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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Mer Déc 23, 2015 7:13 pm Sujet du message: |
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Suite de la revue de Relève (que personne ne verra, mais dont tout le monde parlera) :
"À quoi sert Benjamin Millepied à l’Opéra de Paris?", sur Slate
"Benjamin Millepied comme vous ne l'avez jamais vu", dans Le Point
"Danse narcissique avec les étoiles", dans Le Monde
etc.
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PetitCygne
Inscrit le: 07 Mar 2011 Messages: 391
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Posté le: Mer Déc 23, 2015 7:58 pm Sujet du message: |
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Sur Slate : "Les premiers plans laissent entrevoir Natalie Portman, resplendissante. Elle serre la main de François Hollande sous la coupole de l’Opéra Garnier dessinée par Chagall. On ne la verra plus ensuite. Car Relève, documentaire diffusé sur Canal+ ce mercredi 23 décembre, ne s’attache qu’à Benjamin Millepied. "
Alors pourquoi prendre la peine d'inclure cette scène puisqu'elle est irrelevant ...
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1319
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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PetitCygne
Inscrit le: 07 Mar 2011 Messages: 391
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Posté le: Mer Déc 23, 2015 10:06 pm Sujet du message: |
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Début de Relève sur Canal+. Envie de zapper tant la mégalomanie m'écoeure.
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PetitCygne
Inscrit le: 07 Mar 2011 Messages: 391
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Posté le: Mer Déc 23, 2015 11:55 pm Sujet du message: |
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Cela valait le coup de continuer à regarder, car la suite s'avère intéressante et même prenante. Dommage que le début donne ces impressions de narcissisme, qui ne sont peut-être même pas le fait de B. Millepied mais de la réalisation.
Il est vraiment sympathique de voir les danseurs du corps de ballet sous les projecteurs pendant le reportage. J'adore le sourire d'enfant de B. Millepied lorsqu'il découvre par exemple les lumières de son ballet, ou lorsqu'il danse avec les danseurs. Cela diffère du B. Millepied qui fait les plateaux tv et les interviews, et donne une impression de megalo. A voir !
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Marie-Ange
Inscrit le: 12 Déc 2010 Messages: 340 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Déc 24, 2015 10:43 am Sujet du message: |
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Cette histoire de danseurs métis, il faudrait tout de même se souvenir de Jean Marie Didière, Eric Vu An, Charles Jude qui n'ont pas attendu Mr Millepied pour pouvoir devenir danseurs de l'Opéra de Paris...
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Jeu Déc 24, 2015 11:29 am Sujet du message: |
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Evidemment, mais c'est le genre d'argument qui plaît au Ministère de la Culture. Cela étant dit, vous savez bien comme moi que dans le monde de la danse classique, les danseurs asiatiques (l'essentiel de la "diversitude" ethnique à l'ONP) sont parfaitement acceptés (voire recherchés), ce n'est pas exactement la même chose avec les danseurs noirs ou métis (sauf quand ils sont Cubains?).
Quant à Belarbi, Lucy?? A ce compte-là, citons Heymann, Ould-Braham...
Je n'ai pas vu le doc, mais Millepied me paraît superposer deux débats et en éluder peut-être un au seul profit de l'autre : le débat ethnique, que je trouve assez réducteur, pour ne pas dire plus, et, plus largement, le débat sur les origines, sociales ou géographiques. On pourrait notamment s'interroger sur la sociologie de l'école de danse, jadis refuge de la misère sociale, aujourd'hui très embourgeoisée.
Quoi qu'il en soit, la danse classique, telle qu'elle se pratique à l'Opéra, reste une machine à stigmatiser les corps qui n'entrent pas dans le moule - avec ou sans Millepied.
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Elisa
Inscrit le: 03 Oct 2015 Messages: 21
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Posté le: Jeu Déc 24, 2015 3:17 pm Sujet du message: |
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Ce n'est pas "Relève" qu'aurait du s'appeler ce documentaire mais "Benjamin". Car tout tourne autour du directeur de la Danse, personnalité attachante certes mais à la fin, on frôle l'overdose. Benjamin en studio, Benjamin dans son bureau, Benjamin au café, Benjamin en répétition, Benjamin découvre les grèves, Benjamin au téléphone avec Natalie, Benjamin écoute de la musique, Benjamin dessine, Benjamin créé, Benjamin se félicite etc...
J'ai aimé le côté création de l'intérieur mais quel dommage qu'il n'y ait pas plus de place accordée aux danseurs ! La séquence des autoportraits apparait même comme un cheveu sur la soupe (pourquoi à ce moment là? Pourquoi ces danseurs là s'expriment sur leur art?) tant le film est centré sur la personnalité de Millepied. Peu ou pas de regard critique non plus sur les changements qu'il impulse, tout est pris au 1er degré comme s'il avait totalement la science infuse en ce qui concerne l'Opéra de Paris.
Cela donne l'impression que Benjamin Millepied a tout un tas de théories sur la danse et l'Opéra et qu'il ne se les applique pas à lui-même. Excellente idée que de promouvoir la diversité, encore faut-il que cela s'applique également aux spectacles programmés et aux danseurs distribués. Ca ne me semble pas être le cas.
Finalement, ce documentaire me prouve une fois de plus que Benjamin Millepied ne semble pas à sa place. Il se fout de l'administratif (la fameuse "bureaucratie"), les réunions semblent une perte de temps, les entretiens l'ennuient... Le côté politique du job a l'air de sacrément le gonfler. Lui aime créer, être en studio, avec les danseurs, impulser une politique artistique... Mais être directeur de la Danse, c'est combiner les deux et à la sortie du doc, on se demande si Millepied ne serait pas plus à l'aise en Maître de Ballet ou chorégraphe associé qu'en manager d'une troupe de 150 danseurs.
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Marie-Ange
Inscrit le: 12 Déc 2010 Messages: 340 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Déc 25, 2015 1:18 am Sujet du message: |
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@Sophia... "l'école de danse, jadis refuge de la misère sociale, aujourd'hui très embourgeoisée. "....
Vous exagérez beaucoup, je pense que les statistiques d'hier et d'aujourd'hui rendraient peu ou prou des résultats similaires. Le nombre d'élèves boursiers est y largement plus élevé que dans les écoles "bourgeoises"...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Ven Déc 25, 2015 1:25 am Sujet du message: |
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On en avait déjà débattu il me semble, mais personnellement, je ne pense pas que le rôle d'un Directeur de la danse soit de s'occuper de bureaucratie. Il y a des administrateurs pour cela. Lifar ou Nouréev ne s'encombraient pas de paperasserie. Ils décidaient, et l'intendance se débrouillait comme elle pouvait pour suivre. Et avant eux, le Directeur de la danse ne portait pas ce titre, et s'appelait justement LE Maître de ballet (secondé par des professeurs et des maîtres de ballet assistants). |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Ven Déc 25, 2015 1:39 am Sujet du message: |
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Marie-Ange, je n'exagère nullement. On ne va pas comparer la condition du "rat" du XIXe siècle, digne de figurer dans un roman de Zola, à celle des élèves qui s'y trouvent scolarisés aujourd'hui. Il y a une évolution sociologique notable, y compris, je pense, depuis une trentaine d'années, qui ne va pas à mon avis dans le sens de la diversité sociale, ne serait-ce que parce que l'enseignement de la danse classique ne s'adresse plus culturellement à tous en France (j'ai jadis enseigné en banlieue, où la danse classique est unanimement considérée comme un truc de "bourgeois" - blanc forcément -, même si le "bourgeois" en question n'est que de la toute petite classe moyenne, voire ouvrière). Il suffit de lire la liste des noms/prénoms des élèves, marqueurs sociologiques s'il en est, et qui ne doit guère ressembler à celle des élèves scolarisés dans les établissements de la ville de Nanterre, quels qu'ils soient (et nul n'ignore le "clash" social que la présence de l'école en ces lieux provoque au quotidien et le bunker qu'elle représente). Alors certes, il y a des élèves boursiers à Nanterre, comme il y en a à Henri IV, mais il y a des tas de raisons qui font qu'on peut être boursier - je l'ai moi-même été - (les élèves étrangers, en particulier, reçoivent souvent des bourses, quelles que soient leurs origines familiales)... C'est un débat parallèle (et presque hors-sujet), et néanmoins essentiel, qui va bien au-delà de Millepied, mais sur lequel celui-ci pourrait s'interroger (avec d'autres - et il est évident que cela dépasse la compétence de l'école), au lieu de le réduire à une histoire de visibilité ethnique, qui semble sa seule obsession, alors qu'elle est aussi culturelle et sociale.
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Marie-Ange
Inscrit le: 12 Déc 2010 Messages: 340 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Déc 25, 2015 12:13 pm Sujet du message: |
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Sophia vous seriez sympathique de ne pas régulièrement omettre que d'autres peuvent connaître d'encore plus près que vous ce dont vous parlez... Merci! Il ne m'était de tout façon pas question de remonter aux ratons du XIX ème, la société dans son ensemble n'avait rien de comparable avec la nôtre.
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