paquette ne serait pas blessé, seulement victme de la grippe...!

[sophia]

Autre changement: Simon Valastro a été remplacé dès la fin du premier acte par Josua Hoffalt dans le rôle de Béranger.

[zack]

What happened to Mr.Valastro?

I appreciate if someone inform me...

[rothbart]

[haydn]

Danser-Télérama a mis pas mal d'eau dans son vin depuis quelques temps ; quant à Raphaël de Gubernatis, le ballet classique n'a jamais été sa tasse de thé - du moins à l'Opéra. Bizarrement, il avait défendu Suite en blanc, alors que d'ordinaire il cogne à bras raccourcis sur ce genre de chorégraphie.

Mais comme vous, Rothbart, je ne pense pas que mes amis m'en voudraient si je leur offrais des places pour Raymonda... Quant aux ennemis... c'est Noël, trève.

[sophia]

Raphaël de Gubernatis avait écrit une belle nécrologie pour Rosella Hightower. Les gens sont toujours plus complexes que ce qu'on peut lire superficiellement d'eux au hasard d'un papier (a fortiori dans des articles qui sont plus "de ton" que "de fond")...
Et le ballet classique ne se limite pas non plus à Noureev et à l'Opéra.

[Glinka !]

"Il passait son temps à recopier ses discours, pour, à l'occasion, lui faire chanter la palinodie" (Balzac, La Maison Nucingen -pour autant que je me souvienne)

Non, le ballet classique ne se limite pas à Noureev et à l'Opéra. C'est aussi Coralli/Perrot/Petipa et le Ballet National de Cuba. Et...

[serge1 paris]

Soudain Gubernatis devient l'épicentre de ce sujet sur Raymonda !

[édité par la modération bis : ce genre de propos qui visent les personnes plus que les idées ne peuvent être admis ici. Merci une nouvelle fois de votre compréhension.]

Aucun écho sur la Raymonda d'Emilie Cozette ?? Qui est allé encourager cet effort méritoire ?

[Fanchon]

Bonjour,
quelqu'un a t il vu Raymonda hier,avec Emilie Cozette???
Merci.

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Fanchon

[pedro]

Puisque Gubernatis a eu les moyens de frapper un grand coup à propos de Raymonda, profitons-en pour enfoncer le clou. Oui, les musiques des ballets de Petipa, Tchaïkovski mis à part, sont affligeantes. Certes, Glazounv est un peu moins "bastringue" que Minkus mais on a l'impression que son robinet d'eau tiède (et sucrée) ne s'arrètera jamais. Quand Diaghilev est venu en 1909 nous révèler ses trésors russes, il s'est bien gardé d'apporter ces musiques-là. Il aurait eu honte. Il a commandé des partitions à Ravel, Stravinski, Debussy, Poulenc, Sauguet... pour la plus grande dignité de la Danse.
Il y a assez der musiques de haute qualité, en dehors de celles écrites spécialement pour le ballet, depuis Rameau jusqu'à Dutilleux, pour qu' on puisse se passer de ces mélismes décadents, écrits pour réjouir les Grands-ducs et leur gynécée du Marinski.
J'ai rémarqué que nombreux sont ceux qui se plaignent qu'elles soient mal jouées. C'est tout simplement que les musiciens de l'orchestre ont du mal à s'y intéresser.
Pour revenir à Gubernatis, il est vrai qu'il a ses têtes, mais ce sont souvent des danseurs et danseuses classiques.

[maraxan]

Bon, je dis quelques mots sur la représentation d’hier mais j’imagine que les connaisseurs des ballerines de l’opéra sont mieux placés que moi… car je suis encore dans la position de découvreur et je ne suis pas lassé (et agacé) comme on peut l’être d’une compagnie que l’on fréquente assidûment depuis longtemps même si je commence à percevoir les jeux… et les enjeux…
Bien sûr j’attends Masha Alexandrova avec impatience, mais en ce qui concerne les ballerines parisiennes, après avoir vu Emilie Cozette hier, je pense qu'Agnès Letestu va pour moi rester indépassable et c’est le souvenir de cette Raymonda que je vais garder, malgré le charme dynamique de celle de Dorothée Gilbert. Est-ce suffisant ?
Emilie Cozette n’a pas eu la tâche facile de débuter sans Karl Paquette, enfin sans le partenaire avec qui elle avait répété… Elle est peut-être à revoir avec celui-ci. Mais par ailleurs, le partenariat, n'a pas été aussi heurté que celui d'Aurélie Dupont et José Martinez, il manquait assurément de polissage, ce qui n’était pas les meilleures conditions pour mettre la danseuse en confiance. Toutefois, j’ai trouvé que Stéphane Bullion assurait très bien, car Emilie Cozette n’a pas une carrure facile. Je trouve d’ailleurs qu’au point de vue humain, c’était assez chaleureux dans les pas de deux avec parfois des grands sourires qu’il ne se permet pas avec Agnès Letestu…
Techniquement, Emilie Cozette me paraît assez au point, peut-être mieux dans les jambes que dans les bras, mais toutefois on sent bien que dans son style, il manque ces raffinements et cette grâce cristalline qu’ont Agnès Letestu dans la nature même de sa danse et cette aisance dans l’interprétation qui jaillit de la brillance technique de Dorothée Gilbert. Ces deux danseuses apportent une autre dimension au rôle. Même Marie-Agnès Gillot, avec son style puissant et sa danse emphatique confère un cachet, qu’on aime ou pas, qu’on trouve approprié ou pas, qu’on ne voit pas chez Aurélie Dupont et Emilie Cozette.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé la soirée très agréable avec beaucoup plus de sérénité que celle de samedi mais il manquait ce quelque chose qui apporte un état de grâce au spectateur. Evidemment, c’est l’avis de quelqu’un qui a déjà vu un certain nombre de représentations, et donc qui a de grosses attentes, et en fonction de ses goûts que je revendique également très subjectifs. En tout cas, ils ont été très applaudis et, je sais que les publics sont différents chaque soir, mais est-ce un hasard si l’autre couple qui a fait un tabac chaque soir était celui avec Agnès Letestu ?
Sinon, hier, deux choses. Une petite pensée pour Simon Valastro qui s’est blessé pendant la variation de Bernard et Béranger du premier acte, mais a tout de même terminé dans la douleur, et franchement, je ne sais pas comment, a assuré la fin du tableau. Bravo! Ca ne se fait pas trop et comme on dit, "the show must go on", mais on aurait pu signaler à l’entracte qu’il avait été remplacé par Josua Hoffalt car beaucoup de gens n’ont pas compris ce qui s’était passé et il serait dommage de penser que sa prestation ait pu être diminuée par autre chose qu'une blessure.
Par ailleurs, j’ai énormément apprécié l’Abderam de Yann Bridard qui m’avait un peu échappé les fois précédentes (mais il y a tellement de choses à regarder, qu'il faut y retourner!). J’aime le regard qu’il porte sur Raymonda lorsqu’elle danse, un regard amoureux qui donne à réfléchir sur sa personnalité. Nicolas Le Riche campait un puissant seigneur, un homme à la volonté de fer, très sexuel dont on voyait très bien ce qu’il voulait de la dame. Karl Paquette était plus mystérieux. Là, Yann Bridard paraît très fragile dans ses gestes et ses regards, malgré sa carrure et son allure, il est excessivement troublant.

[akhmatova]

Comme je suis parmi ceux qui trouvent que les musiciens ne font pas toujours un énorme effort (enfin quand ils peuvent), j'aimerai signaler que Stravinski n'était pas très bien joué, alors qu'il figure dans les compositeurs qui ne composent pas pour le Tsar et les princes (il n'y avait pas de grands ducs en Russie, seulement des Princes (grand ou pas)), ainsi que Tchaikovski ou Khatachurian, ce dernier est né trop tard pour les Romanov.
Et comme ces chers musiciens souffrent de devoir jouer de la sous musique, il est peut-être nécessaire de former un orchestre pour le ballet.

[Fanchon]

Merci pour le compte rendu,Maraxan,je vais voir Raymonda le 29 decembre avec Emilie Cozette,que je ne connais pas...

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Fanchon

[zack]

[maraxan]

j'aimerais dire également que les rôles de Raymonda et Jean de Brienne sont excessivement exigeants, voire pour le garçon, très ingrat, et que tout commentaire qui pourrait paraître un peu négatif ou pas très enjoué de ma part, n'est que réflexion d'enfant gâté... surtout lorsqu'on sait que les danseurs qui ont osé s'y frotter le font soit épisodiquement, soit pour la première fois. Dans un sens, c'est un compliment que certaines déceptions soient à la hauteur de certains grands bonheurs...