La Dame aux Camélias [ONP Garnier 21/09 - 10/10 2013]

[haydn]

Oui, et ce n'était pas non non plus Bertrand Delanoë, le maire de Paris, mais Lionel Delanoë, ancien Premier danseur et maître de ballet à l'Opéra...

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[fandorine]

Avant d'aller dormir, mais cela va être dur de trouver le sommeil après cette si belle soirée, quelques photos souvenirs:

[Ingrid]

Haydn, je peux me tromper, mais selon moi et mes voisins, c'était bien Bertrand Delanoë, le maire donc, au tout 1e rang du balcon, au plein milieu.

J'espère que vous avez tous récupéré la belle photo souvenir à la sortie !

[haydn]

Au temps pour moi... Lionel Delanoë, lui, est monté sur scène pour filmer les saluts. Mais pour Benjamin Millepied, sur scène, aucun doute, ce n'était pas lui...

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[julie]

Je vous confirme que Bertrand Delanoë était bien au 1er rang du Balcon!

[Ritournelle]

Pour revenir au ballet en lui-même, j'ai eu la gorge serrée en voyant Marguerite / Agnès Letestu s'avancer vers le public, le regard perdu, puis s'effondrer avant le tombé du rideau. Une magnifique soirée où l'émotion était au rendez-vous. Ca été aussi pour moi la découverte d'Eve Grinsztajn, parfaite en vénéneuse Manon.

[haydn]

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[Ingrid]

Merci, Julie, vous me rassurez, je ne me trompe donc pas complètement. [édit : on ne va pas commenter des réactions alors qu'il y avait manifestement erreur sur la personne... merci de votre compréhension]

[Garance39]

Beaucoup d'émotions et de tristesse aussi, de voir partir une si grande Etoile... J'ai du mal à trouver mes mots... Encore sous le choc.....

[Garance39]

[Garance39]

[Garance39]

[Garance39]

[MikeNeko]

Merci à tous pour les photos ! Ce fut une belle soirée... très émouvante

[haydn]

Quelques mots sur cette dernière soirée d'Agnès Letestu en Marguerite Gautier, que, selon ses propres dires, elle considérait comme "le rôle de sa vie".

Beaucoup d'étoiles et anciennes étoiles de l'Opéra de Paris avaient fait le déplacement, et José Martinez, avec qui Agnès Letestu a longtemps formé un couple mythique à la scène, est monté sur le plateau pour l'embrasser. Manuel Legris était revenu de Vienne, Aurélie Dupont jouait les paparazzi...

Agnès Letestu, c'est une grande dame qui prend congé de son public. "Je reviendrai", a-t-elle promis. J'ai dit précédemment ce qu'il y avait à dire sur son sens des responsabilités et de la dignité qui sied à sa fonction. Puisse-t-elle servir d'exemple aux jeunes générations. A titre personnel, les meilleurs souvenirs artistiques que je garderai d'elle seront Tchaïkovski-pas-de-deux (Balanchine), Diamants (Balanchine encore) et Le Fils prodigue (Balanchine toujours).

Mais revenons à La Dame aux camélias ; critiquer la prestation d'Agnès Letestu n'aurait pas de sens, et je me bornerai à dire que son engagement dramatique et l'émotion qui la saisissait étaient visibles. Le grand trio du second acte, avec Duval Père et Manon, était, comme lors de la première, d'une très grande intensité. Michael Denard est poignant, et même s'il doit faire l'impasse sur les portés les plus dangereux, il incarne magnifiquement le personnage du vieil homme humilié, toujours aimant, mais aussi profondément bon et humain. Eve Grinsztajn, elle, a réalisé une performance d'exception, et s'impose sans difficulté comme la meilleure Manon que l'Opéra de Paris puisse afficher actuellement. Mlle Grinsztajn a fait montre d'une formidable présence scénique, et grâce à elle, l'affrontement avec Marguerite Gautier - dont elle incarne en quelque sorte l'âme damnée - prenait tout son sens, toute sa force. Elle aura aussi été soutenue par l'excellent Des Grieux de Christophe Duquenne, beaucoup plus à l'aise qu'en Gaston Rieux il y a six jours. Lui aussi est pour l'heure sans rival dans le rôle.

Si les capacités de Mlle Grinsztajn et M. Duquenne, qui sont tous deux des artistes très expérimentés, n'auront pas surpris les habitués, l'Olympie de Léonore Baulac aura en revanche été une heureuse découverte. Cette jeune danseuse, qu'on avait brièvement pu apprécier dans Rain, d'Anne-Teresa de Kersmaeker, possède manifestement de belles aptitudes, et a réalisé des débuts tout à fait convaincants dans cette Dame aux camélias. Il faut espérer qu'elle saura persévérer. Elle possède beaucoup d'allure et de prestance, et aussi - même si cela est évidemment un paradoxe quand il s'agit d'incarner une cocotte - ce sens de la dignité et de la tenue qui caractérisent Agnès Letestu, son aînée. Une génération chasse l'autre...

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